Côte d'Ivoire : Activité transfusionnelle, selon le CNTS-CI, le taux de satisfaction en produits sanguins est passé de 60% en 2021 à 94% en 2024, grâce aux efforts de l'Etat
En Côte d’Ivoire, l’activité transfusionnelle se porte relativement bien, si l’on en croit le Professeur Yassongui Mamadou Sekongo, directeur général du Centre national de transfusion sanguine de Côte d’Ivoire (CNTS-CI). Présent ce mardi 9 juillet 2024 à la tribune du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG), à l’occasion du Tout Savoir Sur, le nouveau patron de l’activité transfusionnelle en Côte d’Ivoire, a livré un exposé édifiant sur le thème : « La transfusion et le don de sang en Côte d’Ivoire ».
Selon le Professeur Yassongui Mamadou Sekongo, les nombreux efforts consentis ces dernières années par l’Etat ivoirien en vue d’améliorer l’approvisionnement et la disponibilité du sang, ont véritablement boosté ce secteur. « Jusqu’en 2021, le taux de satisfaction du sang en Côte d’Ivoire était de 60%. Il y a eu beaucoup de campagnes médiatiques pour faire en sorte que le sang soit disponible et les populations en retour, se sont appropriés l’opération de don de sang. L’Etat à travers le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, a injecté énormément d’argent pour faire en sorte qu’aujourd’hui, nous atteignions un taux de satisfaction en produits sanguins de 94% », a révélé l’invité du CICG.
Il a en outre, salué et félicité l’Etat ivoirien qui a accepté de faire un grand sacrifice en subventionnant la poche de sang aujourd’hui accessible au prix record de 3000 fcfa. « Le cout de la poche de sang est aujourd’hui uniformisé et est passé à 3000 fcfa, là où la production d’une seule poche de sang revient au moins à 50.000 fcfa à l’Etat. Cela montre les efforts que l’Etat fait. La seule chose que l’Etat ne peut pas faire, c’est d’obliger les populations à aller donner leur sang. C’est donc à nous population d’accompagner l’Etat en faisant notre part, à travers le don sang », a-t-il indiqué.
Poursuivant, le Directeur général du CNTS-CI a expliqué à tous, le bienfondé du don de sang, car dit-il, nous sommes tous des potentiels transfusés. « La transfusion sanguine, on en a besoin au détour d’un accident de la circulation, on en a besoin pour des parents, une maman, notre sœur, notre enfant, notre fille qui va accoucher et qui malheureusement au cours de l’accouchement saigne, les enfants très exposés aux piqures des moustiques qui transmettent le paludisme. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, rien que le couple mère-enfant consomme 70% des prélèvements de sang que nous réalisons. Il est donc important que chacun comprenne cette notion de solidarité nationale. Le gouvernement a pris récemment une décision importante où toutes les structures étatiques sont invitées à faire des dons de sang. Et depuis lors, tous les ministères, toutes les institutions se mobilisent un peu partout pour le don de sang. Nous avons besoin de tout le monde, toutes les communautés sont invitées à faire le don de sang. Nous remercions déjà tous ceux qui se sont appropriés cet acte », a exhorté le DG du CNTS-CI.
Pour lui, l’embellie au niveau de l’activité transfusionnelle doit être maintenue et davantage améliorée. « Chez nous en Afrique, on dit que tant que la marche n’est pas terminée, on continue de balancer les bras. Le sang ne peut pas se conserver sur des périodes très longues. Il a des durées de conservations qui varient entre 5 et 42 jours pour les plus utilisés. C’est vrai qu’on peut aller à un an pour certains produits comme le plasma, mais ils sont d’utilisation très réduites. Nous avons besoin de dons de sang tous les deux ou trois mois, c’est l’idéal. C’est très important pour nous, afin de maintenir des stocks de sécurité importants. Fréquentez le centre de transfusion sanguine, c’est votre maison. Nous sommes aussi disposés à aller vers les populations dans les villages, les hameaux partout grâce notre flotte mobile. Tous les moyens sont mis en œuvre pour que le sang ne soit plus une denrée rare », a invité encore une fois le Professeur Yassongui Mamadou Sekongo.
Selon les normes de l’OMS, pour qu’un pays soit autosuffisant en produits sanguins, il faudrait que ce pays arrive à prélever entre 1% et 3% de sa population. Au dernier recensement de la population, la Côte d’Ivoire est autour de 30 millions d’Habitants et donc pour couvrir à 100% les besoins, il faudrait que la Côte d’Ivoire parvienne à collecter chaque année 300.000 poches de sang. Selon le professeur Sekongo, le CNTS-CI au 30 juin dernier, sur les 150.000 poches attendues pour le premier semestre, 140.000 poches ont été prélevées, soit un taux de satisfaction de 94% actuellement.
En Côte d’Ivoire, le don de sang repose sur trois notions essentielles : l’anonymat, le bénévolat et le volontariat. Les donneurs de sang sont des femmes et des hommes âgés de 18 à 60 ans recrutés dans la population en bonne santé ayant un poids minimum de 50 kg. A ce jour, sur l'ensemble du territoire national, ce sont 32 structures transfusionnelles (8 Centres Régionaux de Transfusion Sanguines, 16 Centres Départementaux de Transfusion Sanguine et 8 Sites de Prélèvement) qui mènent les activités de prélèvements, de qualification biologique des dons de sang, de préparation des produits sanguins, de stockage, de distribution et de conseils transfusionnels.
Tout le sang prélevé en Côte d’Ivoire subit une batterie d’examen afin de le sécuriser. Ce sont le VIH SIDA, les Hépatites B et C, la Syphilis mais également le groupage sanguin ABO Rhésus.
Wassimagnon
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