Côte d'Ivoire : Le président du Conseil Européen annonce la mobilisation de fonds pour l'acquisition de matériels en vue de lutter contre le terrorisme
Charles Michel
Le président de la République, Alassane Ouattara s'est entretenu, ce jeudi 25 avril 2024 en début d'après-midi au Palais présidentiel avec Charles Michel, Président du Conseil Européen dans le cadre d'une visite de travail qu'il effectue en Côte d'Ivoire.
Après plus d'une heure d'entretien, le chef de l'État ivoirien et son hôte du jour se sont adressés à la presse, affirmant tous les deux qu'ils ont eu un entretien dense et excellent, "couvrant quasiment non seulement la situation nationale en Côte d'Ivoire, la situation au niveau du continent africain et la situation internationale".
Alassane Ouattara et Charles Michel ont également échangé sur des sujets d'intérêt commun.
Le président de la République a, à l'occasion, renouvelé ses remerciements pour le soutien de l'Union européenne à l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme à Jacqueville.
Les deux hommes ont également fait un tour d'horizon de la situation au Sahel, la guerre en Ukraine, ainsi que la crise de Gaza donc au Moyen-Orient et la nécessité de trouver urgemment une solution de paix et permettre l'accès humanitaire à Gaza dans les plus brefs délais.
Dans son adresse, Alassane Ouattara a affirmé que son hôte et lui ont une totale convergence de vue sur toutes ces questions et a remercié Charles Michel de l'éclairage qu'il lui a apporté sur la question de l'Ukraine et du Moyen-Orient.
Il a rassuré le Président du Conseil Européen que son pays est très attentif à la position de l'Union européenne sur toutes ces questions.
En retour, le Président du Conseil Européen, Charles Michel a salué les efforts qui sont faits en termes de travail pour garantir la stabilité de la sécurité juridique.
Selon lui, les investissements majeurs réalisés dans le domaine des infrastructures et les progrès très tangibles pour les populations sont visibles.
Il a également salué la politique du gouvernement en faveur des jeunes générations.
Charles Michel a rassuré les autorités ivoiriennes du soutien de l'Union européenne. Ce sont 570 millions d'euros qui ont été mobilisés bilatéralement pour les pays membres de l'initiative d'Accra, une approche qui vise à soutenir de manière très opérationnelle.
Pour la Côte d'Ivoire, le Président a annoncé que la semaine prochaine, les États membres devraient en principe valider officiellement la mobilisation d'enveloppes supplémentaires pour permettre l'acquisition de matériel, afin de lutter contre le terrorisme. Il s'agit notamment des drones, des véhicules des équipements pour collecter des informations et des renseignements.
Ci-joints, les propos du Président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara et du Président du Conseil Européen.
Alassane Ouattara.
"Je me réjouis de cette visite de travail et d'amitié que vous effectuez dans notre pays.
La Côte d'Ivoire et l'Union Européenne entretiennent depuis des décennies d'excellentes relations de coopération de tous ordres. Je me réjouis de la vitalité de la coopération économique et commerciale entre la Côte d'Ivoire et l'Union Européenne qui est d'ailleurs le premier partenaire commercial de notre pays et le premier investisseur en Côte d'Ivoire.
Monsieur le Président, nous venons d'avoir un entretien dense et excellent, couvrant quasiment non seulement la situation nationale en Côte d'Ivoire, la situation au niveau du continent africain et la situation internationale et donc nous avons pu échanger sur des sujets d'intérêt commun.
Au nombre de ces sujets, figurent bien évidemment la nécessité de maintenir et de renforcer la vitalité de la coopération économique, les questions liées à la migration illégale et la nécessité de renforcer nos mécanismes et dispositifs de lutte contre la migration clandestine. Nous avons exposé tout ce que nous faisons dans ce domaine au niveau de la région et bien au-delà et surtout en essayant de régler le problème des faux papiers et de traquer les passeurs. Nous avons également aborder l'importante question de la lutte contre le changement climatique et aussi la lutte contre le terrorisme. Sur la question du terrorisme, je voudrais vous renouveler nos remerciements pour le soutien de l'Union européenne à l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme à Jacqueville que vous avez visité hier. Nous avons aussi fait un tour d'horizon de la situation sous régionale et mondiale comme je le disais notamment la situation au Sahel, la guerre en Ukraine, ainsi que la crise Gaza donc au Moyen-Orient et la nécessité de trouver urgemment une solution de paix et de permettre l'accès humanitaire à Gaza dans les plus brefs délais. Bien évidemment, nous avons une totale convergence de vue sur toutes ces questions et je voudrais vous remercier de l'éclairage que vous nous avez apporté sur la question de l'Ukraine et du Moyen-Orient et vous dire que nous sommes très attentifs à la position de l'Union européenne sur toutes ces questions. Compte tenu des liens importants et privilégiés que nous avons avec l'Union européenne, je voudrais donc terminer en vous remerciant à nouveau pour votre visite en Côte d'Ivoire pour les échanges particulièrement fructueux que vous avez pris le temps d'échanger avec nous. Merci beaucoup monsieur le Président. Merci à vous et merci d'être venu en Côte d'Ivoire".
Charles Michel
"Merci beaucoup monsieur le Président Ouattara. Merci pour votre hospitalité. C'est un grand privilège et un grand plaisir pour ma délégation et moi-même d'être présents dans votre beau pays. Merci pour les échanges denses, substantiels et fructueux que nous avons pu avoir à la fois sur les questions de relations bilatérales, mais également sur la situation régionale continentale, nous avons aussi eu quelques-uns des sujets géopolitiques. Quelques points du côté européens ont été appréciés sincèrement. Nos relations bilatérales sont fondées sur deux principes essentiels, le respect et la confiance, c'est quand il y a du respect et la confiance, qu'il y a la volonté de partager un agenda commun des priorités communes dans le domaine du changement climatique et des défis qui en découlent que ce soit les défis lés à la situation énergétique les défis liés à la forestation ou à la déforestation avec un secteur extrêmement important qui nous rapproche du secteur du cacao puisque nous sommes, l'Union européenne, un partenaire commercial économique au-delà de ce secteur mais y compris dans ce secteur également.
Merci pour la bonne coopération afin de progresser afin de vérifier aussi que les investisseurs privés puissent jouir d'une situation macro financière et macroéconomique qui est stable qui est positive qui est favorable. Merci pour les efforts qui sont faits en termes de travail pour garantir la stabilité de la sécurité juridique. Nous avons pu aborder, la situation et le contexte économique. On voit bien les investissements majeurs qui sont réalisés dans le domaine des infrastructures et les progrès très tangibles pour les populations. On voit bien aussi des ambitions très grandes pour adresser les besoins et les préoccupations des jeunes générations, c'est tout à fait essentiel et on voit bien aussi les efforts dans le domaine du social en matière de santé, en matière d'éducation. On a pu aborder de manière très opérationnelle et très pratique, la coopération pour traiter ensemble un sujet d'intérêt commun qui est la question de la mobilité et la question de la migration. Et je pense qu'on a un intérêt commun à faire en sorte que ce soit les responsables politiques africains et européens ensemble qui décident qui est en situation de pouvoir aller du côté européen ou inversement et il faut donc offrir des canaux de migration légale et être mobilisées ensemble contre les groupes criminels qui exploitent le malheur, le désespoir, la misère de manière cynique. On a eu une bonne conversation sur ces questions d'identification et de nationalité et on voit qu'on a bien trouvé le chemin pour bien coopérer sur le sujet. Avec certains de nos États membres mais également l'Union européenne dans son ensemble et merci pour les informations et les éclairages très importants que vous avez communiqués sur ce sujet. Et puis nous voulons souligner le rôle essentiel qui est joué sur le terrain de la stabilité et la sécurité en matière régionale par votre pays et par les autorités de votre pays. Vraiment nous vous remercions pour cette occasion hier de visiter et de voir de manière très très directe le travail et la qualité, l'excellente expertise pour tenter de développer la formation la préparation le renforcement des capacités pour traiter cette menace terroriste qui est une menace qui n'est pas propre à ce pays puisque c'est une menace que l'on doit affronter partout dans le monde et y compris dans le cadre régional. J'espère que l'initiative puisse continuer à se développer. Vous pourrez en tout cas compter sur le soutien de l'Union européenne. Non seulement pour la Côte d'Ivoire, mais de manière plus large dans un cadre régional puisque les quatre dernières années, c'est 570 millions d'euros qui ont été mobilisés bilatéralement pour les pays membres d'initiative d'Accra. C'est une approche qui vise à soutenir de manière très opérationnelle.
Pour la Côte d'Ivoire par exemple, la semaine prochaine, les États membres devraient en principe valider officiellement la mobilisation d'enveloppes supplémentaires pour permettre l'acquisition de matériel afin de lutter contre le terrorisme, notamment des drones, des véhicules des équipements pour collecter des informations et des renseignements.
Encore une fois merci pour cette amitié, merci pour cette coopération sincère et loyale. Merci aussi pour nos conversations et nos échanges pour avoir pu fait un effort de compréhension large des sujets Géopolitique que nous devons traiter que ce soit la situation de cette guerre menée par la Russie contre l'Ukraine, la situation au Proche-Orient. Et que j'ai pu vous l'indiquer s'agissant du Proche-Orient, l'Union européenne a arrêté, il y a quelques semaines maintenant une position très ferme qui repose sur plusieurs axes particuliers. Nous voulons la protection des civils bien sûr la libération des otages israéliens mais également les protections des civils à Gaza et pourtant les accès humanitaires sont urgents. Un cessez-le-feu est indispensable pour permettre les accès humanitaires et nous sommes absolument convaincus que tout doit être fait pour éviter les escalades régionales et pour revenir à la solution à deux états et pour revenir vers un processus de négociations politiques, un processus de paix. Encore une fois un immense merci, toute ma gratitude pour cette rencontre et pour votre hospitalité chers président Ouattara. Merci beaucoup".
Wassimagnon
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