Les agents des impôts devant la presse (Ph KOACI)

Des agents de la direction générale des Impôts sont mécontents du dysfonctionnement de leur assurance santé, marqué par la suspension des prestations de certains centres de santé, alors qu'ils payent régulièrement leurs cotisations auprès de l'assureur à travers des précomptes faits sur leur salaire.

Une situation qui perdure, selon eux, depuis quatre ans. Exacerbés par cette situation préjudiciable à des milliers d'agents, deux syndicats regroupés au sein de la Coordination Dignité des Agents de la direction générale des Impôts (Asadgi et Anadgi) ont coanimé une conférence de presse le jeudi 6 juin 2024 à la salle de conférence de la Direction des Impôts de Cocody Saint-Jean pour exprimer leur colère face à cette situation.

Ils ont alors décidé de durcir le ton au cas où il n'y aurait pas de solution urgente pour abréger la souffrance des agents de la direction générale des Impôts. Ils annoncent dans un premier temps une campagne de sensibilisation auprès de leurs membres à travers une tournée nationale dans les différentes bases, puis une assemblée générale imminente qui permettra de décider de la conduite à tenir.

"Les agents de la Direction générale des Impôts ont des difficultés pour se soigner alors que toutes les lois de santé publique protègent tout le monde, que ce soit le travailleur ou le non-travailleur. Nous sommes là parce qu'il n'y a pas de réponse à cette question depuis longtemps. Ça se règle au cas par cas et nous disons non, car ce n'est pas une question individuelle, mais plutôt une question globale. Nous posons la question de savoir pourquoi notre assurance ne fonctionne pas alors que nous payons nos cotisations d'assurance", a expliqué M. Djedjemel Akpa, le premier responsable de cette Coordination.

À sa suite, M. Michaël Dougrou, secrétaire général de l'Anadgi, a mis en avant l'opacité dans la gestion des fonds cotisés par les agents et demande à la hiérarchie de régler urgemment cette question. "Nous n'accusons personne, cependant nous disons que, que la chaîne soit longue ou pas, celui qui bloque le processus le lève maintenant, car nous sommes prêts à mener des actions d'envergure", a-t-il dénoncé.

Enfin, les conférenciers ont vivement souhaité que la lumière soit faite sur l'argent cotisé, ce qui permettra de lever toute suspicion autour de la gestion des fonds prélevés régulièrement sur les salaires des agents liés à leur assurance santé qui, malheureusement, fonctionne mal.

Jean Chresus, Abidjan