Liberia : Des cadres de l'ancien régime arrêtés, Weah accuse et menace, le gouvernement dément
Les personnes sarrettes (ph)
Le gouvernement libérien a rejeté les accusations de l'ancien Président George Weah selon lesquelles le pouvoir du Président Joseph Boakai procède non seulement à l’arrestation d’anciens cadres de l'administration, mais aussi à la chasse aux sorcières.
Dans le souci de clarifier l’opinion nationale, le ministre de l'Information, des Affaires culturelles et du Tourisme, Jerolinmek M. Piah, a déclaré que le gouvernement libérien reste ferme et inébranlable face aux menaces de l'ancien Président Weah concernant les inculpations d’anciens responsables de l'Etat.
A l’origine de la réaction du gouvernement, il ressort que dans une déclaration lue le mercredi 31 juillet à Monrovia, Weah a condamné l’arrestation et la mise en examen de plusieurs anciens cadres de son régime et a promis d’utiliser des moyens politiques et juridiques pour que justice soit faite dans le pays.
Accusations et poursuites
Le ministre Piah a justifié que les poursuites sont basées sur des rapports d’audit crédibles de la Commission générale d’audit (GAC) et de la Commission anti-corruption du Liberia (LACC). Sur la base de la procédure judiciaire entamée, le ministre de l’Information a déclaré que le gouvernement agira conformément à la loi et toute personne reconnue coupable sera tenue responsable pour ses actes.
En ce qui concerne les accusations de chasse aux sorcières, le ministre Piah a assuré que l’administration actuelle est déterminée à construire un Liberia inclusif et ne se livrera pas à de telles pratiques. Il a rappelé au public les cas passés de persécution politique de personnes sous l’administration de Weah, contrastant cette situation avec l’approche du Président Boakai.
Le tribunal de Monrovia a transféré les anciens responsables sous le régime de Weah à une juridiction supérieure pour qu'ils soient poursuivis après leur inculpation pour de multiples crimes.
Les inculpés comprennent l'ancien ministre des Finances Samuel D. Tweah, l'ancien conseiller à la Sécurité nationale de Weah, M. Jefferson Karmoh; l'ancien ministre de la Justice par intérim, Nyenati Tuan ; l'ancien directeur de l'Agence de renseignement financier (FIA) Stanley S. Ford; et l'ancien contrôleur de la FIA Moses P. Cooper.
Weah promet de saisir des dirigeants de la CEDEAO
En revenant sur les accusations formulées contre le pouvoir de Boakai, Weah a qualifié les arrestations intervenues dans le pays de chasse aux sorcières.
Il a déduit que le gouvernement du Président Boakai se sert du pouvoir judiciaire comme une arme pour s’en prendre aux anciens fonctionnaires et a fait noter que « Soudain, des fonctionnaires qui étaient autrefois connus pour leurs vols publics veulent maintenant nous faire croire qu’ils se sont transformés en arbitres de la bonne gouvernance ».
Dans l’espoir que ce qui germe dans le pays soit connu au niveau régional, Weah a dévoilé son projet de saisir les dirigeants de la CEDEAO, dont les pays se sont sacrifiées pour restaurer et maintenir la paix et la sécurité au Liberia, et d’informer les autres partenaires internationaux du plan présumé de l’administration du parti UP au pouvoir pour s’emparer du système politique en sa faveur.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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