Le ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, Maître Adama Kamara a pris part, ce jeudi 1er août 2024 à une table ronde sur l’amélioration de l’opérationnalisation du Programme de la Couverture Maladie Universelle (CMU), avec les membres de la société civile.

Cette table ronde organisée par la Banque Mondiale s'est déroulée à son Bureau sis à Cocody non loin du cabinet de la Première Dame, en présence de la Directrice des Opérations de la Banque Mondiale pour la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Togo, Marie-Chantal Uwanyiligira et du ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la CMU, Pierre N'gou Dimba.

Après plusieurs heures de débats enrichissants au cours desquelles plusieurs obstacles ont été levés en vue de l'amélioration et de l'opérationalisation de la CMU, les différentes parties restent convaincues que cette initiative va permettre de mieux vulgariser la CMU.

Au sortir de cette rencontre, le ministre Maitre Adama Kamara a confié à KOACI que, la « Société civile a décidé non seulement de s'approprier la Couverture maladie universelle mais aussi d'être un véritable fer de lance de la promotion de la Couverture maladie universelle dans notre pays ».

Le ministre de l'Emploi et de la protection sociale a rassuré la Société civile que son collègue de la Santé et lui, sont engagés à faire en sorte que pour toutes les difficultés existantes ou celles à venir, « une collaboration extrêmement étroite soit établie avec cette Société civile qui s'est engagée à nous soutenir ».

« Je voudrais d'abord au nom de mon collègue ministre de la Santé de l'Hygiène Publique et de la Couverture maladie universelle dire merci à la banque mondiale pour cette initiative heureuse et inédite dans notre pays. Pourquoi cette initiative est inédite ? Il s'agit de la mise en œuvre d'un programme qui est hautement social. A savoir la couverture maladie universelle qui dans notre pays s'applique aussi bien aux étrangers qui vivent avec nous que les Ivoiriens. Vous n'êtes pas sans ignorer que la Couverture maladie universelle connaît actuellement une phase dis-je un tournant important.

La couverture maladie universelle voit aujourd'hui pratiquement 50% de la population vivant en Côte d'Ivoire enrôlée. La CMU voit aujourd'hui une progression significative dans la raison pour laquelle les assurés se sont enrôlés, à savoir l'accès aux soins et aux médicaments, finalité de l'assurance maladie. Avec l'aide de la Banque mondiale, nous avons eu un moment historique avec notre Société civile une société civile responsable, une société civile sérieuse, une société civile soucieuse du bien-être de tout ceux qui vivent en Côte d'Ivoire. Laquelle société civile a décidé non seulement de s'approprier la Couverture maladie universelle, mais d'être un véritable fer de lance de la promotion de la Couverture maladie universelle dans notre pays. Et c'est la raison pour laquelle je dis que nous vivons un moment extraordinaire et cette société civile est responsable là, je voudrais dire merci.

Je voudrais dire merci non pas de nous accompagner mais, je voudrais dire merci de contribuer à faire en sorte que tous ceux qui vivent dans notre beau pays si par extraordinaire, ils tombaient malades, qu'ils soient soignés et mon collègue et moi nous nous sommes engagés à faire en sorte que pour toutes les difficultés existantes ou celles à venir, nous ayons une collaboration extrêmement étroite avec cette Société civile qui s'est engagée à nous soutenir. Et je réitère encore nos remerciements et l'avenir très proche nous montrera les actions que nous mènerons ensemble pour le bonheur des résidents de notre pays pour que chacun d'entre eux soit soigné », a-t-il expliqué.

La rencontre entre les ministres et la Société civile est une étape cruciale dans la généralisation et l'opérationnalisation de la Couverture maladie universelle dans le pays. 

Pierre N'gou Dimba, a affirmé que grâce à cette table ronde, il a été personnellement impressionné par la responsabilité et la qualité de la Société civile ivoirienne.

«Je pense que ce qui m'a séduit, c'est que la question de la CMU a été adressée par tous ceux qui ont participé à cette plate-forme avec beaucoup plus de lucidité. Ils ont trouvé que c'était des innovations majeures, une réforme majeure que le gouvernement veut faire et donc la Société civile est prête à l'accompagner.

Donc nous avons pris l'engagement de travailler ensemble en partenariat pour que ce soit pour l'enrôlement des pétitionnaires, leurs informations, les questions de cotisations, mais surtout également travailler à améliorer la prise en charge des malades, puisque c'est la finalité de la couverture maladie universelle pour que tous ceux qui vivent dans notre pays qu'ils soient riche ou pauvre, puissent avoir accès à des soins qui soient sûrs et de qualités. Nous avons donc travaillé également à mettre en place des équipes pour que nous puissions donc nous retrouver pour faire des propositions pour accélérer la Couverture maladie universelle et je pense que c'est une étape importante que nous venons de franchir. Je voudrais féliciter la Société civile ivoirienne qui a contribué à ce débat mais également la Banque mondiale qui a organisé donc cette rencontre avec la Société civile et nous pensons que c'est quelque chose qui est donc à pérenniser », a conclu, le ministre de la Santé, de l'hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.

La réaction de la Société civile par la voix de Rachel Gogoua, Présidente du Groupe des organisations féminines pour l’égalité homme femme (GOFEHF) et de Pulchérie Gbalet, Présente d'Alternance citoyenne ivoirienne (ACI).

