Côte d'Ivoire : Port-Bouët, 23 interpellations suite aux actes de vandalisme et délocalisation de l'abattoir
Les interpellés (Ph KOACI)
La journée d'hier vendredi 1er juin 2024 a été marquée par des incidents significatifs dans la commune de Port Bouet, culminant en l'interpellation de 23 personnes par la Police Nationale.
Ces interpellations font suite à des actes de vandalisme qui ont secoué la localité, impliquant notamment la destruction de l’abattoir de Port Bouet, désormais fermé et déplacé à Adjamé.
Les troubles ont débuté dans l'après-midi lorsque des groupes de jeunes ont manifesté leur mécontentement contre des conditions de vie et des situations économiques qu’ils jugent précaires. Ces manifestations ont rapidement dégénéré en émeutes, avec des scènes de violence qui ont causé des dégâts matériels importants dans plusieurs quartiers de Port Bouet. Le point culminant de ces violences a été la destruction de l'abattoir local, une infrastructure clé pour la communauté.
Face à cette escalade, la Police Nationale, sous la direction du district d'Abidjan, a déployé des unités spécialisées pour rétablir l'ordre. Les forces de l'ordre ont procédé à l'interpellation de 23 individus identifiés comme les principaux instigateurs des actes de vandalisme. Les autorités ont souligné que ces arrestations sont le résultat d'un travail de surveillance et de renseignement mené durant la nuit.
En parallèle des interventions policières, les autorités locales ont décidé de la fermeture définitive de l'abattoir de Port Bouet, un établissement qui était au cœur des violences. Cette décision a été prise non seulement pour des raisons de sécurité mais aussi pour réorganiser les activités abattoirs dans un cadre mieux contrôlé et plus adapté aux normes sanitaires.
L’abattoir de Port Bouet, qui servait depuis des décennies les habitants de la région, sera désormais relocalisé à Adjamé. Cette décision, bien qu'urgente, fait partie d'un plan plus vaste de modernisation des infrastructures urbaines et de réduction des risques sanitaires liés à la proximité des zones résidentielles.
La décision de délocaliser l'abattoir a suscité des réactions mitigées parmi la population.
Les événements de Port Bouet soulignent les tensions sociales et les défis de la gestion urbaine dans les grandes métropoles. Tandis que la situation reste sous contrôle, les autorités locales et nationales continuent de travailler sur des solutions durables pour améliorer les conditions de vie des habitants et prévenir de telles crises à l'avenir.
Les regards sont maintenant tournés vers Adjamé, où l'abattoir devrait bientôt reprendre ses activités dans un environnement mieux adapté aux exigences contemporaines.
Jean Chresus, Abidjan
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