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Côte d'Ivoire : Coups d'État en Afrique, le journaliste Bamba Alex pousse un coup de gueule et appelle à plus de respect pour la fonction de Président de la République
 

Côte d'Ivoire : Coups d'État en Afrique, le journaliste Bamba Alex pousse un coup de gueule et appelle à plus de respect pour la fonction de Président de la République

 
 
 
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© Koaci.com - jeudi 13 juin 2024 - 21:52


Après plus de soixante années d’indépendance, ils sont encore nombreux les pays africains empêtrés dans la spirale des coups d’État. Une situation qui n’honore ni l’Afrique, ni les présidents des pays africains, encore moins la fonction de Président de la République sous nos tropiques.


Dans une analyse de haut vol sur la question, Bamba Alex Souleymane, Journaliste Professionnel, Juriste, Agent d’affaires judiciaires, Expert Consultant en Stratégies, Diplômé en Hautes Etudes Internationales et des Civilisations, Chevalier de l’Ordre national, Officier du Mérite national et Commandeur dans l’Ordre sportif, fustige cette pratique qui, de son avis, “ banalise, du moins, désacralise la fonction de PRÉSIDENT de la RÉPUBLIQUE ”. 


Il s’explique difficilement le fait qu’après une soixantaine d’années d’indépendance, les pays africains aient encore recours “ à des actes barbares antidémocratiques du fait d’être obnubilé par la quête du pouvoir”. D’ailleurs, “ les chiffres relatifs aux coups d’État, coups de force et autres tentatives intervenus sur le continent africain depuis 1952 sont à la fois alarmants et effrayants”, explique-t-il.


“ L’Afrique est classée dans le rang des continents les plus instables. Ce, depuis la deuxième guerre mondiale. En 2023, le coup de force qui a déposé le Président Ali Bongo du Gabon est le 146e survenu sur le continent depuis 1945. Sur les quelques 54 États que compte l’Afrique, 41 pays ont fait face à des tentatives avérées de renversement de pouvoir ! Au niveau mondial, 7 coups de force sur 10, dans la même période considérée, ont été constatés en Afrique. Seulement 37, sur les 146 dénombrés, se sont achevés par un échec ; ce qui porte le ratio à 75% de taux de réussite selon une étude sérieuse. Cette étude ne prend d’ailleurs pas en compte les nombreux complots et autres mutineries déjoués comme ce fut le cas à Djibouti au cours du deuxième mois de l’année 2022”, se désole-t-il.



Bamba Alex Souleymane rappelle que le premier coup d’État a eu lieu en Afrique en juillet 1952. Et depuis, cette pratique est devenue du pain béni pour tous les assoiffés du pouvoir cachés sous des tenues militaires.


 

“ La boîte de Pandore aura sans doute été ouverte par Nasser d’Egypte lorsqu’en juillet 1952, il renversait la monarchie du roi Farouk 1er. Le deuxième coup d’État sur le continent est intervenu en novembre 1958 au Soudan et a porté au pouvoir, le général Ibrahim Abboud. Ce pays est par ailleurs, le recordman des coups d’État avec un nombre de 10 avec celui constaté en octobre 2021. En termes de classement par fréquence, après le Soudan, le Burundi et le Burkina Faso sont à égalité avec 8 coups de force ou tentatives. Sur la liste des pays africains les plus instables viennent le Nigeria (7 coups d'État), le Congo, le Bénin (6), la République centrafricaine (6), le Tchad (6), les Comores (5), le Ghana (5), le Mali (5), la Guinée-Bissau (5), l'Éthiopie (4), l'Ouganda (4), etc ”, fait savoir le journaliste émérite.

 

Il indique en outre que “ le renversement de Mohamed Bazoum a hissé le Niger au même rang que les pays ayant connu 6 coups de force à l’exemple du Tchad. Notons que le 1er coup d’État au Niger était l’œuvre de Seyni Kountché en 1974. En substance, l’on peut retenir que les années 70 ont été celles qui ont connu le plus de coups de force soit 34 ; les années 60 et 80 ont connu 25 putschs ou tentatives. Les années 2000 ont été relativement calmes avant d’atteindre 15 coups de force ou tentatives en 2010. Et depuis 2020, une recrudescence des coups de force ou de tentatives (déjà une dizaine) font craindre la survenance d’un nouveau cycle d’instabilité dans une Afrique en pleine mutation où s’exacerbent des courants nationalistes et souverainistes qui veulent s’affranchir définitivement ou partiellement de la ‘’tutelle’’ occidentale. C’est dire combien dans cette situation, il importe de protéger les institutions républicaines et ceux qui en premier chef les incarnent”, fait-il remarquer. 


Son amertume sur le phénomène est d’autant plus grande qu’en ce 21e siècle, il continue d’avoir pignon sur rue sur le continent.


“ Alors comment donc admettre ou concevoir qu’aujourd’hui encore au 21e siècle, en 2024, l’on en soit à épiloguer sur des contradictions, des attitudes plutôt inquisitrices de personnes qui, il y a peu, se présentaient comme étant l’alpha et l’oméga de la démocratie, de l’humanisme, de la défense des valeurs du pluralisme ? C’est choquant ! C’est pour cela qu’il faut qu’une bonne fois pour toutes les Assemblées législatives, notamment, celles de la Côte d’Ivoire que j’interpelle et félicite en même temps, réfléchissent à une probabilité d’inclure la nécessité, de protéger le chef de l’État, le Président de la République, comme ailleurs dans d’autres pays. Je le souhaite et le sollicite”, martèle-t-il. 


