Un micro de RFI (ph)

La Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) au Togo a mis en demeure le média d'Etat français, Radio France Internationale (RFI) pour diffusion de fausses nouvelles et l’a prévenu que si de tels agissements se répètent, elle pourrait prendre des mesures pouvant aller à la suspension de son droit de diffusion dans le pays.

L’institution de l’Etat qui veille au respect de la déontologie en matière d’information, et de communication reproche à RFI un traitement inéquitable de l’information et diffusion de fausses nouvelles sur le Togo.

Dans une correspondance adressée à la directrice générale de RFI le lundi 06 mai 2024, l’organe de régulation des médias au Togo que préside Telou Pitalounani a souligné que malgré les avertissements répétés concernant l’obligation de neutralité et d’équité dans le traitement de l’information, RFI persiste à diffuser des informations erronées sur la situation au Togo.

Mécontente, la HAAC a prévenu que si de tels agissements se répètent, elle « se verra contrainte d’envisager des mesures appropriées, y compris la suspension de votre droit de diffusion sur le territoire national jusqu’à nouvel ordre ».

Pour les faits, la HAAC dit avoir relevé que le dimanche 5 mai 2024 à 18 h 30 TU, la radio a « rapporté qu’une interdiction formelle de toutes manifestations contre la Vème République était en vigueur au Togo. Cependant, le même jour, une manifestation contre cette constitution s’est tenue sans incident, après avoir été dûment autorisée par les autorités compétentes, suite au respect des procédures légales requises par les associations organisatrices ».

La correspondance de l’Autorité a fait mention des « inexactitudes » selon lesquelles tous les médias internationaux, y compris RFI, avaient été suspendus de la couverture de ces élections.

Sur la base de ces faits, la HAAC a prié la direction de RFI « de prendre les mesures nécessaires pour corriger ces erreurs et vous conformer aux standards journalistiques internationaux, dans l’espoir de rétablir une diffusion fidèle et équitable des événements se déroulant au Togo ».

L’Autorité de régulation demande par ailleurs « une réponse formelle à cette mise en demeure dans un délai de quinze jours à compter de sa réception ».

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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