Cameroun : Incendies de Taxis dans les régions anglophones, un leader séparatiste condamne les violences
Mark Bareta (Ph)
Mark Bareta, un influent leader sécessionniste, a fermement dénoncé les récents incendies criminels visant les taxis dans les régions anglophones en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Depuis son compte X (anciennement Twitter), cet activiste basé en Grande-Bretagne a critiqué cette nouvelle stratégie des séparatistes visant à imposer la désobéissance civile par le biais de la destruction de taxis.
« J'exprime mes plus sincères condoléances au chauffeur de taxi de Bamenda dont le véhicule a été incendié. Cet acte ne provient pas des forces d'Ambazonie sur le terrain, mais de certains délinquants de la diaspora, dont le but est de semer la douleur sous prétexte de résistance. Ce n'est pas ainsi que fonctionne la résistance », a-t-il affirmé avec vigueur. Il a ajouté : « Cette politique destructrice doit cesser immédiatement avant qu’elle n’entraîne de nouvelles catastrophes à Bamenda. »
Le leader séparatiste a réaffirmé son opposition à toute forme de violence contre les civils, soulignant que la lutte pour l'indépendance des régions anglophones ne doit pas se traduire par des actions qui aggravent les conditions de vie des habitants. « Notre combat n'a jamais eu pour objectif de rendre la vie impossible aux civils. Brûler des taxis n'est pas une solution et cela ne nous aide pas dans notre quête pour une Ambazonie libre », a-t-il déclaré.
Ces derniers jours, des combattants séparatistes affiliés à la milice du Conseil de Gouvernement d'Ambazonie, dirigée par Ayaba Cho Lucas, ont intensifié les attaques contre les taxis dans les villes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ils reprochent aux propriétaires de ne pas respecter le mouvement de désobéissance civile, connu sous le nom de « villes mortes », et de ne pas peindre leurs taxis aux couleurs bleu et blanc, symboles de l'« Ambazonie ». Le 18 juin, un taxi a été incendié dans la ville de Bamenda, illustrant la gravité de cette nouvelle tactique.
En réponse à cette situation préoccupante, le préfet du département de la Mezam, où se trouve la ville de Bamenda, a convoqué une réunion de sécurité le 18 juin. Cette réunion a réuni les responsables des syndicats de mototaximen et de taxis pour discuter des mesures à prendre face à ces attaques croissantes. Les autorités locales cherchent des moyens de protéger les civils et de garantir la sécurité des conducteurs de taxi, confrontés à ces menaces constantes.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire