Ghana : Alerte contre un risque de dévastation de 370 km du littoral, les causes
Une maison sur la côte ravagée par l’érosion côtière (ph)
L’Autorité Hydrologique du Ghana (GHA) a émis un avertissement selon lequel 370 kilomètres du littoral du pays risquent d’être détruits en raison des vagues et des activités humaines et a de ce fait demandé que des initiatives immédiates soient entreprises afin d’éviter la perte des biens nationaux.
Le directeur du GHA, Dr John Kissi, a lancé cet appel le mardi dernier lors d’une conférence de presse à Accra afin d’attirer l’attention des uns et des autres ses inquiétudes sur ce risque.
Au regard des dangers qui se posent sur le littoral, il a averti que si le problème n’est pas réglé, les infrastructures comme la centrale électrique de d'Aboadze à Takoradi, l’autoroute Denu-Aflao, la route Accra-Takoradi à Cape Coast, des établissements d'enseignement comme le lycée St. Augustin, le centre de formation pour d’infirmiers et de soins obstétricaux de Cape Coast seront affectés.
Concernant la centrale électrique d'Aboadze Power, il a indiqué si elle est t touchée, le pays risquera de perdre 730 mégawatts du réseau national, ce qui pourrait aggraver la crise énergétique du pays.
Le littoral à risque représente les deux tiers des 550 km de côtes du pays. Il s’étend de l’Ouest en Est et abrite des installations et infrastructures stratégiques qui sont menacées par les raz-de-marée. Les deux tiers du littoral sont donc menacés par l’érosion marine et nécessitent une attention immédiate pour éviter la destruction de biens nationaux essentiels.
Sur les mesures déjà prises, le directeur du GHA a expliqué que 80 km du littoral à risque sont actuellement protégés, ce qui laisse 290 km à protéger, tandis qu'un tiers de l'ensemble du littoral, représentant 180 km, est jugé assez stable et peu vulnérable.
En vue de faire a cette menace, Dr Kissi a d’abord félicité le gouvernement pour certains projets qu'il a lancés et qui en sont à différents stades d'achèvement et a ensuite plaidé pour que l'Etat et le secteur privé investissent un peu plus dans les zones à risque pour protéger les différents biens nationaux et les communautés. Il a également exhorté le public à s'abstenir de s'engager dans des activités d’extraction de sable qui aggravent l'érosion côtière.
En somme et eu égard a ce qui précède, il urge de souligner qu’il ne fait aucun doute que l’impact du changement climatique au Ghana commence à se manifester, avec des preuves d’une augmentation des températures dans toutes les zones écologiques, d’une diminution générale des niveaux de précipitations.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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