Niger : Tiani sur le retrait de l'AES : « la CEDEAO est derrière nous»
Le général Abdourahamane Tiani
Le général Abdourahamane Tiani, Président de la transition et du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, s'est exprimé dans un entretien à l'occasion de l’indépendance de son pays le 03 aout.
Dans cet entretien accordé à la radiodiffusion télévision du Niger (RTN), le général Tiani a abordé plusieurs sujets d'ordre économique, sécuritaire, mais s'est aussi penché sur le retrait de l'AES de la CEDEAO.
Après un an au pouvoir, le chef de l’État estime difficile d’établir un bilan en raison des sanctions de la CEDEAO qui ont eu pour conséquence de plonger le pays dans de grandes difficultés.
Alors que le pays reste en proie à des attaques terroristes, le général Tiani estime que bien avant l'arrivée du CNSP, la situation était chaotique en raison de « la volonté de certaines puissances de continuer à dominer […] avec la complicité de certains Nigériens ».
Le gouvernement prévoit ainsi le recrutement et la formation de 10000 soldats.
Au plan socio-économique, malgré « l’embargo sauvage et irresponsable » auquel le pays a dû faire face, des mesures ont tout de même été prises pour pallier la situation.
Quant à la création de l'AES, le général s'est voulu clair, parlant d'un non-retour de ces pays au sein de la CEDEAO.
"De grandes décisions ont été prises, décisions qui ont su faire la différence avec les textes de la CEDEAO qui nous ont poussés déjà le 16 septembre (2023) à nous retrouver au sein de l'Alliance des États du Sahel et le 28 (janvier 2024) sortir carrément de la CEDEAO qui voulait par tous les moyens nous ramener dans les rangs de la vassalisation, dans les rangs de la colonisation", a-t-il déclaré.
Le statut actuel de l’AES de confédération est une étape intermédiaire, les trois États envisagent d’arriver à la fédération, précise le général. Quant à leur retrait de la CEDEAO, la décision est définitive, et "la CEDEAO est derrière nous".
En pleine tension avec le Bénin, le général Tiani même si satisfait de la médiation des deux anciens présidents béninois pour renouer le dialogue, dénonce des actions subversives de la France pour déstabiliser son pays.
« Il y a des agents de déstabilisation subversive français à l’intérieur du Bénin » affirme-t-il. Il s’agit, à entendre le chef de l’État des mêmes agents qui « ont donné des instructions directes aux terroristes pour vider tous les villages agricoles de la région de Tillabéri . « Le jour où nous saurons qu’il n’y a aucune menace du côté du Bénin, nous prendrons les mesures appropriées » promet le Président du CNSP
La Cédéao, l’organisation ouest-africaine qui espère toujours le retour des trois États sahéliens dans ses rangs, a chargé le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, de mener des discussions avec les régimes militaires des trois pays, au côté du président togolais.
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire