Côte d'Ivoire : Financement du climat, au moins 22 milliards de dollars nécessaires pour la mise en œuvre des projets nationaux d'ici à 2030, soutien de la Banque mondiale et du FMI
Pour contrer les effets néfastes dus au changement climatique qui constituent une réelle menace pour son économie, la Côte d’Ivoire a décidé de créer un espace réglementaire de mobilisation de fonds qui lui permettront de financer d’importants projets sur le climat. Ce domaine nécessite des investissements assez colossaux. Pour preuve, rien que pour la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national jusqu'en 2030, les ressources nécessaires sont estimées à 22 milliards de dollars représentant environ 17 % du PIB sur la période. Dans ces conditions, l'appui des partenaires internationaux, des institutions financières, des donateurs et des investisseurs privés, apparaît essentiel pour amplifier les efforts et atteindre les objectifs climatiques visés par le gouvernement.
Une table ronde internationale pour la mobilisation des fonds en vue du financement de l'action climatique en Côte d'Ivoire, se tient depuis ce vendredi 5 juillet à Abidjan, autour du thème: « renforcer le partenariat et le financement du développement durable en Côte d'Ivoire ». Cette rencontre présidée par le premier ministre, chef du Gouvernement, ministre des Sports et du cadre de vie, Robert Beugré Mambé, enregistre la participation de la Banque mondiale, du FMI et de nombreux autres partenaires au développement.
Au nom de Tiémoko Meyliet Koné, vice-président de République, patron de la présente table ronde internationale, empêché, Robert Beugré Mambé a rassuré, les partenaires et bailleurs de fonds de la poursuite de manière responsable des initiatives internes du gouvernement, pour renforcer la mobilisation des ressources propres, afin de garantir un financement durable des actions contre le changement climatique, car « c'est ensemble que nous pourrons catalyser un changement positif et significatif ».
La Banque mondiale, le Fonds monétaire international ainsi que les autres partenaires de la Côte d'Ivoire, soutiennent l'initiative de cette importante rencontre. Pour le Premier ministre, ce partenariat aboutira à des solutions concrètes aux enjeux climatiques auxquels, la Côte d'Ivoire fait face.
Le monde fait face à des défis écologiques sévères liés aux inondations, aux sécheresses, à l'érosion côtière et à la déforestation. Ce sont autant de fléaux qui menacent les économies, le développement durable pour la sécurité des populations.
Selon Robert Beugré Mambé, la Côte d'Ivoire de par sa position géographique et la structure de son économie, n'est pas épargnée par ces défis. En plus de l'Agriculture qui constitue l'un des piliers de son économie, l'activité minière connaît un essor rapide engendrant des défis environnementaux qui nécessitent une gestion proactive et rigoureuse pour minimiser les impacts écologiques.
« Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, l'Afrique pourrait perdre entre 2 et 4% de son PIB et voir enregistrer une augmentation de 2 à 6 % du nombre de ménages vivants dans l'extrême pauvreté d'ici 2030. Pour la Côte d'Ivoire, cela pourrait se traduire par une perte de 2,7 à 5,5 milliards de dollars de richesse et un surplus d'au moins un million de personnes sous le seuil de pauvreté, si aucune mesure n'est prise. De plus, selon le rapport de la Banque mondiale pour le climat et le développement en Côte d'Ivoire, un besoin d'investissement supplémentaire d'au moins 0,2 à 0,4 % du PIB par an pourrait être requis en 2023 et 2050 pour atteindre nos objectifs climatiques », a-t-il mentionné.
Face aux défis urgents posés par le changement climatique, il est impératif d'agir collectivement et avec des résolutions pour inverser les tendances actuelles. En Côte d'Ivoire, la vision nationale a été définie avec clarté par le président de la République. Dès 2015, le pays a établi ses premières contributions déterminées au niveau national CDN, l'engageant, à une réduction substantielle de ses émissions de gaz à effet de serre.
L'objectif initial de réduction de 28 % de la Côte d'Ivoire a été relevé à 30,4 % d'ici 2030 dans les CDN révisés de 2022 soumis à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
« Cet engagement pour le climat, c'est renforcé par des stratégies concrètes et diverses initiatives. Parmi celles-ci, figurent l'Abidjan LEGACY Programme lancé lors de la COP 2022, afin de combattre la désertification et la sécheresse par une coopération accrue pour une gestion durable des terres et une résilience climatique renforcée. La Côte d'Ivoire figure également parmi les premiers pays africains à réaliser un diagnostic climat complet, ce qui nous permet d'élaborer des réponses adéquates aux défis environnementaux. A cet effet, je me félicite des travaux en cours visant à définir un cadre réglementaire sur la restauration des forêts et le développement de l’agroforesterie qui permettra de faciliter la mobilisation des crédits carbones et des fonds verts. En outre, notre engagement dans le cadre du Fonds de résilience et de durabilité du Fonds monétaire international démontre, notre volonté ferme de renforcer les capacités nationales face aux défis et aux enjeux climatiques et économiques », a conclu, le Premier ministre.
La problématique du financement clinique demeure depuis plusieurs décennies cruciales pour la Côte d'Ivoire. Cette table ronde internationale qui a pour thème central, « renforcer le partenariat pour le financement du développement durable en Côte d'Ivoire » revêt, selon Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget, une importance capitale, car elle offre l'opportunité à la Côte d'Ivoire de renforcer, la coopération avec ses partenaires internationaux, de partager ses expériences et de développement des solutions innovantes pour répondre efficacement aux enjeux climatiques.
Pour le ministre, les participants doivent œuvrer ensemble pour identifier et mobiliser les ressources nécessaires, afin de soutenir leurs efforts et assurer un avenir durable pour tous les habitants de Côte d'Ivoire.
«Je voudrais nous inviter à des échanges constructifs et à des discussions fructueuses. Je suis convaincu que cette table ronde internationale permettra de consolider nos partenariats et d'identifier des pistes concrètes pour mobiliser les financements nécessaires à la réalisation de nos objectifs climatiques. Avec la collaboration de tous les acteurs présents, nous pouvons transformer les défis climatiques en opportunités de développement durable », a conclu, Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget.
Wassimagnon
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