Côte d'Ivoire
SOIXANTE-CINQUIÈME (65ÈME) SESSION ORDINAIRE
DE LA CONFÉRENCE DES CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT
7 juillet 2024, Abuja, République Fédérale du Nigéria
COMMUNIQUÉ FINAL
1. La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la
Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a
tenu sa soixante-cinquième (65ème) Session ordinaire le 7 juillet 2024 à
Abuja, en République Fédérale du Nigéria, sous la présidence de S.E. Bola
Ahmed Tinubu (GCFR), Président de la République Fédérale du Nigéria
et Président de la Conférence.
2. Les Chefs d’État ci-après, ou leurs représentants dûment mandatés,
ont participé au Sommet :
S.E. Adama Barrow, Président de la République de Gambie.
S.E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République
du Ghana.
S.E. le Général Umaro Sissoco Embaló, Président de la République
de Guinée-Bissau.
S.E. Joseph Boakai, Président de la République du Libéria.
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S.E. Bola Ahmed Tinubu, Président de la République Fédérale du
Nigéria.
S.E. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République
du Sénégal.
S.E. Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone
S.E. Tiémoko Meyliet Koné, Vice-Président de la République de
Côte d’Ivoire.
S.E. Olushegun Adjadi Bakari, ministre des Affaires étrangères de
la République du Bénin.
S.E. Dr. Rui A. Figueiredo, ministre des Affaires étrangères du Cabo
Verde
S.E. Prof Rober Dussey, ministre des Affaires étrangères de la
République Togolaise.
3. Ont également participé à la session, les personnalités ci-après :
S.E. Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la
CEDEAO ;
S.E. Abdoulaye Diop, Président de la Commission de l’UEMOA ;
S.E. Leonardo Santos Simão, Représentant Spécial du Secrétaire
Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel
(UNOWAS).
S.E. Amb. Bankole Adeoye, Commissaire aux Affaires Politiques, à la
Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine.
4. Lors de la cérémonie d’ouverture, des allocutions ont été prononcées
par S.E. Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO
et S.E. Bola Ahmed Tinubu, Président de la République fédérale du Nigéria
et Président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la
CEDEAO, lequel a prononcé le discours d’ouverture.
5. Par la suite, S.E. Leonardo Santos Simão, Représentant Spécial du
Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel
(UNOWAS) et S.E. Amb. Bankole Adeoye, Commissaire aux Affaires
Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine ont délivré des
messages d’amitié.
6. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont pris note du Rapport
intérimaire 2024 du Président de la Commission de la CEDEAO sur l’état de
la Communauté, des rapports de la 52ème réunion ordinaire du Conseil de
Médiation et de Sécurité et de la 92ème Session ordinaire du Conseil des
Ministres de la CEDEAO.
7. La Conférence se félicite des progrès réalisés au cours du premier
semestre de l’année et des recommandations pertinentes contenues dans
le rapport, dont le but est d’approfondir le processus d’intégration
économique et monétaire et de consolider la stabilité politique, la paix et la
sécurité dans la région.
8. En vue de consolider les acquis du processus d’intégration et de
promouvoir une région inclusive ou règnent la paix, la sécurité et la
prospérité, la Conférence prend les décisions ci-après :
A. QUESTIONS LIÉES À L’INTÉGRATION RÉGIONALE ET AU
DÉVELOPPEMENT
Au titre des performances économiques
9. La Conférence a pris note du contexte économique mondial marqué
par la persistance des tensions géopolitiques et la détente des pressions
inflationnistes en lien avec le resserrement de la politique monétaire par la
plupart des banques centrales. Dans ce contexte, elle se félicite des bonnes
perspectives économiques au sein de la CEDEAO en 2024, avec une
accélération de la croissance économique qui ressortirait à 4,3 % et des
efforts de consolidation budgétaires. Toutefois, elle note la persistance des
pressions inflationnistes et l’accroissement du taux d’endettement public au
sein de la région.
