La Brigade de lutte contre le désordre urbain dans le District d’Abidjan est opérationnelle depuis le lundi 22 juillet 2024.

Cette Brigade a pour objectifs de lutter contre l’occupation anarchique de l’espace public ; Lutter contre la mendicité sous toutes ses formes ; Lutter contre le commerce ambulant ; Lutter contre l’importation et l’exportation des sachets plastiques ; Lutter contre les affichages anarchiques sur les édifices publics ; Lutter contre l’érection des fumoirs ; Lutter contre l’usage des charrettes à bras (Wottros) ; Lutter contre les besoins en plein air.

Pour le Ministre-Gouverneur, Ibrahim Cissé Bacongo, en créant cette brigade, il veut redorer le blason du District Autonome d’Abidjan, par ailleurs la capitale économique de la Côte d’Ivoire.

Si la mise en place le Brigade de lutte contre le désordre urbain est saluée par certains ce n’est pas le cas pour ceux qui vivent des petits commerces. Notamment les vendeurs ambulants, importateurs et exportateurs de sachets plastiques, les pousseurs de charrettes et autres...

L’on se pose la question quelle est l’alternative pour ces derniers qui devront quitter désormais les artères des 13 communes qui composent le District d’Abidjan ? Leur sort n’a pas l’heure été évoqué par les autorités.

« Le District Autonome d’Abidjan est en chantier pour offrir à nos concitoyens les meilleures conditions de vie (…) En nous engageant tous, à nos niveaux individuels et collectifs, nous traduirons en une réalité formidable, l’ambition du Président de la République, Alassane Ouattara, de donner à nos villes, une architecture moderne, enracinée dans nos traditions et véhiculant la douceur de notre culture dans un cadre propre et salubre. », a déclaré le Premier Ministre, Robert Beugré Mambé, sans évoquer les pistes afin de réinsérer ceux qui vivent des petits commerces sur les trottoirs dans la société.

Mise en place d’une Brigade de lutte contre le désordre urbain à Abidjan est une initiative louable, mais il faudrait aussi se pencher sur le cas de ceux qui vivent des petits commerces, afin que certains ne retournent pas dans la vie de débauche une autre gangrène de la société ivoirienne.

Donatien Kautcha, Abidjan