Cette rencontre entre la Banque mondiale, la Société civile et les deux membres du Gouvernement est une innovation comme évoqué par Rachel Gogoua, puisque selon elle, c'est la première fois que l'institution financière de Breton Woods associe la Société aux programmes qu'elle finance dans le pays.

La doyenne Rachel Gogoua a promis aux deux ministres et à la Directrice des opérations de la Banque mondiale que la Société civile ira au bout de son action de sensibilisation et dans les temps à venir, il y aura une progression significative dans le taux d'enrôlement des populations.

«Je ne peux pas parler d'inquiétudes. Je veux dire que c'est une innovation. C'est la toute première fois que la Banque mondiale qui a l'habitude de financer des programmes dans notre pays nous associent à la mise en œuvre d’un programme financé et les différents acteurs et principaux acteurs que sont le ministre de l'Emploi et de la protection sociale et le ministre de la Santé publique et la Couverture maladie universelle sont venus, ils étaient présents, ils n'ont pas envoyé des représentants et nous avons échangé sur les difficultés dans la mise en œuvre de cette Couverture maladie universelle, parce qu' en fait, chacun d'entre nous est concerné. Si toi-même tu as une prise en charge mais est-ce que tous tes parents ont des prises en charge avec la CMU nous résolvons tous les problèmes que nous avons tous les jours. Vous comme moi, il ne se passe pas des jours qu'on nous téléphone. «J'ai besoin d'argent pour payer mes médicaments ». « Je suis malade ».

Je crois que, en réglant, la question de la CMU en faisant sa promotion, nous-mêmes, nous nous sécurisons du point de vue financier et je pense que travailler avec les acteurs gouvernementaux que sont les deux ministres nous ne travaillons pas pour eux nous travaillons pour la Côte d'Ivoire. 

Et nous travaillons aussi pour nous-mêmes et je pense que ça, c'est une grande première et cette première nous n'allons pas la rater. Nous allons démontrer par A plus B en tant qu'acteur de la société civile, nous sommes des gens aussi qui avons été formés dans différents domaines, nous avons des expériences, nous avons des expertises que nous allons mettre au profit de notre pays pour le bonheur de toutes les populations qui y vivent. C'est ce pourquoi nous sommes à côté des deux ministres et les deux ministres sont pour moi, mes enfants à moi et quand un enfant réussit sa maman est contente, quand l'enfant est en difficulté, la maman ne s'endort pas et moi je suis contente de les accompagner et tous les acteurs de la société civile qui étaient là cet après-midi, nous n'avons pas vu passer le temps, tellement la question était importante elle nous concernait tous et toutes donc nous sommes engagés, nous irons au bout et nous pensons que dans les temps à venir, il y aura une progression significative dans le taux d'enrôlement des populations.

Il y a plusieurs domaines. Par exemple, le ministre de l'Emploi et de la protection sociale disait qu'il y a une quantité de cartes produites qui ne sont pas encore distribuées, on peut accompagner, trouver les pétitionnaires et leur remettre leur carte, ça c'est un élément. Deuxième élément par exemple, il y a des pétitionnaires qui posent la question de savoir si nous avons nos cartes mais où nous devons payer chaque mois, nous allons donner aussi des informations ensuite nous allons faire des activités d'information d'éducation et de communication, pour parler de l'importance de la CMU, parce que les gens pensent que c'est une vue de l'esprit. Ce n'est pas une vue de l'esprit, c'est une réalité, c'est quelque chose qui apporte des réponses aux préoccupations des populations qui sont dans nos villages qui le plus souvent, n'ont pas de ressources, pour faire face aux questions de santé. Avec la CMU, pour 1000 francs par mois tu es en bonne santé, je pense qu’il est de notre rôle d’aller les informer sur les avantages liés à la CMU », a-t-elle déclaré.

Porcherie Gbalet en sa qualité de défenseur des droits des citoyens, a également pris part à cette table ronde organisée par la Banque mondiale. Pour elle, l'espoir est permis quant à l'amélioration du système d'enrôlement, car la Société civile dispose maintenant d'informations qui lui permettront de mieux sensibiliser les populations.

Elle espère enfin, que les promesses faites seront effectives pour que véritablement tout le monde soit en bonne santé quand on sait l'importance de la santé pour chacun de nous.

«On a reçu de bons comme de mauvais retour par rapport à la CMU, il était important de pouvoir faire remonter ces informations. Il faut dire que les deux ministres présents étaient déjà très ouverts quand à nos approches, pour pouvoir mieux comprendre le système. Mais sous le leadership de la Banque mondiale, c'est un nouveau cadre qui se crée pour que, la société civile et les décideurs puissent échanger de façon beaucoup plus directe et trouver des solutions qui vont permettre au système d'être meilleur et contribuer à la santé de nos populations.

Donc pour l'instant, ce qu'on peut dire, c'est que l'espoir est permis quant à l'amélioration de ce système là, il y a des informations que nous n'avions pas, dont nous disposons maintenant qui nous permettront de mieux sensibiliser les populations. Et puis, il y a des promesses qui ont été faites qui, on l'espère seront effectives pour que véritablement, tout le monde soit en bonne santé quand on sait l'importance de la santé pour chacun de nous », a souligné, Pulchérie Gbalet.

Wassimagnon