“ Il est totalement inacceptable et inadmissible de voir que dans les Républiques quasi bananières comme le Mali, l’on en soit encore à vouloir réinventer l’eau chaude après les épisodes Toumani Touré, les péripéties de la transition ayant impliqué des personnalités telles que Aya Sanogo, Cheick Modibo Diarra et autres. Diakounda avait été désigné comme président de la transition, après Cheick Modibo Diarra. On sait qu’il a été admonesté et par des partisans chauffés à blanc et quelques bidasses en mal de maitrise et de formation qui étaient dans une logique quasi monopolistique et, à l’avenant, à la gloire d’un individu. Cela a tourné court. Le résultat en a été quoi ? L’élection du Premier ministre Ibrahim Boubakar Kéita, chassé ensuite comme un malpropre, sans égard pour la fonction qu’il a occupée.


“Il y a le cas Alpha Condé en Guinée qui a été élu après que Moussa Dadis Camara et le Général Sékouba eussent tour à tour exercés le pouvoir. Une fois élu, il a déçu. Son discours a changé, son comportement aussi. Mais il avait la légitimité et rien ne justifiait qu’il soit jeté aux orties comme il l’a été. Il en a été ainsi de tous les présidents après Condé et avant lui Sékou Touré. Ces crises ont plongé la Guinée dans une sorte de tourmente. Aujourd’hui, un colonel, Mamadou Doumbouya, en est le chef qui lui-même, a perpétré un putsch contre Alpha Condé qui l’avait appelé pour assurer sa sécurité. Le cas Dadis Camara interpelle aussi car malgré son retour volontaire dans son pays après 12 ans d’exil, il a été arrêté et jugé pour son rôle supposé dans les massacres du 28 septembre 2009. Il n’y a eu aucun égard pour les hautes fonctions de Président du Conseil national pour la démocratie et le développement (de facto Président de la République) qu’il a assumées. Cela interroge et rend perplexe…”, analyse l’ex-patron de médias.


Pour lui, “ c’est une série de situations ubuesques et quasiment rocambolesques, comme en 2023 au Niger, avec le cas Mohamed Bazoum renversé par le général Abdourahamane Tchiani. Le cas du Burkina Faso est le cas d’école le plus affligeant et qui mérite d’être conté et raconté. Voici des militaires qui, après qu’il y a eu l’insurrection contre Compaoré les 30 et 31 octobre 2014, se sont insurgés contre toute velléité de coup d’État. Et lorsque Diendéré avait réussi peu ou prou son coup d’État, la communauté internationale s’est indignée. Ceux qui voulaient le pouvoir ont été arrêtés et mis en prison. Mais ô paradoxe, d’autres sont venus prendre le pouvoir, se sont assis et on les applaudit. Cela obéit à quelle logique ? Quel sort a-t-on réservé au Président Compaoré après tous les bons et loyaux services rendus au Burkina Faso qu’il a mis sur orbite et sur la voie du développement ? Allez-y comprendre quelque chose, notamment s’agissant de l’épouvantail de l’assassinat de Sankara sur le théâtre des opérations où il est avéré qu’il n’était pas présent et n’était aucunement mêlé au projet de mise à mort de son ‘’frère’’ malgré la différence de vue sur la manière de conduire ou d’orienter la révolution ; toute chose qui avait peu ou prou refroidi leur relation. Compaoré ne mérite pas l’exil et le sort qu’il subit. Les exemples sont légion. D’où la nécessité de protéger les Présidents”, clame Bamba Alex Souleymane.


 

Wassimagnon





 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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Ubiquismus
Je Cite : 1) « Le cas du Burkina Faso est le cas d’école le plus affligeant et qui mérite d’être conté et raconté » 2) « Quel sort a-t-on réservé au président Compaoré après tous les bons et loyaux services rendus au Burkina Faso qu’il a mis sur orbite et sur la voie du développement ? » 3) « L’assassinat de Sankara …sur le théâtre des opérations où il s’est avéré que Compaoré n’était pas présent,… » 4) « Compaoré ne mérite pas l’exil et le sort qu’il subit » -Mr @Wassimagnon, c'est quoi ce CONCENTRÉ de contre-vérités, d'incohérences, de superficialités, de couardises, de malhonnêteté, de déni, etc. ??? -J'ai lu et relu cet article, je me suis demandé ce que cherche à "défendre" ou "condamner" Mr Bamba Souleymane ? -Défend-il : la démocratie ? la république ? l'homme ou la femme qui a incarné le présidence d'une république ? etc. -Condamne-t-il toutes les formes de coups d'état ou ceux venant des militaires ? -Mr Bamba nous fait étalage de ses connaissances historiques sur les coups d'état dans le monde et en Afrique en particulier, en évitant de parler de son propre pays (la CIV) où chaque élection présidentielle entraine dorénavant des centaines voire des milliers de morts. -Il encense Mr Compaoré lui-même auteur d'un coup d'état sanglant, et qui serait "innocent" malgré sa condamnation et l'évidence criarde sur la mort du digne fils de l'Afrique (T. Sankara). Si Compaoré le putschiste a développé le Burkina, pourquoi n’en serait-il pas de même pour : I. Traoré, A. Goïta ou A. Tiani ?? Le "sachant" qu'il est, c'est le général De Gaulle qui est cité comme le plus grand des présidents français, bref ! -CONTER et RACONTER n'est pas synonyme d'intellectuel. Un intellectuel, ça réfléchit, ça mène des analyses de fond, etc. Si cet article est vraiment de Bamba Alex Souleymane, ...je crains que l'âge ne soit à l'origine de toutes ces incohérences et contre-vérités qui font honte.
 
 il y a 5 mois     
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