Sierra Leone : Procès pour tentative de coup d'Etat, Amadu Koita et 10 autres condamnés
Amadu Koita (ph)
Un tribunal en Freetown Sierra Leone a reconnu coupable et condamné Amadu Makalo Koita et 10 autres personnes à de lourdes peines allant de 39 à 162 ans de prison pour cause de trahison et autres délits. Les condamnations sont en relation avec la tentative de coup d'État en novembre 2023 visant à renverser le pouvoir du Président Julius Maada Bio.
Dans un verdict historique rendu le lundi 22 juillet à Freetown, Koita a été condamné à 162 ans de prison pour plusieurs chefs d'accusation de trahison. Le premier accusé qu’est Koita a vu sa condamnation être alourdie à une peine supplémentaire de 70 ans pour les chefs d'accusation trois à six.
Les 10 autres personnes accusées ont également été reconnues coupables de trahison et de meurtre et ont été condamnés à de lourdes peines de prison allant de 30 à 112 ans, selon la gravité des accusations.
Le procès a été présidé par le juge Komba Kamanda qui a expliqué que les peines prononcées visent dissuader toute tentative future de porter atteinte à la sécurité nationale.
Lors du procès, Koita qui est le principal accusé dans l'affaire très médiatisée de trahison a nié toutes les accusations, affirmant qu'il a été détenu de force et contraint de faire de faux aveux. Malgré sa défense, le tribunal l'a déclaré coupable.
Avant le prononcé du verdict, le procureur principal Oladipo Vivian Robbin Mason a exhorté le jury à évaluer soigneusement les preuves impliquant Koita, le principal accusé, dans les événements.
Amadu Makalo Koita et d'autres accusés ont été inculpés en lien avec une prétendue tentative de coup d'État le 26 novembre 2023 qui a occasionné une prise d'assaut plusieurs installations militaires et policières dans la capitale, des affrontements, une évasion de prisonniers et des morts.
Le principal accusé qui est taxé de meneur du complot est un ancien soldat et garde du corps de l'ancien Président Ernest Bai Koroma. Il a été arrêté le 04 décembre 2023 et faisait partie des 85 personnes détenues, pour la plupart des militaires. Il a affirmé dans son témoignage que des officiers armés l'avaient détenu de force dans la salle de garde du 5e bataillon d'infanterie de la caserne Wilberforce et l'avaient contraint à faire un enregistrement audio.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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