Côte d'Ivoire : Situation des Droits de l'Homme, le gouvernement et les acteurs font l'état des lieux avant le 4è passage du pays à l'Examen Périodique universel en Suisse, le 5 novembre
La Côte d’Ivoire a adhéré à la plupart des instruments juridiques internationaux relatifs aux Droits de l’Homme, dont la mise en œuvre nécessite une surveillance constante, notamment à travers la présentation régulière des rapports.
Relativement à ce système conventionnel de surveillance, le pays depuis 2009 se soumet à l’examen périodique universel (EPU), qui est un mécanisme du Conseil des Droits de l’Homme, qui permet aux États membres de l’Onu d’évaluer la situation des Droits de l’Homme dans chacun des autres États membres.
Dans cette dynamique, la Côte d’Ivoire se prépare activement pour son quatrième passage prévu, le 5 novembre 2024 à Genève en Suisse. C’est donc dans l’optique de la finalisation du projet de rapport national sur l’Etat des Droits de l’Homme dans notre pays, que se sont réunies à Grand-Bassam, depuis ce lundi 24 juin 2024, les organisations de défense des Droits de l’homme aux côtés des membres du comité interministériel, ainsi que plusieurs institutions, à la faveur d’un atelier, sous l’égide du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.
Procédant à l’ouverture officielle de cet atelier qui durera trois jours (24 au 26 juin), la directrice de cabinet adjointe du Garde, des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits l’Homme, Florentine Ndubusi a indiqué que cet atelier cadre avec la méthodologie recommandée pour l’élaboration d’un tel exercice.
« Mesdames et messieurs, les lignes directrices relatives à l’élaboration des rapports nationaux, prescrivent une approche participative. C’est donc ce qui justifie votre présence, la présence de toutes les parties prenantes au plan national aux côtés du comité interministériel. C’est donc à cette fin, que le présent atelier a été organisé pour permettre à toutes les parties prenantes de contribuer à l’élaboration du rapport national de la Côte d’Ivoire », a fait savoir la directrice de cabinet adjointe.
Elle a par ailleurs, traduit les remerciements et la gratitude du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Jean Sansan Kambilé à l’ensemble des acteurs du domaine des droits de l’homme, pour avoir accepté d’apporter leur expertise à l’élaboration du rapport national de la Côte d’Ivoire.
Elle a par la suite, expliqué aux membres du comité interministériel nouvellement recomposé, la mission qui est la leur. « La mission qui vous est confiée et qui va au-delà de l’élaboration du rapport national de l’EPU, revêt aux yeux du gouvernement une importance capitale. Il vous revient en effet, par votre engagement, de permettre à notre pays de respecter ses engagements internationaux en matière de Droit de l’Homme. Je voudrais rappeler qu’au titre des rapports attendus, figure le rapport dû au comité des Droits économiques, sociaux et culturels, pour lequel la Côte d’Ivoire accuse un retard de plus de 30 ans, pour n’avoir pas encore soumis son rapport initial depuis la ratification de cette convention en 1992. Il vous appartient donc de relever ces différents défis pour permettre à l’Etat ivoirien de se conformer à ses engagements internationaux en produisant les rapports là où il faut les produire en temps opportun », a-t-elle recommandé.
Florentine Ndubusi a rassuré les membres du comité interministériel, qu’ils ne seront pas seuls dans l’accomplissement de leur mission. « Monsieur le Garde des sceaux vous assure du soutien de l’Etat, il sera toujours à vos côtés pour vous apporter l’accompagnement nécessaire à la bonne réalisation de cette mission. Le soutien des partenaires techniques et financiers et des autres parties prenantes nationales ne vous fera pas non plus défaut », a-t-elle rassuré.
La directrice de cabinet adjointe du ministre Jean Sansan Kambilé a en outre, exprimé au nom de son patron, la gratitude du ministère de la Justice au système des Nations Unies, notamment à l’UNFPA et à l’ONUSIDA, pour leur soutien constant au renforcement de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire à travers « leurs riches et précieuses initiatives ».
« Mesdames et messieurs, les tâches dont vous aurez à vous acquitter au cours de ces trois jours, sont très exigeantes, elles requerront de vous la disponibilité, la célérité, et surtout de l’efficacité. Cependant, je suis rassurée eu égard à votre expertise, chacun dans son domaine de compétence et à votre complémentarité, que vous saurez vous donner les moyens d’être à la hauteur de cet atelier », a-t-elle ajouté.
Pour rappel, l’Examen périodique universel (EPU) est un mécanisme unique crée en 2006 par les Nations Unies, afin d’obtenir une vision globale de la situation des Droits de l’Homme dans chacun des Etats.
Wassimagnon
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