Côte d'Ivoire : Protection de la biodiversité, Adama Coulibaly invite les entreprises exerçant dans le domaine à souscrire au FEM, en vue de bénéficier de financements
Le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), créé en 1991 est un organisme multilatéral qui accorde des aides financières aux pays en développement pour réaliser des projets ayant des retombées positives pour l'environnement mondial et favorisant des moyens de subsistance viables dans les communautés locales.
Il apporte son concours à l'exécution de projets concernant la Biodiversité, les Changements Climatiques, les Eaux Internationales, la Dégradation des Sols, la Protection de la couche d'Ozone, les Polluants Gestion du Mercure.
Organiques Persistants, la Gestion Durable des Forêts, la Gestion Durable des Produits Chimiques et la gestion des ressources du Fonds.
La Côte d'Ivoire a adhéré au FEM depuis sa création en qualité de pays contributeur et de pays bénéficiaire. Notre pays, dans sa vision de permettre une meilleure coordination des projets financés par l'institution a pris plusieurs textes de lois à savoir: l'arrêté N°0023 du 10 janvier 1996 portant création d'un Comité National de Coordination des projets du Fonds pour l'Environnement Mondial,
le décret N°2001-702 du 07 novembre 2001 portant création, attribution et organisation du Point Focal Opérationnel du Fonds pour l'Environnement Mondial en abrégé « PFO/FEM »> ; le décret N°2012-162 du 09 février 2012 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale du Fonds pour l'Environnement Mondial.
Le FEM fonctionne en cycle de quatre (4) ans pour la reconstitution de ses ressources au cours des Assemblées.
Ainsi, la reconstitution des ressources de la huitième phase du FEM ou FEM-8 (2022-2026) s'est achevée en avril 2022 avec succès, avec un montant de plus de 5 milliards de Dollars Américains.
A cet effet, le FEM a accordé à la Côte d'Ivoire une subvention d'un montant de 12 860 000 Dollars Américains de ressources STAR soit environ 7 716 000 000 F CFA, destinées aux financements des priorités de l'Etat dans les domaines d'intervention relatifs à la Biodiversité, aux Changements Climatiques et à la Dégradation des Terres.
Face à cette situation, il était opportun de rencontrer les acteurs nationaux et d'échanger avec eux dans le cadre d'un «Dialogue National », afin de les informer sur les orientations stratégiques du FEM8, les programmes intégrés du FEM8, les différentes possibilités de financement des projets ainsi que des microprojets liés à la gestion de l'environnement dans notre pays.
Ce dialogue national est organisé par le Secrétariat du FEM en collaboration avec le Secrétariat Permanent de la Commission Nationale du FEM et se tiendra du 2 au 3 mai 2024. Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions vivrières, représentant le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a ouvert cet atelier, ce jeudi 2 mai 2024 à l'hôtel Sofitel ivoire en présence du ministre des Finances et du Budget et de celui des Eaux et Forêts.
Cet important atelier sur l’Initiative du Dialogue National (NDI) offre l’opportunité de mutualiser les expériences, en matière de politiques et stratégies de mobilisation de ressources sur le 8e cycle du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM-8).
Le ministre d'Etat, Adjoumani, s'appuyant sur les estimations de pertes économiques produites par le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), a annoncé que les pertes d’ici 2040, sont estimées entre 2 et 4% du PIB pour les pays d’Afrique.
« Dans le même ordre d’idée, les conclusions du rapport de la Banque Mondiale sur le Climat et le développement, notamment sur le coût de l’inaction évaluée à 13% du PIB réel d’ici à 2050, appellent à un éveil de conscience sur l’intérêt d’entreprendre les actions idoines, en vue d’une atteinte assurée des ambitions climatiques contenues dans nos Contributions Déterminées au niveau National (CDN) », a ajouté, le représentant de Beugré Mambé.
Selon lui, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, au nombre desquels, les agences d’exécution du FEM, la Côte d'Ivoire s'emploie à mettre en œuvre des mesures de réformes nécessaires pour relever ce défi.
A titre d’illustration, il a évoqué la Facilité du FMI pour la Résilience et la Durabilité (FRD), à travers laquelle une vingtaine de mesures sont envisagées. Celles-ci portent, pour l’essentiel, sur la mise en place d’un cadre permanent.
