Côte d'Ivoire : Gbagbo Kouakou, un inconditionnel du FPI à Didiévi, quitte Affi N'Guessan, mais refuse de rejoindre le PPA-CI de Laurent Gbagbo
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) de Pascal Affi N'Guessan et le Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo ne font plus rêver. En effet, le secrétaire national du FPI en charge du département de Didiévi qui avait défié ses parents à l'avènement du multipartisme, a décidé de retourner sa veste, 34 ans après. Il claque la porte du FPI, mais n'envisage pas de rejoindre Laurent Gbagbo dont le nom lui a été collé depuis son adhésion à ce 1er parti fondé par Laurent Gbagbo.
« Je ne peux plus continuer à militer au FPI compte tenu de ce que je vois. Avec mes secrétaires fédéraux et secrétaires de section nous avons décidé ensemble de partir. La ligne de conduite de notre parti ne nous sied plus. