Burkina Faso : Vers la convocation d'assises nationales sur la prolongation de la transition
Ousmane Bougouma (Ph)
L'assemblée législative de transition (ALT) a voté ce vendredi, lors d'une séance plénière, une proposition de loi exhortant le président du Faso a convoqué des assises nationales sur la suite à donner à la transition prévue s'achever le 1er juillet.
C'est à l'unanimité que les députés de la transition ont voté la proposition de loi portant convocation des assises nationales.
En rappel, les forces vives ont été convoquées en octobre 2022 dans le cadre d'assises nationales qui ont fait adopter la charte qui met en place les organes de la transition que sont le président, le gouvernement et l'assemblée législative
La même charte a fixé la durée de la transition à 21 mois, une durée qui arrive à échéance le 1er juillet 2024.
« Certes la charte donne compétence à l'ALT pour sa révision mais les députés ont estimé que leur compétence est limitée voire liée » car étant eux membres d'un organe de la transition, a indiqué le président de l'assemblée législative de transition, le Dr Ousmane Bougouma.
« Il est donc logique et légitime d'avoir recours au peuple dans le cadre d'assises nationales pour nous donner à tous la conduite à tenir », a-t-il estimé.
« C'est avec l'accord du chef de l'état, seule autorité habilitée à convoquer les assises, que la présente proposition de loi a été inscrite à l'ordre du jour, discutée et vient d'être adoptée par l'ALT»,a-t-il précisé.
« Il s'agit d'une loi exhortative qui donne l'accord de l'ALT et le consentement des députés pour la convocation des assises nationales », a-t-il ajouté.
Selon lui, « cette loi ne modifie pas la charte. Elle ne décide pas non plus du contenu des assises. Elle laisse le soin au peuple souverain qui sera réuni dans le cadre des assises nationales de décider de la suite de la transition ».
Ces assises doivent être organisées un mois au moins avant la fin de la transition fixée par la charte, a précisé Ousmane Bougouma.
« L'ALT, par ce vote, a joué sa partition afin que nous ne soyons pas dans un vide juridique qui expose notre nation déjà en souffrance et qui mettra en difficulté les institutions », est-il félicité.
Boa, Ouagadougou
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