Des producteurs de café-cacao ont organisé, ce samedi 6 juillet, une cérémonie d'hommage à Alassane Ouattara, président de la République pour ses actions en faveur de la filière café-cacao qui "a retrouvé un nouveau dynamisme et qui ne cesse de se moderniser pour leur bien-être".

La place Jean-Paul 2 de Yamoussoukro, qui a servi de cadre à ce rassemblement des producteurs de café-cacao venus de toutes les régions productrices a enregistré une foule immense, ainsi que plusieurs personnalités de hauts rangs tel que le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, président de la cérémonie.

Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d'État, ministre de l'Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, s'est dit particulièrement heureux de l’hommage grandiose que ces producteurs ont décidé de rendre à Alassane Ouattara ce samedi 06 juillet à Yamoussoukro, «sur les terres natales de celui qui est son inspirateur, son référent politique, que dire, son père spirituel et son guide, le Président Félix Houphouët-Boigny ».

Dans son adresse aux producteurs présents sur la place Jean-Paul 2, il a parlé surtout de ce qui touche leur quotidien, faisant allusion aux réformes dans la filière.

«En effet, par les réformes courageuses et vigoureuses qu’il a engagées depuis son avènement au pouvoir, le Président de la République, S.E. Monsieur Alassane Ouattara a démontré que pour l’émergence du monde agricole, il est et demeure l’homme de la situation. En homme visionnaire et clairvoyant, il a très vite compris que s’il laissait le producteur de café-cacao à la merci des caprices du marché international, cela pourrait décourager nos parents qui travaillent avec tant d’acharnement dans les plantations. Voilà pourquoi, tout comme le Président Houphouët-Boigny, il a instauré la politique de stabilisation. De sorte que même quand le prix chute à l’international, le prix garanti aux producteurs soit payé correctement. La preuve est que malgré la chute de 27% du prix du cacao observée le 30 avril dernier, le prix bord-champ garanti de 1 500 francs CFA le kilogramme est resté le même. Et si la hausse du prix se maintient suffisamment dans la durée, cette hausse sera encore ressentie par les producteurs », a expliqué, Kobenan Kouassi Adjoumani. 

Il a fait savoir, aux producteurs que la filière café-cacao se positionne désormais, grâce aux efforts du Président de la République, comme l’avant-garde du développement futur du secteur agricole ivoirien.

«Notre Chef, le Président Alassane Ouattara s’est engagé à redonner aux acteurs du monde du café et du cacao, tout particulièrement aux producteurs, leur dignité afin de leur permettre de vivre décemment du fruit de leur labeur. Oui braves producteurs, c’est la toute première fois, de mémoire d’Ivoirien, que le prix bord-champ du cacao est fixé à 1500 F CFA/kg, surtout pour une campagne intermédiaire. Cela signifie qu’aujourd’hui, pour un petit producteur qui a, en moyenne, 3 à 4 ha, pour un rendement moyen de 500 kg/ha, ce dernier se retrouve avec un revenu moyen de 3 000 000 F CFA, soit un revenu moyen mensuel de 250 000 F CFA, largement au-dessus du SMIG. Et ça, c’est du Alassane Ouattara », s'est justifié, le ministre d'État.

Cependant, selon lui, face à la montée ponctuelle des cours du cacao sur le marché international, certains acteurs politiques «qu’il n'a pas souhaité nommer, se «sont livrés à ce qu’ils savent faire le mieux : la politique politicienne ».

«Ils ont poussé le Rubicon en s’inscrivant dans une démarche de revendication et dans la surenchère, dénigrant sans preuves, le système de stabilisation, qui assure pourtant une sécurité aux producteurs face à la volatilité des prix sur le marché international », a-t-il déploré.

«Ces politiciens d’une autre époque avaient chacun sa calculatrice pour fixer son propre prix, au mépris des règles établies en matière de fixation des prix des produits agricoles. Mais chers parents, je ne suis pas surpris d’un tel comportement venant de ces vendeurs d’illusions, puisque c’est à la hâte qu’ils ont eux-mêmes géré la filière café-cacao quand ils étaient aux affaires », a poursuivi, Kobenan Kouassi Adjoumani.

