Le Président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, était l'hôte de l’école de gendarmerie d'Abidjan, ce mardi 30 juillet 2024. Il s'est entretenu avec les pensionnaires et les encadreurs sur «L’Élection». Cette activité de la CEI s'inscrit dans le cadre de la campagne d’éducation civique et électorale entamée depuis le 12 juin dernier à l’ENA.

L'étape de l’École de Gendarmerie est la dernière de la campagne d’éducation électorale entamée le 12 juin. Au terme de cette rencontre, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a confié à la presse que cette campagne était importante puisqu'à un moment donné « de notre histoire, on avait considéré que la Commission électorale indépendante avait péché par son manque de communication ».

« Nous avons, personnellement, commencé par certaines institutions que vous connaissez à savoir l’ENA, l’ENS, l’INFAS, l’Université de Bouaké Etc. puis vers la fin, celles qui sont en charge de veiller à l’application de la loi que sont les gens en armes. Dans l’ensemble, à Abidjan comme à l’intérieur du pays avec mes collègues Commissaires, nous avons vu une population très à l’écoute de notre message. Celui qui sait, conjure le mauvais sort. Donc les populations nous ont montré qu’elles avaient soif de comprendre les règles qui encadrent les élections », a précisé, le Président de la CEI.

Ibrahime Coulibaly-Kuibiert et ses collègues commissaires se disent satisfaits de cette campagne et espèrent que la population va suivre quant à l’inscription sur la liste électorale et qu’au soir du 25 octobre 2025, on ait des élections apaisées.

Il a profité pour lancer un message à l'endroit de ses compatriotes qui doutent encore de la crédibilité de la Commission électorale en les invitant à faire valoir leur droit lors des échéances électorales.

« Mon message, c’est de demander à la population de donner un sens à cette disposition constitutionnelle qui dit que la population est détentrice du pouvoir. Et cette population détentrice du pouvoir l’exerce de deux façons, soit par la voie du référendum soit par la voie de ses représentants élus. L’élection est l’essence de la démocratie et elle ne peut avoir un sens que lorsqu’il y a des électeurs. Donc, les populations étant caractérisées par cette fonction qui est celle d’élire ses gouvernants, elles ne peuvent le faire que si elles sont inscrites sur la liste électorale », a-t-il ajouté.

« Je voudrais donc inviter la population à venir satisfaire à cette condition, celle de s’inscrire sur la liste électorale, de choisir en connaissance de cause, le candidat qui aura apporté la preuve d’un programme pertinent, digne de leur apporter le bonheur », a poursuivi, le Magistrat hors hiérarchique.

Pourquoi avoir choisi de venir échanger avec ceux qu’on appelle la grande muette ? En réponse à cette question, le Président de la CEI a indiqué en le faisant, ils seront pénétrés des éléments constitutifs de la loi.

« On dit la grande muette, pas la grande ignorante. Ils sont muets par respect de la discipline. Mais celui qui sait la règle détermine le contexte d’application. Eux, ils veillent par devoir à l’application de la loi. Ce faisant, quand ils sont pénétrés des éléments constitutifs de la loi, ils l’appliquent mieux, ils déterminent son contexte pour assurer un bon maintien de l’ordre. Nous avons trouvé en eux, des gens studieux, des gens attentifs, qui ont posé de bonnes questions et je pars satisfait de ces échanges », a-t-il conclu.

Wassimagnon