Côte d'Ivoire : Lutte contre les crimes organisés, des acteurs de la chaîne pénale, économique, sécuritaire, administrative, judiciaire et de défense des droits de l'homme en formation à Abidjan
La 8e session internationale de formation en Droit international des droits de l’Homme s'est ouverte, lundi 27 mai 2024, à l'espace Creao-Umoa au Plateau, autour du thème ''Droits de l'Homme et la lutte contre les nouvelles formes de criminalité''.
Magloire N'Déhi, chef de bureau Côte d'Ivoire de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté a indiqué que durant six jours, cette formation s'appuiera sur 12 thématiques et elle se tiendra à l'université des Lagunes.
Les auditeurs seront formés, entre autres, sur le Système africain de protection des droits de l’Homme ; la lutte contre les nouvelles formes de criminalité économique ; la protection de l’enfance ; le Système international de protection des droits de l’Homme ; les criminalités transfrontalières ; la lutte contre la traite des êtres humains, la cybercriminalité.
Cent auditeurs issus de 12 pays prendront part à cette formation qui sera sanctionnée par un certificat. 12 experts ont été retenus pour la formation qui durera 50 heures. Les douze pays retenus sont, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo Brazzaville, la République démocratique du Congo (RDC), la Guinée, le Mali, le Niger, la République centrafricaine, le Sénégal, le Soudan du Sud, et le Tchad.
Cette formation est destinée aux magistrats, aux commissaires de police, aux avocats, aux membres du corps préfectorale, aux éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds), aux militants des droits de l’Homme, etc.
Selon Alexandra von Schumann-Heldt, Directrice Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, en formant des défenseurs des droits de l’Homme capables de lutter contre les nouvelles formes de criminalité organisée, ils contribuent à créer un environnement où les droits et les libertés de tous sont protégés.
La mission de la Fondation est de soutenir des initiatives qui non seulement combattent la criminalité, mais aussi renforcent les institutions démocratiques et les cadres juridiques qui protègent les droits de l’Homme. « En collaborant avec des partenaires locaux et internationaux, nous œuvrons pour un monde où chacun peut vivre librement et dignement", a ajouté la Directrice Afrique de l'Ouest.
Elle invite les participants à rejoindre cette noble cause, car « ensemble, nous pouvons faire une différence significative. En nous engageant tous dans cette lutte, nous contribuons à bâtir un avenir meilleur pour nous-mêmes et pour les générations futures".
La Fondation organise cette 8ème session en collaboration avec la Fondation René Cassin de Strasbourg et le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Epiphane Zoro Ballo, président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) et parrain a salué l'initiative des organisateurs.
« Cette volonté politique ferme et forte au plus haut niveau constitue une motivation supplémentaire pour les acteurs impliqués dans la lutte contre ces formes de criminalité à redoubler d’ardeur pour lutter contre ces menaces qui portent atteinte aux droits fondamentaux de l’homme, détruisent les économies et enrichissent indument des organisations criminelles », a déclaré ,Epiphane Zoro Ballo.
Il a indiqué que, la criminalité organisée représente une menace sérieuse aux droits de l'Homme et la lutte est donc indispensable pour la protection des droits de l'Homme à l'échelle mondiale.
«Cette lutte implique des défis complexes qui exigent une action concertée à tous les niveaux. Cela fait appel à la prévention, la répression, au renforcement des institutions et à la sensibilisation et la formation des parties prenantes », a ajouté, le Président de la HABG.
Selon lui, la Côte d’Ivoire a mis et continue de mettre tout en œuvre pour réduire la criminalité organisée sur son territoire mais elle est extrêmement prudente dans la lutte pour éviter d’empiéter sur les droits de l’Homme ou alors favoriser la criminalité.
«Cette marche d’équilibrisme est un procédé qui doit être adopté par tous, législateurs, forces de l’ordre, magistrats et surtout décideurs politiques. La marche à l’étroit, malaisée certes mais opportune, est ouverte pour tous. C’est dans cette permanence de l’ambivalence des positions respectives avec à l’éveil l’intérêt des particuliers et de la société que peut se réaliser la lutte contre la criminalité dans la garantie des droits humains", a soutenu, Épiphane Zoro.
En prenant la parole, Namizata Sangaré, présidente du CNDH a indiqué que pour lutter contre ce fléau, il faut passer par la formation de haut niveau, comme la présente session qui mettra un accent particulier sur la prévention et la nécessité de disposer de cadres législatifs et des politiques publiques robustes, adaptés à la réponse politique.
Selon la Présidente du CNDH, il s'agit de déterminer si les lois des Etats contre la criminalité constituent une base solide pour lutter contre ce phénomène, identifier les améliorations nécessaires et plaider pour des stratégies proactives de lutte intégrant les échanges d'informations, le développement des compétences en matière d'analyse, le renforcement de la coopération entre les services chargés de l'application de la loi aux niveaux régional et continental.
Wassimagnon
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