Qui sont ces politiciens qui font la politique politicienne ? Adjoumani a fait la précision suivante.

«Vous vous souvenez certainement de ce qui s’est passé sous la Refondation. La libéralisation de la filière café-cacao avait donné lieu à la création de plusieurs structures qui, au lieu de gérer la filière dans l’intérêt des producteurs de café-cacao, ont plutôt organisé un championnat de détournements de deniers publics au grand dam des braves planteurs que vous êtes. Résultat final, nous avons assisté à de multiples scènes dramatiques. Des producteurs désespérés avaient préféré brûler leurs productions plutôt que de les brader. Et aujourd’hui, ce sont ces mêmes personnes qui veulent s’ériger en donneur de leçons et tenter de vous induire en erreur. Ce n’est pas sérieux, ce n’est pas responsable ».

Il a remercié ses parents, qui ont su garder leur vigilance, pour ne pas se laisser distraire par « ces vendeurs d’illusion ».

«Ainsi, votre extraordinaire mobilisation de ce matin achève de convaincre de votre soutien indéfectible et de votre adhésion massive à la politique de développement du Président de la République. Par cette mobilisation, vous envoyez un message fort à tous ces amuseurs publics qui n’ont d’égale que leur farouche volonté de saboter l’important travail qu’abat les dirigeants de la filière café-cacao, que je salue au passage. D’ailleurs, si vous êtes venus si nombreux ce matin, c’est aussi pour faire savoir à ces opposants de cesser de rêver, car s’ils veulent s’amuser, qu’ils aillent se faire voir ailleurs. Parce que, ici, en Côte d’Ivoire, c’est le Président Alassane Ouattara qui est le Chef d’orchestre du développement, c’est lui l’architecte qui trace les nouveaux sillons de développement. C’est lui qui a su rebâtir et repositionner une filière café-cacao qui a redonné de l’espoir aux producteurs », a-t-il soutenu.

A l'en croire, ces politiciens ne «sont pas sérieux et sont de mauvaise foi. «Nous nous demandons même d’où ils tirent leur force pour critiquer un régime qui réussit là où ils ont lamentablement échoué », s'est-il interrogé.

Le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture a pris les producteurs à témoins en posant des questions aux politiciens qu'il traite d’être de mauvaise foi.

«Aujourd’hui, ici, à Yamoussoukro, vous me permettrez de leur poser quelques questions et dites-leur, si jamais vous les voyez que j’attends d’eux des réponses claires, et si possible des chiffres bien précis de leur gestion, lorsqu’ils étaient aux affaires. Combien de villages ont-t-ils électrifiés ? Combien d’universités ont-t-ils construites ? Combien de kilomètres de routes ont-t-ils bitumées ? Combien de ponts ont-t-ils construits ? Combien de CHU, de CHR ou d’hôpitaux généraux ont-t-ils construits, réhabilités et équipés ? Combien de stades de football ont-ils construits ? Combien d’usines de transformation de café-cacao, de noix de cajou, d’hévéa, de palmier à huile ont-ils installés pour ajouter une plus value aux revenus des producteurs ? Si vous les voyez, demandez-leur encore combien de centimes ont-ils ajoutés au salaire des fonctionnaires ? », telles sont les préoccupations du ministre Adjoumani.

En attendant une réponse à ces nombreuses interrogations, le ministre d'Etat est persuadé que le défunt régime de la refondation présidé par l'actuel président du PPA-CI ne pourra pas donner satisfaction aux producteurs. 

«Quand ils auront répondu à toutes ces questions, alors nous viendrons pour leur opposer notre bilan de développement, salué par tous et qui les rend si fébriles et confus. Et ils le seront davantage, quand ils apprendront que vous avez décidé, braves producteurs, de vous mettre ensemble, pour vous constituer en bouclier de la victoire de notre champion à l’élection présidentielle de 2025. A bon entendeur, salut ! Je vous remercie de votre bien aimable attention ».

Wassimagnon