Le Premier Ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé a appelé depuis Songon Dagbé ce lundi 29 juillet 2024, tous les Ivoiriens à s'engager dans la restauration du couvert forestier ivoirien qui perd chaque année de sa superficie.

Le thème de cette édition, appelle, selon le chef du gouvernement ivoirien, à une action collective, car, explique-t-il, "chaque arbre planté contribue à l'effort national demandé par le président Alassane". Au delà de ce qu'il qualifie de "geste symbolique" posé ce jour à Songon Dagbé, il invite toutes les populations de Côte d'Ivoire à un engagement actif et sincère.

" Les stratégies les plus séduisantes et les projets les plus ambitieux ne porteront leurs fruits que si nous y investissons notre énergie et nos convictions personnelles. Aujourd'hui, en célébrant la journée de l'arbre, nous réaffirmons l'importance des arbres et des forêts pour notre environnement et notre développement socio-économique.

Engageons-nous à restaurer un couvert forestier en plantant des arbres dans nos cours, dans nos cours au village comme en ville, dans nos communes partout en Côte d'Ivoire, dans nos régions, dans notre district, le long des routes, dans nos écoles, dans nos dispensaires, dans nos hôpitaux généraux, dans nos CHR et dans nos CHU, partout, plantons des arbres. Engageons-nous à entretenir ces arbres pour assurer leur survie et leur croissance. Engageons-nous surtout dans une gestion rationnelle de notre patrimoine forestier pour qu'il demeure une source durable de revenus. Je vous exhorte donc à faire du reboisement une activité de passion, une activité collective, afin de permettre à notre pays d'atteindre beaucoup plus rapidement l'objectif de 20 % de couvert forestier", a-t-il exhorté ses compatriotes. 

Bien avant, le ministère des eaux et forêts, Laurent Tchagba indiquait que la déforestation est un sujet complexe qui appelle le concours et l'engagement de tous les citoyens pour une préservation accrue.

"La Côte d'Ivoire a perdu 90% de sa superficie forestière qu'elle couvrait en début du siècle dernier. Aujourd'hui, elle se réduit à 2,97 millions d'hectares, soit seulement 9,2% du territoire national. Cette déforestation galopante est le résultat d'un cocktail de facteurs complexes où les pressions économiques et démographiques se mêlent aux pratiques agricoles", a dépeint Laurent Tchagba, la situation du couvert forestier en Côte d'Ivoire, non sans s'inquiéter des conséquences qu'il qualifie de dramatique sur l'environnement. 

"Elle a des conséquences multiples et dramatiques sur l'environnement et sur les populations ivoiriennes. Elle contribue surtout au réchauffement climatique et à la réduction des terres propices à l'agriculture entraînant des conflits fonciers et des activités illicites alimentant ainsi l'instabilité et l'insécurité dans les régions affectées", avait-il conclu.

Wassimagnon