Lors de son Assemblée générale ordinaire, tenue le vendredi 12 juillet 2024, à la Maison de l'Entreprise au Plateau, la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) présidée par Ahmed Cissé, s’est félicitée de la bonne santé financière de l’organisation patronale, matérialisée par un excédent d'à peu près 3,5 milliards de Fcfa, au niveau de ses comptes de TSE (Taxe Spéciale sur Équipement). Toute chose qui a fait dire au responsable de la CGECI, selon des propos rapportés par les médias, que “ l'autonomie financière que nous avons souhaitée et dont nous avons entamé la marche depuis maintenant deux ans commence à se concrétiser avec les investissements que nous faisons”.

Dans une correspondance adressée à la CGECI et dont ampliation a été faite au ministère des finances et du budget, la Confédération Patronale Unique des Petites et Moyennes Entreprises de Côte d’Ivoire (CPU-PME.CI), présidée par Dr Moussa Diomandé Elias Farakhan, s’insurge contre les propos du président de la CGECI sur les TSE et proteste vigoureusement contre l’accaparement de ces fonds par cette organisation patronale, ainsi que la gestion unilatérale dont elle en fait.  

“ Vos propos semblent ne s'adresser uniquement qu'à votre organisation, à l'exclusion totale des organisations ivoiriennes sœurs telles que la Confédération Patronale Unique des Petites et Moyennes Entreprises de Côte d'Ivoire (CPU-PME.CI), qui poursuivent, faut-il vous le rappeler, les mêmes objectifs de développement et d'autonomie financière, notamment grâce à l'appui de la TSE dont, malheureusement, la CGECI s'est accaparée”. 

Elle poursuit: “ Or, comme vous et nous le savons, la TSE, part des organisations patronales, est destinée au financement du renforcement des capacités de toutes les organisations patronales ivoiriennes et de leurs membres. Nous constatons avec amertume et grande déception que la CGECI a mis en place un comité TSE dont elle seule s'arroge la gestion et la direction. Toute chose que nous n'avons de cesse de dénoncer en haut lieu et, une fois encore, ici par l'entremise de cette correspondance”, proteste la CPU-PME-CI, par le biais de son président.

De fait, l’organisation patronale dirigée par Dr Moussa Diomandé Elias Farakhan, souhaite de la part de la CGECI, qu’une rencontre soit organisée, en vue de faire la lumière sur la gestion de ces fonds à l’ensemble des organisations patronales de Côte d’Ivoire. 

“Aussi, monsieur le président de la CGECI, souhaiterions-nous qu'il vous plaise, qu'une session, ouverte à toutes les organisations patronales ivoiriennes, puisse être organisée à l'effet de nous présenter votre rapport sur la situation comptable et financière de votre gestion des fonds TSE revenant à toutes nos organisations patronales. A défaut, nous vous suggérons, à bon droit et dans un objectif de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion de la TSE qui nous revient à tous, de publier et de mettre à la disposition de nos organisations patronales ivoirienne, dont évidemment la CPU-PME.CI, la situation comptable et financière de la gestion des fonds TSE 2018-2023 et du solde des comptes spéciaux TSE au 30 juin 2024. Nous apprécierons, de même, recevoir les relevés des comptes bancaires sur lesquels sont logés les fonds TSE de 2018 au 30 juin 2024”, souhaite la CPU-PME.CI.

Elle termine en comptant sur les “ bonnes intentions et dispositions” du président de la CGECI, “aux fins de contribuer au développement de toutes nos organisations patronales ainsi qu'à l'épanouissement de nos PME, à la croissance et à la stabilité de notre économie”. Il reste à espérer que cette correspondance trouve une réponse favorable auprès du président de la CGECI.

Wassimagnon