Le barrage d’Akosombo.(ph)

L'Autorité du fleuve Volta (VRA) au Ghana a annoncé son intention de consulter les principales parties prenantes au sujet d’un éventuel rejet de l’excès d’eau du barrage d’Akosombo.

Cette mesure vise à préserver l'intégrité structurelle du barrage et sauvegarder les communautés voisines, selon un avis de la VRA signé par Ken Arthur, son directeur général adjoint en charge.

L'avis, adressé à plus de 40 parties prenantes, dont le ministre de l'Intérieur et toutes les assemblées situées dans les bassins versants du barrage, indique que le processus commencera immédiatement en vue d'un éventuel déversement.

La VRA a souligné l'importance de cet avis et propose des discussions sur les implications potentielles, les mesures d'atténuation et les stratégies pour une large diffusion de l'information. Elle a souligné que même si le déversement des eaux n’est pas encore confirmé, il est essentiel de préparer et d’impliquer rapidement les parties prenantes.

Cette annonce fait suite à près d'un an après que la VRA ait commencé le 15 septembre 2023 à évacuer de manière contrôlée les eaux excédentaires du barrage d'Akosombo.

Le déversement, qui a duré jusqu'au 30 octobre 2023, a provoqué d'importantes inondations dans les zones environnantes, en particulier dans la région de la Basse-Volta. Selon les statistiques gouvernementales, plus de 88 000 personnes et plus de 5 000 foyers ont été touchés par les inondations.

A propos du barrage d’Akosombo

Le barrage d’Akosombo est un barrage hydroélectrique situé au sud-est du Ghana. Il a été construit entre 1961 et 1965 et reste un héritage du père de l’indépendance du Ghana, Kwame N’Krumah, celui qui nourrissait au travers de ce joyau la production et la fourniture de l’électricité pour le Ghana et les pays voisins de sorte à concrétiser sa vision d’une Afrique intégrée.

La présence du barrage d'Akosombo a eu un impact profond sur la région de la Volta, les environs immédiats du barrage et le lac Volta, le plus grand lac artificiel du monde, avec une superficie de 8 502 kilomètres carrés. La création du lac a offert de nouvelles opportunités de pêche et de transport, contribuant ainsi au développement économique de la région.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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