Les femmes du grand marché de Koumassi ont exprimé tôt le matin du mardi 16 juillet, leur ras-le-bol face à la fermeture de leur lieu de travail, en occupant les voies qui jouxtent ce marché. 

A travers ce mouvement d'humeur, les femmes voulaient exprimer leur colère et leur désapprobation vis à vis de la décision de l'opérateur de fermer le marché et leur désaccord face aux nouveaux prix de location que leur impose ce dernier.

« Sur le contrat du marché, il était prévu que nous payions la caution et des frais de dossier le tout s’élevant à 550 000 FCFA. Sur le contrat, il était prévu de payer 5000 FCFA par personne et par mois sur les étals. Nous avons accepté de payer. Celles qui sont en retard dans le paiement sont passées à 110 000 FCFA. Chose que nous avons acceptée. Une fois le marché ouvert, l’opérateur nous exige de payer 10000 FCfa par mètre et plus d’un millions pour les places d’étale. En plus de ces frais, la mairie nous prend une taxe de 300 FCfa par jour », a expliqué, une vendeuse de légumes.

Une autre a décrié, le comportement des agents de sécurité qui sont selon elle, des anciens voyous.

« Ce sont des anciens voyous qui sécurisent le marché. Les clients ne sont pas épargnés. Car ils voient leurs marchandises confisquées et n'ont que des injures à la bouche », a-t-elle pesté. 

Cette commerçante a déploré, le coût de location des magasins dans le marché de Koumassi. A l'en croire, même le marché d’Adjamé, n’est pas cédé à ce coût ».

« Avant la construction, il était prévu un versement mensuel de 75 000 FCFA. Une fois le marché ouvert, l’opérateur a augmenté le loyer à 175 000 FCFA le mois », ont dénoncé ces commerçantes qui ne demandent qu’à faire leur commerce dans un cadre sécurisé et à des coûts raisonnables.

Saisi de cette situation, le maire Narcisse Balley a condamné avec la dernière énergie la fermeture unilatérale du grand marché. 

« Je condamne avec la dernière énergie, cette fermeture unilatérale du Grand marché de Koumassi par l’opérateur économique. Nous avons interpellé l’opérateur et donné les instructions au secrétaire général et à l’opérateur du marché de l'ouvrir immédiatement. Nous lui avons demandé de revoir sa copie. Les activités ont repris. Les femmes sont à leurs postes et occupent les étales normalement », a-t-il déclaré.

Le maire a rassuré les commerçantes que désormais le marché sera cogéré avec les agents de la mairie et les loyers sur les étals seront fixés à 5000 FCFA et non à 10 000 FCFA. Sans oublier que les taxes quotidiennes continueront d’être perçues. 

Pour le maire, Narcisse Balley, la fermeture du marché émane d’une incompréhension dans l’interprétation du contrat qui lie la mairie à l’opérateur économique. 

«Nous avons décidé de construire un marché par BOT. L’opérateur doit exploiter le marché sur une période de 10 ans et ensuite rétrocéder le marcher à la mairie. Ce qui signifie que l’opérateur en exploitant le marché prend les pas de porte, prend les loyers », a expliqué, monsieur le maire.

«L’ex maire, le ministre Cissé Ibrahima Bacongo, actuel ministre Gouverneur du district d’Abidjan avait pris sur lui, de payer la moitié du montant réclamé aux femmes par l’opérateur économique pour les 500 premiers souscripteurs et dans un délai bien précis. Une fois le délai passé, celles qui n’avaient pas soldé les 550 000 FCFA devront payer la totalité du montant. C’est-à-dire, un peu plus d’un million de FCFA. Pour l’heure tout est rentré dans l’ordre. Le marché a repris ses activités de plus belles, pour le grand bonheur des populations », a conclu, le Premier magistrat de la commune de Koumassi.

Wassimagnon