Côte d'Ivoire : Otabounavogo, les effets sociaux et spirituels de la Tabaski expliqués aux habitants par la communauté Ahmadiyya
L’imam Sultan Ahmed et des fidèles musulmans de Otabounavogo après la prière de la Tabaski (.ph KOACI.)
La fête de la Tabaski ou l’Eid El Kébir ou encore L'Aïd-ul-Adha, est l’une des célébrations religieuses les plus importantes dans l’islam. À l’instar de tous les musulmans du monde entier, ceux de Otabounavogo, village situé dans la sous-préfecture de Ferkessédougou dans la région du Tchologo, ont communié dans la ferveur spirituelle avec pour point de mire les enseignements et les explications de cette fête au-delà du partage de la viande des bêtes immolées.
En début de journée, plusieurs centaines de fidèles musulmans que compte ce village enclavé, ont convergé vers la toute nouvelle mosquée construite par la communauté Ahmadiyya pour s’acquitter de ce rite de l’islam qu’est la prière de la Tabaski.
Lors de son office, l’imam du jour, le missionnaire régional du Tchologo de la communauté Ahmadiyya, Sultan Ahmed, a demandé aux fidèles de voire le rapprochement avec le créateur derrière le partage de viande. « Dieu n’a aucunement besoin de sang ou de viande. En fait, c’est pour notre propre bénéfice que Dieu nous commande de nous tourner vers Lui et de lui obéir. Dieu souhaite constater notre piété, notre bonté et nos actes charitables...» a expliqué l’imam Sultan. Selon lui, la distribution de la viande issue du sacrifice de l’Aïd ul-Adha renforce les actes de piété et les efforts du musulman pour plaire à Dieu.
Il a continué pour exhorter les fidèles de Otabounavogo à aller vers la cohésion sociale et la fraternité à travers cette fête de la Tabaski. « L’Aïd-ul-Adha est une période de célébration, de visites mutuelles entre membres de la famille et entre amis et aussi le temps de remercier Dieu pour sa Grâce et l’abondance qu’Il nous a accordées. Nous sommes tenus de maintenir le contact avec nos proches, d’être bienveillants envers notre famille et nos voisins et de faire preuve d’empathie et de compassion envers les pauvres.» a-t-il fait savoir.
L’officiant du culte, Sultan Ahmed, a terminé par appeler ses coreligionnaires à cultiver la solidarité par les règles du partage de cette viande entre les proches parents ou la famille immédiate, les amis, les voisins et les indigents. « Cet acte symbolise notre disposition à nous départir de nos richesses afin de renforcer les liens familiaux et amicaux et notre enthousiasme à abandonner des choses dont on pourrait tirer un bénéfice dans le but d’aider ceux qui sont dans le besoin. » a-t-il conclu.
Notons que la Tabaski fait partie des fêtes canoniques de l’islam. Elle est célébrée dans la même période du cinquième pilier de cette religion qu’est le pèlerinage à la Mecque. Il faut signifier que la communauté Ahmadiyya est présente dans la région du Tchologo depuis plusieurs années.
T..K.Emile
tkemile@koaci.com
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