10. Le Sommet invite les États membres à poursuivre la mise en oeuvre
de politiques économiques et financières porteuses de croissance
économique durable et inclusive, avec une saine gestion des finances
publiques conduisant au respect des critères de convergence
macroéconomique.
Au titre de la monnaie unique de la CEDEAO
11. Afin de permettre à la Commission de dresser régulièrement le sentier
de convergence macroéconomique des États membres et de la
Communauté, la Conférence rappelle l’importance pour les États membres
de transmettre régulièrement à la Commission leurs Programmes
Pluriannuels de convergence (PPC) pour les périodes concernées. A cet
effet, elle invite l’ensemble des États membres à élaborer et transmettre à la
Commission leurs PPC pour la période 2025-2029, au plus tard le 31 octobre
2024. La Commission est tenue de lui faire le point de transmission lors de
sa prochaine Session ordinaire.
12. Les Chefs d’État ont pris note des conclusions de la deuxième réunion
du Comité de Haut Niveau sur les modalités pratiques pour la création de
l’ECO. Après avoir félicité le Comité pour la qualité du rapport, la Conférence
décide de maintenir le Pacte de stabilité et de convergence
macroéconomique entre les États membres de la CEDEAO en l’état et à
inviter la Commission à lui soumettre un projet d’acte additionnel définissant
les modalités de participation des États membres à l’Union monétaire à sa
première session ordinaire de 2025.
13. En outre, la Conférence instruit :
a. la Commission, en collaboration avec l’AMAO, de procéder à
l’évaluation des coûts, à l’identification des sources et des
modalités de financement de la mise en place des institutions
nécessaires pour la création de l’ECO à lui soumettre lors de sa
première Session ordinaire de 2025 .
b. le Comité de Haut Niveau de lui soumettre un rapport à sa
prochaine Session ordinaire.
Au titre de la sécurité alimentaire
14. La Conférence prend note des inquiétudes que suscite la crise
alimentaire préoccupante prévalant dans la région et a instruit la Commission
de prendre toutes les mesures nécessaires pour aider les États membres de
la CEDEAO à en atténuer l’impact sur les personnes les plus vulnérables.
En outre, elle appelle tous les partenaires techniques et financiers à rallier
leur soutien au profit des États membres de la CEDEAO et à s’attaquer
conjointement aux problèmes de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition
dans la région.
Au titre du Transport routier
15. Au regard des dommages excessifs que la surcharge a causé aux
routes communautaires, la Conférence invite les États membres à veiller au
respect des limites de la charge à l’essieu définies aux termes du nouveau
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texte communautaire harmonisé (Acte additionnel SA.3/07/22) sur les
camions de transport surchargés, afin d’éviter la détérioration prématurée
des routes construites avec les ressources financières limitées des États
membres.
16. Les Chefs d’État et de Gouvernement instruisent par ailleurs les
ministres des Infrastructures routières et du Transports des États membres
de veiller à la mise en oeuvre de la nouvelle politique de sécurité routière
adoptée par la Conférence lors de sa session de décembre 2021, à travers
l’Acte additionnel A/SA.4/12/21, en vue de réduire le nombre de moitié le
nombre de décès sur les routes d’ici 2030, comme le prévoit l’Organisation
mondiale de la santé dans la 2e Décennie mondiale d’action pour la sécurité
routière.
Au titre du transport aérien
17. La Conférence s’est dite préoccupée par le coût élevé du transport
aérien dans l’espace CEDEAO, considéré comme l’un des plus élevés du
continent, et de son impact sur le développement du tourisme, du commerce
et de la libre circulation des personnes et des services. Elle demande aux
ministres du Transport aérien et aux autorités de l’aviation civile des États
membres de travailler avec la Commission pour mettre en oeuvre la politique
commune de la CEDEAO en matière de redevances, de taxes et de droits
d’aviation, afin de mettre effectivement le transport aérien au service du
développement économique, et d’approfondir le processus d’intégration
régionale.
