Cedeao : Parlement, « Déclaration de Kano » à mettre en œuvre et appels au retour du Mali, du Burkina et du Niger
Mme Mémounatou Ibrahima, la présidente du parlement de la CEDEAO (ph)
Les luttes contre le terrorisme et les violations des droits de l'homme, le souhait pour le retour du Mali, du Niger et du Burkina-Faso et la mise en œuvre de la " Déclaration de Kano " sont des préoccupations pour lesquelles le parlement de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est prié d’œuvrer afin de trouver des solutions.
Les différents appels ont été lancés le lundi 1er juillet 2024 à Abuja au Nigeria lors de l'ouverture de la première session ordinaire 2024 de la sixième législature du parlement de la CEDEAO.
Les travaux ont été ouverts par la présidente de l’Assemble Communautaire, Mme Mémounatou Ibrahima, en présence du président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray, des présidents ou Représentants des autres institutions, des Représentants des présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale du Nigéria et de plusieurs autres personnalités.
Dans son discours d’ouverture des travaux, la nouvelle présidente du parlement de la CÉDEAO a appelé à une collaboration renforcée pour une meilleure intégration entre les institutions de la CEDEAO et ses États membres.
Déclaration de Kano
La présidente du parlement de la CEDEAO a souligné la nécessité de mettre en œuvre des recommandations contenues dans la « Déclaration de Kano ».
La « Déclaration de Kano », qui a été adoptée par les députés en mai 2024 à Kano au nord Nigeria, est une déclaration qui met l’accent sur la nécessité d’initier des discussions, résolutions et législations pour relever les nombreux défis politiques, économiques et sécuritaires que rencontrent la région.
La « Déclaration de Kano » vise à répondre de toute urgence à plusieurs crises politiques, économiques et sécuritaires dans la région, qui incluent la proposition de retrait de trois pays membres, Mali, Burkina Faso et Niger ; les tensions croissantes entre le Bénin et le Niger ainsi que le terrorisme, l’insécurité alimentaire, la migration irrégulière et le changement climatique.
A cet effet, la présidente du parlement de la CEDEAO a déclaré que des mesures urgentes sont prises en collaboration avec d'autres institutions de la CEDEAO pour mettre en œuvre la Déclaration de Kano.
Appels au retour
Pour sa part, le président de la Commission de la CEDEAO, après avoir félicité la 6è législature pour être entrée dans l’histoire avec l’élection d’une femme à sa tête, a appelé à des actions concertées en vue de la consolidation de l’intégration régionale au regard des défis actuels dont fait face la CEDEAO.
Il a souligné que la CEDEAO est menacée par une désintégration à la suite de l’annonce de retrait du Mali, du Burkina-Faso et du Niger.
Intervenant à son tour, le président de la Chambre des représentants (Chambre basse du parlement) au Nigeria, Tajudeen Abbas, a exhorté le parlement de la CEDEAO à trouver des solutions au fléau du terrorisme, du banditisme, de la piraterie, de la traite des êtres humains, des violations des droits de l'homme, de l'impact du changement climatique et des mauvaises conditions gouvernance dans la sous-région.
L’honorable Benjamin Kalu, le représentant de son président Abbas, a profité de cette occasion pour appeler à l'unité, à la solidarité et à une collaboration qui fera de la région de la CEDEAO un modèle solide pour la paix régionale et mondiale, la transformation, la démocratie et la bonne gouvernance pour la croissance du développement.
Sur un autre volet, le président de la Cour de justice de la CEDEAO, Edward Asante, a appelé le parlement de la CEDEAO à veiller à ce que le Mali, le Burkina Faso et le Niger reviennent sur leur décision de se retirer du bloc communautaire.
Le juge Asante a déclaré être conscient que le parlement a initié des mesures pour assurer le retour des trois pays précités dans la CEDEAO. Il a décrit cet effort comme une noble initiative pour laquelle le parlement mérite d'être félicité et qui devra être soutenu sous la 6ème législature.
Partant des initiatives entreprises par le parlement régional, le président de la Cour de justice de la CEDEAO a assuré que l’instituions qu’il préside « reste disponible pour fournir tout le soutien nécessaire à la poursuite de cette initiative et d'autres initiatives qui préoccuperont les membres au cours de la sixième législature par le biais de ses commissions permanentes, conjointes et ad hoc ».
Soulignons que cette session parlementaire de la CEDEAO se concentrera sur des questions régionales et comportera entre autres la présentation d'un rapport du président de la Commission de la CEDEAO, l'examen des projets d'actes communautaires et la présentation d'un rapport pays par une délégation nationale.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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