Drame à Yopougon (Ph KOACI)

Le dimanche 19 mai 2024, une tragédie a secoué le sous-quartier de Gesco, à Yopougon, lorsque deux enfants âgés de quatre ans ont été retrouvés morts dans un véhicule stationné dans l'enceinte de l'École primaire publique (Epp) de Gesco.

Les circonstances entourant leur décès demeurent floues et font l'objet de plusieurs hypothèses parmi les riverains.

Selon certains témoins, les enfants auraient pénétré dans le véhicule, qui appartient à un responsable de l'établissement et qui était stationné là depuis plus de deux ans.

Ils supposent que les enfants auraient été piégés à l'intérieur en raison du verrouillage automatique des portières, entraînant leur asphyxie due à un manque d'air. Cette hypothèse est renforcée par le fait que cette école est fréquemment utilisée comme terrain de jeu par les enfants du quartier, ce qui aurait pu inciter les petits à s'aventurer dans le véhicule.

Cependant, d'autres voix s'élèvent pour proposer une hypothèse plus sombre. Certains riverains n'excluent pas l'hypothèse d'un homicide volontaire. Ils suggèrent que les enfants pourraient avoir été tués avant d'être placés dans le véhicule, dans une tentative de maquiller la scène de crime et de brouiller les pistes. Cette possibilité accentue la nécessité d'une enquête approfondie pour déterminer la vérité.

Pour lever toute ambiguïté, une autopsie a été demandée. Les résultats de cette procédure seront déterminants pour établir les causes exactes du décès et, par conséquent, pour orienter les investigations afin de rendre justice aux victimes et de situer les responsabilités.

Cette situation tragique a provoqué une vive émotion au sein des habitants de Gesco. La présence d'un véhicule abandonné depuis plus de deux ans dans une école, lieu de fréquentation quotidienne par de jeunes enfants, soulève également des questions sur la sécurité et la surveillance des espaces publics destinés aux enfants. La police et les responsables de l'établissement sont désormais sous pression pour répondre à ces interrogations et prendre des mesures pour prévenir de tels drames à l'avenir.

La mort de ces deux enfants est une perte dévastatrice pour leurs familles et pour tous les riverains de Gesco.

Seule une enquête pourra élucider ce décès tragique de ces enfants.

Jean Chresus, Abidjan