S’agissant des obstacles à la libre circulation des marchandises
18. La Conférence charge la Task Force du Schéma de Libéralisation des
Échanges de la CEDEAO (SLEC) d’accélérer, avec l’appui de la
Commission, la mise en oeuvre des mesures visant à faciliter la libre
circulation des personnes et des biens le long des corridors régionaux.
19. La Conférence salue l’opérationnalisation du Système interconnecté
de gestion des marchandises en transit (SIGMAT), qui constitue un outil
efficace pour sécuriser la circulation des marchandises le long des corridors,
lutter contre la fraude et améliorer sensiblement la mobilisation des recettes
douanières. A cet égard, elle invite tous les États membres à faire usage de
cette plateforme numérique. La Commission est également invitée à fournir
une assistance technique aux États membres en vue du déploiement effectif
du Système SIGMAT.
B. PAIX, SÉCURITÉ ET DÉMOCRATIE
Au titre de la paix, de la sécurité et de la gouvernance dans la région
20. La Conférence salue les efforts louables déployés par les États
membres et la Commission de la CEDEAO en vue de consolider la
démocratie, la paix, la sécurité et la stabilité dans la région. Elle note, en
particulier, les élections réussies et pacifiques tenues dans le courant de
l’année au Sénégal et au Togo. Elle se félicite de l’issue pacifique du
dialogue entre le Congrès de tous les peuples (APC) et le Gouvernement de
la République de Sierra Leone, qui témoigne des efforts collectifs déployés
en faveur de la paix et de la stabilité.
21. La Conférence note que le terrorisme, l’extrémisme violent, la
criminalité transnationale organisée, les changements anticonstitutionnels
de gouvernement, la désinformation, qui sèment la méfiance et
compromettent les valeurs et les normes régionales, continuent de poser
des défis à la sécurité et à la stabilité de la région. Elle se dit préoccupée par
le spectre des guerres par procuration dans la région, résultant de la
concurrence géopolitique et géostratégique renouvelée qui y prévaut.
22. À cet égard, la Conférence a pris les décisions ci-après :
Au titre de la Démocratie et de la bonne gouvernance
23. La Conférence réaffirme son engagement indéfectible en faveur de la
bonne gouvernance et de l'ordre constitutionnel.
24. La Conférence félicite la Commission pour la diligence dont elle a fait
preuve en impliquant les États membres dans des consultations en vue de
la révision du Protocole additionnel de 2001 sur la démocratie et la bonne
gouvernance. Elle charge la Commission de poursuivre les consultations
avec les États membres, en vue de finaliser la révision pour examen lors de
sa prochaine session.
25. Pour ce qui est de la Gambie, la Conférence exhorte le
Gouvernement et les parties prenantes à accélérer l’adoption de la nouvelle
Constitution.
26. S’agissant du Ghana, la Conférence prend note des préparatifs des
élections générales du 7 décembre 2024 et encourage le Gouvernement et
les parties prenantes au processus électoral à continuer d’accorder la priorité
à l’inclusivité, à la transparence et à la recherche de consensus en vue de la
conduite pacifique des élections, afin de renforcer davantage la culture
démocratique et la stabilité enviables du pays. À cet égard, la Conférence
charge la Commission d’entreprendre une mission d’information
préélectorale au Ghana et d’accompagner les initiatives visant à renforcer
un processus électoral participatif et pacifique.
27. Concernant la Guinée-Bissau, la Conférence exhorte le
Gouvernement d’accélérer le processus d’organisation de nouvelles
élections législatives afin de rétablir l’Assemblée Nationale Populaire et de
permettre l’élection des membres de la Commission électorale nationale.
Elle réitère son appel à tous les acteurs politiques pour qu’ils accordent la
priorité au dialogue et à la recherche du consensus afin d’améliorer la
cohésion sociale et de renforcer la stabilité et le progrès du pays. La
Conférence charge la Commission d’accompagner la Guinée-Bissau dans
la consolidation de la démocratie, de la paix et de la stabilité.
