Côte d'Ivoire : Il faisait l'apologie de l'avortement via les réseaux sociaux, ses complices activement recherchés
Le suspect (DR)
Un individu a été interpellé par les services de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) de la Police Nationale pour apologie de l’avortement via les réseaux sociaux.
Selon les informations de sources sécuritaires, le nommé KI dont il s’agit, a été dénoncé via les canaux de la Police Nationale, des activités illégales liées à l'apologie de l'avortement sur Internet, ce qui a déclenché une action de la PLCC.
Les investigations menées par la PLCC appuyée par le Laboratoire de criminalistique numérique (LCN) ont conduit à l’interpellation de ce dernier.
Lors de son audition, ce dernier aurait reconnu être le propriétaire de ces différents comptes Facebook incriminés. Il expliquerait que lui et un groupe d’amis ont mis en place un réseau de facilitation d’avortement en ligne et qu’ils se servent des réseaux sociaux pour faire la promotion de cette activité illégale.
KI aurait avoué qu’en réalité les médicaments traditionnels pour l’avortement dont ils font la promotion sont rachetés chez des vendeurs ambulants communément appelés « pharmacies par terre » et que parfois ces médicaments ne sont pas efficaces pour l’interruption de grossesse. Il ajoute qu’ils se servent de la vulnérabilité de leurs potentiels clients pour réaliser des gains. À la question de savoir ce qu’il a fait des bénéfices de cette activité, il dit avoir créé des activités économiques et a également acheté un téléphone de dernière génération.
L’apologie de l’avortement sur Internet constitue une infraction cybercriminelle. L’avortement en lui-même est interdit par la loi, surtout quand il est pratiqué sans autorisation médicale. Il constitue également l'une des principales causes de décès, de complication médicale et souvent de troubles mentaux chez les personnes qui s'y prêtent
KI a été donc conduit au parquet pour apologie de l'avortement au moyen d'un système d'information conformément à l'article 366 du Code pénal ivoirien.
Quant à ses complices, ils sont activement recherchés et leur interpellation fera l'objet de communication, assure-t-on.
Donatien Kautcha, Abidjan
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