Il a rappelé que le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) a permis à la Côte d'Ivoire de bénéficier d’un montant global d’environ 300 milliards de FCFA en subvention, dont 4 milliards FCFA destinés au financement des initiatives promues par les communautés locales et les ONG.
Pour revenir à l'exercice national qui débute ce jour, le ministre d'Etat a noté que celui-ci permettra aux participants de s’approprier les méthodes et outils de valorisation des ressources naturelles rares et d’appréhender avec justesse les impacts des mesures incitatives que nous mettons en place avec l’appui financier du FEM, et ce, afin d’accélérer le développement socio-économique durable.
Il invite donc les participants à une attention soutenue dans la conduite des travaux, afin de capitaliser les enseignements reçus pour une plus large appropriation des connaissances acquises au niveau national et les exhorte, par ailleurs, à continuer de s'engager individuellement et collectivement dans la mobilisation des ressources nécessaires à la réalisation des études et à l’amélioration des connaissances en matière d’élaboration de projets pouvant être financés par le FEM.
En tant que pays contributeur du FEM, la Côte d’Ivoire s’est engagée, pendant la phase pilote et à l’occasion des trois premières reconstitutions des ressources du FEM, pour un montant total de 14 millions de Droits de Tirages Spéciaux, soit environ 11 ,9 milliards de F CFA. La Côte d’Ivoire participe également au FEM en qualité de pays bénéficiaire.
Selon le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, de 1991 à ce jour, les subventions du fonds fiduciaire du FEM accordées à notre pays se chiffrent à environ 300 milliards de FCFA destinées au financement de plus de 83 projets nationaux, régionaux et internationaux, dans les domaines de la conservation de la biodiversité, la lutte contre les changements climatiques, la lutte contre la dégradation des sols, des polluants organiques persistants, la sécurité alimentaire et la transition énergétique.
« En outre, plus de 400 microprojets ont été financés par le FEM au profit de 600 Organisations Communautaires de Base et 350 ONG, par le biais du Programme de microfinancements, pour un montant de plus de 4 milliards de FCFA. En terme de cibles, les appuis du FEM ont bénéficié à plus de 1000 villages pour environ 250 000 personnes dont 150 000 femmes et 60 000 jeunes, sur toute l’étendue du territoire ivoirien », a-t-il ajouté.
La huitième reconstitution des ressources du FEM s’est soldée, en avril 2022, par un montant global exceptionnel de 5,2 milliards de dollars US (soit environ 3 000 milliards de F CFA). A la suite de cette reconstitution, le FEM a octroyé aux pays bénéficiaires, des allocations individuelles basées sur le mécanisme (Système Transparent d’Allocation des Ressources) (STAR).
Adama Coulibaly a révélé qu'il a été mis à la disposition de la Côte d’Ivoire, près de 12 millions de dollars américains (soit environ 5 milliards de F CFA), pour soutenir des prêts dans ces domaines.
«7,6 millions de dollar américain (soit environ 2 688 400 000 de F CFA) dédiés au financement des actions de conservation de la diversité biologique ; 1 millions de dollar américain (environ 572 000 000 de FCFA) affectés aux questions liées aux changements climatiques et, 4,2 millions de dollar américain (soit environ 1 881 880 000 de F CFA) pour la lutte contre la dégradation des sols », a-t-il mentionné.
La Côte d'Ivoire est éligible aux Ressources Hors Dons, à des taux concessionnels, destinées au secteur privé. N'ayant pas encore soumis de projets à ce guichet, Adama Coulibaly encourage vivement les entreprises du secteur privé intervenant dans les domaines précités, à travers la CGECI à s’y intéresser.
L’exercice qui débute aujourd’hui s’étendra sur deux journées et offrira l’occasion d’une part de renforcer les capacités des différents acteurs, en vue d’une meilleure formulation des projets et programmes nationaux, et d’autre part, de garantir une utilisation optimale des fonds STAR. Le ministre a enfin salué, la présence à cet atelier, des spécialistes de haut niveau du FEM qui ont accepté de faire le déplacement depuis Washington et d’assister les experts nationaux pour une mobilisation plus accrue des appuis du FEM et une meilleure exploitation de ses différents mécanismes et instruments financiers.
Wassimagnon
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