Côte d'Ivoire : Agboville, suite au décès de son enfant, il incendie le service de pédiatrie du CHR
Service pédiatrie du CHR d'Agboville incendié (Ph KOACI)
C'est un acte de vengeance qui a plongé le service de pédiatrie dans le chaos.
Hier dimanche 7 juillet 2024, aux environs de 17 heures, le Centre hospitalier régional (CHR) d’Agboville, dans la région de l’Agnéby-Tiassa, ville natale du ministre de la santé, a été le théâtre d’un acte de vandalisme d’une gravité exceptionnelle.
Le service de pédiatrie de l’établissement a été ravagé par un incendie dévastateur, provoqué par un individu désespéré par la perte de son enfant survenue plus tôt dans la matinée, apprend KOACI de sources sur place.
Selon des témoins, cet homme, en proie à une immense douleur et à une colère incontrôlable, a pris la décision de mettre le feu au bâtiment. Après avoir aspergé certains bureaux d’un liquide inflammable, il a déclenché l’incendie, engendrant ainsi une scène de chaos et de désolation. Les flammes ont rapidement englouti le service de pédiatrie, causant d’importants dégâts matériels.
L’intervention rapide et efficace des pompiers civils du Centre de protection civile d’Agboville a permis de maîtriser l’incendie avant qu’il ne se propage davantage. Grâce à leur action, aucune perte en vie humaine n’a été déplorée, bien que les dégâts matériels soient considérables. Les équipes de secours ont travaillé d’arrache-pied pour sécuriser les lieux et éviter que la situation ne s’aggrave.
Les premières informations recueillies sur place indiquent que l’auteur présumé de cet acte désespéré était sous la surveillance du personnel du CHR lorsqu’il a été appréhendé par les forces de l’ordre. La gendarmerie, alertée par l’ampleur de la situation, est intervenue promptement pour arrêter le suspect. Il sera maintenant confronté à la justice pour répondre de ses actes.
Cet événement tragique soulève de nombreuses questions sur les conditions de prise en charge et de communication dans les établissements hospitaliers. La douleur et le désespoir qui ont conduit cet homme à commettre un tel acte montrent l'importance d'un soutien psychologique adéquat pour les familles confrontées à des situations dramatiques.
L’incendie du CHR d’Agboville laisse derrière lui un service de pédiatrie dévasté, mais également des travailleurs sous le choc.
Les autorités locales et hospitalières devront maintenant prendre des mesures pour reconstruire et sécuriser les lieux, tout en apportant un soutien aux familles touchées par cette tragédie.
Jean Chresus, Abidjan
Infos à la une
Aacte de vengeance ou de désespoir, peu importe, cela pose en effet le problème de la prise en charge psychologique des parents de patients, voire des patients dans nos hôpitaux et cliniques, et surtout la capacité du des médecins et personnel soignant, à gérer les conflits, notamment les situations difficiles. L'Etat a formé une trentaine de médiateurs dans cet objectif, mais il faut aussi former les cadres de santé à la prévention et la résolution des conflits en milieu hospitalier.
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire