Côte d'Ivoire : Des étudiants instruits sur l'industrie culturelle et cinématographique à l'UAO de Bouaké
Des participants à la conférence (.ph KOACI.)
Une conférence-débat sur les enjeux de l'industrie du spectacle en Côte d'Ivoire, initiée par le Laboratoire de Littérature des Arts et des Métiers du Spectacle (LLIAMES), a été organisée le jeudi 30 mai 2024 à la salle 29 du Campus 2 de l'Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké. À cette occasion, le Professeur Kablan Adiaba Vincent, Directeur exécutif du LLIAMES a situé le contexte de cette conférence avant de donner les motivations du choix du thème « Industrie du spectacle en Côte d'Ivoire : enjeux ».
« Je rappelle qu'au département lettre moderne d'Alassane Ouattara, il y a cinq Laboratoires qui existent, qui ont déjà fait leur preuve. Nous sommes le dernier né des laboratoires de l'UFR du Département. Donc pour nous, il était essentiel pour marquer notre entrée dans le cadre de nos activités. Pour rentrer en contact avec une personne ressource à travers laquelle et les enseignants et les membres du laboratoire et les étudiants de doctorat, tout niveau confondu puissent s'instruire, s'informer du ressort lié à cette thématique.» a expliqué le Professeur Kablan.
Selon lui, l'objectif principal était d'informer la communauté scientifique de la présence du LLIAMES en demandant son encouragement, et informer les étudiants.
« Les rentes sur lesquels le laboratoire va mener ses activités, sont des colloques, une revue scientifique dont le premier numéro va sortir à la fin de l'année, des festivals et aussi des conférences qui vont être les activités sur lesquelles nous allons nous appuyer pour promouvoir les métiers des Arts et des Spectacles et aussi la Littérature. Donc dans notre espace, je pense que c'est le seul laboratoire qui a vocation à vraiment s'inscrire dans ce créneau et faire son credo.» a fait savoir le Professeur Kablan Adiaba Vincent.
Conscient des enjeux de l'industrie culturelle et créatives de la culture en Côte d'Ivoire, Docteur Liazere Seri Élie Kouaho, écrivain, a expliqué les réalités de ce domaine. Il révèle que « Les industries culturelles et créatives comme le concept l'indique, dès qu'on parle d'industrie, on parle de production en grande quantité, sous-tendu par la commercialisation en vue d'en tirer des profits économiques mais il s'agit ici, d'un produit spécifique, des produits culturels et même les services culturels.
La difficulté est que le milieu de l'industrie du spectacle n'est pas véritablement formalisé, ce qui fait que les gens ne profitent pas des retombées des productions de spectacles. À preuve, un producteur de spectacles qu'on n'identifie même pas au niveau du ministère de la culture, il s'amène comme en catimini, et il vient faire son spectacle, ça marché, ça n'a pas marché, il y a beaucoup de monde. Mais il est difficile de lui demander des comptes parce qu'il n'est pas dans le fichier du ministère.»
Pour lui, pour que les acteurs de l'industrie culturelle vivent de leur art, il faut qu'il y ait un environnement qui permet aux affaires culturelles de fonctionner, en faisant former les acteurs du secteur culturel, en mettant à leur disposition un financement et une véritable stratégie de développement qui tient compte des différentes filières.
Étant une nation avec une diversité culturelle, la promotion des acteurs ivoiriens du secteur culturel reste encore une problématique pour la Côte d'Ivoire.
T..K.Emile
tkemile@koaci.com
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