Liberia : Le tribunal pour les crimes de guerre et économiques acté
Joseph Boakai, prenant le décret instituant le tribunal (ph)
De grandes avancées ont été réalisées au Liberia pour l’avènement du tribunal pour les crimes de guerre et économiques devant réparer des torts et faire justice aux victimes des deux guerres civiles qu'a connu le pays.
Pour acter , le Président libérien, Joseph Boakai, a pris le jeudi 02 mai dernier un décret visant à créer le tribunal pour les crimes de guerre et économiques, ouvrant la voie au procès des personnes soupçonnées d'avoir commis les crimes les plus graves au cours des 14 années de guerre civile qui a pris fin il y a plus de 20 ans.
La démarche du chef de l'État libérien intervient quelques semaines après que la 55ème législature ait adopté une résolution, numéro 001/2024, préconisant son approbation pour la création d'un tribunal pour les crimes de guerre et économiques. Cette proposition a été aussi approuvée par le Sénat libérien.
Lors de la prise du décret en présence des militants des droits de l'homme et des diplomates étrangers, Boakai a déclaré que cette décision ne signifie pas seulement l’engagement de son administration en faveur de la justice et de l’État de droit, mais qu’elle sert également à affirmer que l’impunité ne sera pas autorisée sous sa direction.
Il a ajouté que « pour que la paix et l'harmonie aient une chance de prévaloir, la justice et la guérison doivent préparer le terrain » et a renchérit que la création du tribunal est un effort noble et humain qui a des implications positives de grande envergure pour le pays et sa population.
Boakai, qui a pris ses fonctions en janvier dernier avait promis de créer le tribunal pour rendre justice aux victimes de la guerre. Le tribunal devra fonctionner conformément aux normes internationales, avec le soutien d’institutions internationales comme les Nations Unies.
Le Libéria a connu deux guerres civiles distinctes, de 1989 à 2003. Le conflit a été caractérisé par des atrocités généralisées, notamment des massacres, des viols et l'utilisation d'enfants soldats.
L’un des témoins et acteur dans cette guerre civile est l'ancien chef de guerre et désormais homme politique, le sénateur Prince Johnson, bien connu pour le meurtre brutal de l'ancien Président libérien Samuel Doe au début de la guerre. Il s’était montré réservé au départ à l’idée de l’établissement de ce tribunal mais a par la suite donné son accord.
Environ 250 000 personnes ont été tuées entre les deux guerres, selon les rapports. Il est admis que la guerre civile libérienne s’est propagée à la Sierra Leone, qui a également connu onze années de troubles brutaux, de 1991 à 2002.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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