Burkina Faso : Les avocats en grève du 4 au 8 juin
Les avocats du Burkina Faso vont observer une grève générale du 4 au 8 juin pour exiger le respect des règles régissant la procédure pénale au Burkina Faso à l’égard de toute personne mise en cause et le respect et l’exécution des décisions de justice par l’Etat, selon un communiqué du bâtonnier Siaka Niamba.
Cette décision fair par suite d'une assemblée générale des avocats tenu ce 3 juin 2024.
En effet, "statuant sur les recommandations de l'assemblée générale extraordinaire, le conseil de l'ordre des avocats a décidé de l'arrêt de travail par tous les avocats du Burkina Faso pour compter du Mardi 4 au au samedi 8 juin inclus sur toute l'étendue du territoire national", a écrit Me Niamba.
Les avocats sont donc appelés au cours de cette période à « s'abstenir d'occuper ou de aux audiences devant toutes les juridictions sans exception ainsi que els organismes à caractère juridictionnel ».
Ce débrayage des hommes en robe noir vise à interpeller les autorités de la transition sur « le respect des règles régissant la procédure pénale au Burkina Faso à l’égard de toute personne mise en cause », « le respect et l’exécution des décisions de justice par l’Etat à l'égard de toute personne » et « l'application d'un article du règlement relatif à l'harmonisation des règles régissant la profession d'avocat dans l'espace UEMOA », précise le communiqué.
«Sans ces imperatifs, notre mission et celle de l'état de droit sont vaines », estiment les avocats.
Le dernier point de revendication est lié à l'interpellation et le placement sous mandat dépôt à la prison militaire de l'avocat Guy Hervé Kam, accusé de « complot contre la sûreté de l'état et association de malfaiteurs ».
En rappel, Me Guy Hervé Kam a été interpellé fin janvier à l'aéroport de Ouagadougou, en provenance de Bobo Dioulasso, par des agents de la sûreté nationale.
Selon ses avocats, les son interpellation n'a pas respecté les règles en la matière.
Par ailleurs, la justice avait ordonné sa mise en liberté. Une décision confirmée en appel mais qui n'avait pas été suivi d'effet.
Après six mois de détention, il a été libéré avant d'être embarqué le même jour par des gendarmes, exécutant un mandat d'amener du procureur militaire. Il est depuis lors détenu à la maison d'arrêt et de correction des armées (MACA).
En rappel, les avocats avaient déjà observé un arrêt de travail pour protester contre l'enlèvement de Me Guy Hervé Kam.
Boa, Ouagadougou
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