Burkina Faso : Le capitaine Ibrahim Traoré invite les autorités ivoiriennes à "revenir à de meilleurs sentiments"
Le capitaine Ibrahim Traoré (Ph)
Lors d'un entretien diffusé vendredi soir sur la télévision nationale du Burkina Faso, le chef de l'État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a invité les autorités ivoiriennes à "revenir à de meilleurs sentiments", soulignant que ce pays accueille des déstabilisateurs de son régime.
« Du côté de la Côte d’Ivoire, il y a du développement à faire. Il faut qu’ils (dirigeants) reviennent à de meilleurs sentiments. Tous les déstabilisateurs du Burkina sont là-bas. Ils ne se cachent pas », a déploré le capitaine Ibrahim Traoré.
« Tous ceux qui tentent de déstabiliser le Burkina se retrouvent là-bas. A un moment, il faut arrêter l’hypocrisie. Il faut dire la vérité. Il y a un problème. Il y a un problème avec les autorités de ce pays », a-t-il soutenu.
S'agissant de ses rapports avec le président Alassane Ouattara, le Capitaine Traoré se veut clair : « On n’a pas de contacts particuliers. On regarde la situation. On suit. Je ne peux pas vous donner plus de détails ».
« Au début (lors de sa prise du pouvoir) on a échangé au téléphone. Il nous a envoyé des émissaires. On a discuté. On a espéré que les choses aillent dans le bon sens. Mais peut-être qu’on n’a pas accédé à certaines choses, je ne sais pas. Mais nous ne pouvons pas nous mettre dans une certaine moule. Nous sommes venus avec une vision, un objectif », a-t-il expliqué.
Et d'ajouter : « Tant qu’on sera dans notre moule, on sait qu’on aura des difficultés avec certains. On ne sait pas ce qui s’est passé. Sinon, il y avait le contact. Mais ça s’est rompu et avec les gens qui ont commencé à partir là-bas, ceux qu’on recherchait. Il n’y a pas eu de coopération. Jusqu’à ce jour, on observe ».
En ce qui concerne des militaires ou sodlats détenus de part et d'autre des deux pays, le capitaine Traoré estime qu'il s'agit de « quelques incidents mineurs ».
« Ce n’est pas un problème pour nous. Nous sommes en guerre. Donc ce ne sont pas des incidents à nos yeux. Nous nous sommes en guerre et nous nous sommes préparés à tout ».
« Il y a un soldat et un VDP que les forces ivoiriennes ont appréhendés et amenés à Abidjan. Avant ça, il y a deux gendarmes aussi ivoiriens qui avaient fait incursion. Mais il y a eu plusieurs incursions. Je pense que la dernière fois à la rencontre (des ministres de défense des deux pays) ils leur ont amené les fiches avec tous les noms. Il y a eu plus d’une vingtaine de fois où les forces ivoiriennes sont rentrées sur le territoire. Mais on n’a jamais pris et garder quelqu'un », a expliqué le président burkinabè.
« Mais les deux (gendarmes), c’était un cas particulier. Voilà pourquoi on les avait pris pour question de renseignement », a-t-il ajouté.
« Je dirais que la balle est dans leur camp. Voilà, ils ont souhaité la rencontre. On n’a pas refusé. Ça s’est bien passé. Ils ont eu des échanges. On les regarde. Maintenant, il y a des gens qui sont poursuivis qui sont là-bas. Il y a des gens qu’on va poursuivre. Ils ont eu des échanges francs. On les regarde maintenant », a conclu le capitaine Ibrahim Traoré
Boa, Ouagadougou
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Bravo Ibrahim Traoré. Je me demande si nos officiers de pacotilles pourront eux-aussi s'exprimer avec autant d'éloquence et de cohérence? La réponse est NON: Ici on devient officier pour son ventre, son ethnie et sa fratrie uniquement.
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