28. La Conférence félicite le Gouvernement et le peuple du Sénégal pour
le déroulement pacifique de l’élection présidentielle du 24 mars. Elle adresse
ses félicitations à S.E. Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour son élection
historique en tant que Président et lui souhaite un mandat couronné de
succès. Elle félicite le peuple et les institutions pour leur remarquable
résilience et leur adhésion aux traditions démocratiques exemplaires du
pays.
29. En ce qui concerne le Togo, la Conférence prend note de l’adoption
d’une nouvelle Constitution par l’Assemblée nationale. Elle félicite le
Gouvernement et le peuple pour le bon déroulement des élections
législatives et régionales. La Conférence encourage les autorités et les
parties prenantes togolaises à continuer à privilégier le dialogue en faveur
de la cohésion sociale et de l’unité nationale.
30. En ce qui concerne la Sierra Leone, la Conférence félicite le
Gouvernement et le Congrès de tout le peuple (APC) pour la signature de
« l’Accord pour l’Unité Nationale » et les invite à s’engager à le mettre en
oeuvre dans les délais prévus et à persévérer dans la résolution de tous les
différends dans le cadre de l’accord. La Conférence exhorte en outre toutes
les parties prenantes à s’engager dans la mise en oeuvre du rapport du
Comité tripartite et à s’abstenir de recourir à des moyens violents pour éviter
d’aggraver la situation politique déjà tendue dans le pays. Elle demande à la
Commission de la CEDEAO d’accompagner le Gouvernement et le peuple
de Sierra Leone dans la mise en oeuvre de « l’Accord pour l’Unité
Nationale » et des recommandations du rapport du Comité tripartite. Elle
appelle les partenaires au développement à continuer à soutenir le
Gouvernement et le peuple de Sierra Leone dans la consolidation de la
démocratie, de la paix et du développement socio-économique.
31. En ce qui concerne le déploiement prévu de la Mission de
stabilisation de la CEDEAO en Sierra Leone, la Conférence se félicite des
préparatifs effectués jusqu’à présent et charge la Commission et le Comité
des Chefs d’État-major d’accélérer les arrangements avec les pays
contributeurs de troupes (PCT) en vue du déploiement de la Mission.
Au titre de la lutte contre le terrorisme et des autres menaces pesant
sur la sécurité
32. La Conférence réaffirme son engagement à éradiquer le terrorisme et
les autres menaces pesant sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région.
À cet égard, elle se félicite des propositions faites par les Ministres de la
Défense et des Finances en vue d’activer une force régionale pour lutter
contre le terrorisme, notamment la mise en place d’une force de 5 000
hommes, en commençant par une brigade de 1 650 hommes qui pourrait
être progressivement renforcée dans un délai précis. La Conférence charge
le Président de la Commission de faciliter de nouvelles consultations sur les
modalités et les options de mobilisation des ressources financières et
matérielles internes sur une base obligatoire pour soutenir l’activation de la
force régionale de lutte contre le terrorisme, y compris la convocation d’une
réunion technique des ministères compétents.
33. La Conférence charge le Président de la Commission d’explorer
d’autres possibilités de mobilisation de ressources avec la Commission de
l’Union africaine, notamment dans le cadre de la Résolution 2917 du Conseil
de Sécurité des Nations Unies du 21 décembre 2023 et des résultats du
Groupe de Haut Niveau sur la sécurité et le développement au Sahel
conjointement facilité par l’UA, l’ONU et la CEDEAO.
34. La Conférence charge la Commission de renforcer les synergies et la
collaboration avec les initiatives sous-régionales, notamment les groupes de
travail conjoints multinationaux de l’initiative d’Accra et du bassin du lac
Tchad.
35. En ce qui concerne la sécurité maritime dans la région, la
Conférence charge la Commission de la CEDEAO d’élaborer un cadre
régional renforcé pour lutter contre la pêche illégale, non déclarée et non
réglementée (INN) et d’entamer des discussions avec des partenaires
extérieurs pour lutter contre la pêche INN et le déversement de déchets
toxiques qui y est associé dans le domaine maritime de la région.
