Cameroun : Le retrait de Biden de la course présidentielle : Un appel à la réflexion pour Paul Biya ?
Dans un geste surprenant qui secoue la scène politique américaine, le président Joe Biden, 81 ans, a annoncé son retrait de la course à la présidence des États-Unis pour 2024. Cette décision, motivée par des pressions au sein du Parti démocrate, ouvre la voie à sa vice-présidente, Kamala Harris. Cet événement soulève des questions pertinentes bien au-delà des frontières américaines, notamment au Cameroun, où le président Paul Biya, 91 ans, est au pouvoir depuis plus de quatre décennies. Quelles leçons ce scénario pourrait-il offrir au dirigeant camerounais ?
L'âge pour être président : un débat universel
La décision de Biden met en lumière le débat sur l'âge des dirigeants politiques. À 91 ans, Paul Biya fait face à des interrogations similaires sur sa capacité à gouverner efficacement. Le retrait de Biden pourrait être interprété comme une reconnaissance des limites imposées par l'âge, offrant à Biya matière à réflexion sur son propre rôle.
Dans notre scénario, la pression des cadres démocrates aurait poussé Biden vers la sortie, illustrant un système politique capable d'autocritique et de renouvellement. Au Cameroun, l'absence d'une telle dynamique au sein du RDPC soulève des questions sur la capacité du système politique à se régénérer.
La succession : un enjeu crucial
Le passage de témoin possiblement à Kamala Harris aux États-Unis contraste avec l'absence d'un successeur désigné au Cameroun. Cette situation pourrait inciter Biya à réfléchir sur l'importance d'une transition planifiée pour assurer la stabilité du pays.
En se retirant, Biden choisirait de préserver son héritage. Pour Biya, dont le règne s'étend sur 42 ans, la question de l'héritage est cruciale. Un départ volontaire pourrait redéfinir positivement son legs historique.
Le retrait de Biden pourrait servir d'exemple à d'autres dirigeants africains, encourageant une réflexion continentale sur l'importance du renouvellement politique et de la transition pacifique du pouvoir.
Les préoccupations concernant la santé de Biden soulignent la vulnérabilité des dirigeants âgés. Pour Biya, dont les apparitions publiques se raréfient, cela pourrait être un rappel de l'importance de prioriser sa santé, même si cela implique de renoncer au pouvoir.
Ce scénario lance un défi à Paul Biya : aura-t-il la sagesse de réfléchir à une transition politique pacifique, renforçant ainsi les institutions démocratiques du Cameroun ? La réponse à cette question pourrait façonner l'avenir du pays et potentiellement influencer la trajectoire démocratique d'autres nations africaines.
Le retrait de Biden de la course présidentielle offre une opportunité de réflexion sur le leadership politique au Cameroun et en Afrique. Il souligne l'importance de reconnaître ses limites, de préparer l'avenir et de permettre le renouvellement démocratique. Pour Paul Biya et le Cameroun, ce scénario pourrait être l'occasion d'envisager une nouvelle ère de gouvernance, adaptée aux défis du 21e siècle.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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Comparons ce qui est comparable..... Le regne d'un roi deguisé en chef d'Etat est totalement opposé á celui d'un Chef d'Etat démocratiquement élu. Biya moura au pouvoir comme bien tant d'autres Rois-indigenes-africains déguisés en chef d'Etat.
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