Côte d'Ivoire : Elimination de la fistule obstétricale, les acteurs réfléchissent sur des stratégies innovantes depuis Yamoussoukro
L’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a organisé les 11 et 12 juillet dernier à Yamoussoukro, un atelier de formation des acteurs de la lutte contre la fistule obstétricale en Côte d’Ivoire. A constaté Koaci sur place.
Placée sous la présidence du Directeur Général de la Santé, cette réunion de coordination des activités du projet.
« Prévention et traitement des cas de fistules obstétricales en Côte d’Ivoire » avait pour but de renforcer la coordination dudit projet, examiner l’état de mise œuvre du plan d’accélération afin de proposer des solutions aux défis identifiés et explorer des pistes de réflexions pour assurer la continuité de la prévention et du traitement de la fistule obstétricale en terre ivoirienne.
A l’ouverture des travaux, le Représentant Adjoint de l’UNFPA en Côte d’Ivoire s’est félicité des acquis nés de la collaboration entre les parties prenantes dans la lutte contre la fistule obstétricale notamment l’Etat ivoirien, l'UNFPA et la KOICA
« Depuis 2012, le Gouvernement Ivoirien, en collaboration avec l'UNFPA et la KOICA, s'est engagé, avec détermination, dans une lutte pour l'élimination de la fistule obstétricale d'ici 2030. Cet engagement, formalisé à travers un accord tripartite d’un montant de 16 millions de dollars investis par la KOICA, a permis de réaliser des résultats appréciables dont les plus importants sont : (i) la prise en charge de 3776 femmes souffrant de fistules obstétricales, (ii) la réhabilitation de 03 centres hospitaliers et l'équipement de 9 centres de prise en charge des fistules obstétricales sur toute l'étendue du territoire, (ii) la formation de 98 médecins chirurgiens et gynécologues sur la prise en charge chirurgicale et (iv) la réinsertion socio-économique de 1500 femmes guéries », a souligné Mohamed Ahmed Abd.
Toutefois, a-t-il poursuivi, « le bilan de la phase trois, au terme des 4 années de mise en œuvre du projet, est nettement en deçà des prévisions » a déploré le Représentant Adjoint de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, avant de recommander des efforts additionnels pour atteindre les objectifs de cette 3ème phase du projet.
« Nous devons unir nos forces, travailler ensemble pour relever les défis posés à 5 mois de l’échéance. Ces défis nécessitent un changement de stratégie. C’est pour cette raison, qu’il est apparu nécessaire et urgent d’organiser la présente réunion de coordination signe de notre détermination commune à améliorer la santé maternelle, à sauver des vies et à restaurer la dignité de toutes ces femmes qui souffrent en silence. Il s’agit de renforcer notre coordination, d’examiner les goulots d’étranglements, d’identifier les facteurs contributifs pour soutenir les efforts d’accélération de la mise en œuvre du plan de travail 2024 et d’entamer les réflexions sur les perspectives de pérennisation des acquis du projet après 2024 », a recommandé Mohamed Ahmed Abd.
La fistule obstétricale est une maladie invalidante qui touche 73 856 femmes et de filles en Côte d'Ivoire.
C’est une lésion grave qui survient lors d'un accouchement difficile, souvent prolongé, principalement chez les femmes des zones rurales et pauvres ayant un accès limité aux services de santé sexuelle et reproductive.
Elle se caractérise par une ouverture anormale entre la vessie ou le rectum et le vagin, entraînant une incontinence urinaire ou fécale permanente, ainsi que des douleurs et des infections récurrentes. Rappelle-t-on.
Donatien Kautcha, Abidjan
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