Au titre des opérations de soutien à la paix
36. La Conférence charge la Commission de déployer une mission pour
évaluer les implications financières de la Mission de la CEDEAO en
Gambie et de la Mission de Soutien à la Stabilisation de la CEDEAO en
Guinée-Bissau et d’évaluer la situation sécuritaire et politique actuelle en
Gambie et en Guinée-Bissau relativement au statut et aux opérations des
missions.
37. En ce qui concerne le processus de transition en Guinée, la
Conférence se félicite des progrès relatifs réalisés, parmi lesquels figure la
tenue prévue d’un référendum constitutionnelle en 2024. Elle se félicite des
interactions en cours entre la Commission et les autorités de transition et
félicite les autorités guinéennes pour avoir réaffirmé leur appartenance
indéfectible à la Communauté de la CEDEAO. La Conférence demande à la
Commission de dépêcher une mission technique pour approfondir la
collaboration avec la Guinée dans le cadre de la transition. Elle exhorte les
Autorités de transition à accorder la priorité à la facilitation d’un dialogue
inter-guinéen inclusif impliquant tous les acteurs politiques afin d’assurer un
processus de transition consensuel et pacifique.
38. En ce qui concerne la situation avec l’Alliance des États du Sahel
(AES), la Conférence exprime sa déception face au manque de progrès
dans les interactions avec les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger
et instruit le Président de la Commission de faciliter une approche plus
vigoureuse conformément aux décisions du Sommet Extraordinaire du 24
février 2024. En outre, la Conférence demande à la Commission d'élaborer
un plan d'urgence prospectif à son intention pour faire face à toutes les
éventualités dans les relations avec les pays de l'AES, en tenant compte des
exigences de l'article 91 du Traité révisé de la CEDEAO de 1993. En outre,
la Conférence instruit la Commission de soutenir tous les efforts de
médiation en cours en vue de mettre fin aux tensions entre la République du
Bénin et la République du Niger.
39. La Conférence désigne S.E. Bassirou Diomaye Diakhar Faye,
Président de la République du Sénégal comme Facilitateur de la CEDEAO
dans les discussions de la Communauté avec l'AES (Burkina Faso, Mali,
Niger), en collaboration avec S.E. Faure Essozimna Gnassingbé,
Président de la République Togolaise.
40. La Conférence se félicite de l'offre de S.E. le Général Umaro Sissoco
Embaló, Président de la République de Guinée Bissau, de soutenir les
discussions, en particulier avec le Burkina Faso.
41. La Conférence déplore le maintien en détention et la levée de
l’immunité de l'ancien Président de la République du Niger, S.E. Mohamed
Bazoum, et exige sa libération sans condition.
42. Afin de renforcer la cohérence dans l’application des dispositions du
Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne
gouvernance et de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de
la gouvernance, la Conférence appelle à un renforcement de la coopération
et de la collaboration entre le Conseil de Médiation et de Sécurité (CMS) de
la CEDEAO et le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA pour assurer
une synergie dans les décisions prises aux niveaux régional et continental.
À cette fin, la Conférence se félicite du démarrage d’interactions
consultatives régulières entre le CPS de l’UA et les organes correspondants
des Communautés Économiques Régionales et des Mécanismes
Régionaux.
43. Au regard de l’évolution de la dynamique politique et sécuritaire
régionale et mondiale, la Conférence charge la Commission de convoquer
un Sommet Spécial sur l’Avenir de l’Intégration Régionale en Afrique de
l’Ouest, en tenant compte de la situation en matière de gouvernance, de paix
et de sécurité et du projet d’intégration régionale. En outre, la Conférence
instruit la Commission de faciliter une réflexion approfondie sur les relations
entre les processus électoraux, la démocratie et le développement, et de
prendre des mesures visant à intensifier les efforts en vue d’atteindre les
objectifs de la Vision 2050.
C. QUESTIONS INSTITUTIONNELLES
44. La Conférence approuve les conclusions de la 92ème Session ordinaire
du Conseil des Ministres.
S’agissant du Parlement de la CEDEAO
45. La Conférence se félicite de l'élection de l'Honorable Memounatou
Ibrahima de la République Togolaise en tant que première femme
Présidente du Parlement de la CEDEAO.
Au titre des performances relatives au prélèvement communautaire
46. La Conférence se dit préoccupée par le problème récurrent du nonpaiement
du prélèvement communautaire par les États membres, situation
qui affecte les performances des institutions et des programmes de la
Communauté, et exhorte les États membres à honorer leurs obligations en
lien avec le prélèvement communautaire en veillant à ce que les produits
perçus soient reversés sans délai à la Commission.
47. À cet égard, le Président de la Conférence instruit le Président de la
Commission de lui fournir des informations détaillées sur la question, et de
préparer des correspondances de rappel à adresser aux États membres
défaillants. Il a par ailleurs chargé le Président de la Commission
d'entreprendre, en collaboration avec le Président du Conseil des ministres,
des missions de haut niveau dans les États membres concernés, en vue de
les amener à effectuer les versements attendus.
Au titre de la coopération internationale
48. En ce qui concerne les élections à des postes statutaires à la
Commission de l'Union africaine en février 2025, la Conférence a approuvé
la candidature de l'Ambassadeur Bankole Adeoye pour sa réélection en tant
qu'unique candidat masculin pour la région. La Conférence a également pris
note des candidatures de deux femmes des Républiques du Bénin et du
Ghana.
49. La Conférence exprime sa gratitude aux partenaires au
développement de la CEDEAO pour leur soutien continu à l’atteinte des
objectifs de la Communauté et pour l’intérêt qu’ils portent au développement
de la région ouest africaine.
D. AUTRES QUESTIONS
Sur la proposition d'un Sommet spécial sur l'avenir de la
Communauté
50. Après avoir délibéré sur l'objectif du Sommet spécial proposé, qui
comprend entre autres le renforcement de la paix et de la sécurité régionales,
de la bonne gouvernance et de l'ordre constitutionnel ainsi que
l'approfondissement du processus d'intégration régionale, la Conférence
charge la Commission de travailler avec le ministère des Affaires étrangères
du Nigéria, qui assure la présidence du Conseil, pour en définir le format et
le calendrier.
Hommages et Remerciements
51. Les Chefs d’État et de Gouvernement expriment leur profonde
gratitude au Président et au Gouvernement de la République Fédérale du
Nigéria pour leur hospitalité et les commodités mises à leur disposition en
vue d’assurer le bon déroulement de la session.
Concernant l’élection du Président de la Conférence des Chefs d’État
et de Gouvernement de la CEDEAO
52. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont élu S.E. Bola Ahmed
Tinubu, Président de la République Fédérale du Nigeria comme Président
de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO pour
un mandat d’un an.
53. La Conférence a rendu un hommage chaleureux à S.E. Bola Ahmed
Tinubu, Président de la République Fédérale du Nigéria et Président de la
Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO pour son
leadership et son engagement en faveur de la région de l’Afrique de l’Ouest
durant son mandat.
Date et lieu du prochain sommet
54. La Soixante-sixième Session ordinaire de la Conférence des Chefs
d’État et de Gouvernement se tiendra à une date à déterminer, en
consultation avec le Président de la Conférence.
Fait à Abuja, le 7 juillet 2024
Le sommet de la HONTE! La grande honte des invertébrés soumis aux diktats du bambin Macron. La Guinée, La Mauritanie + les 3 États de l'AES sont en principe exclus du sommet de la Cedeao. Sur les 10 Chefs d'Étage qui devraient être présents, 5 étaient absents. Comprenez que la Cedeao est MORTE et enterrée.
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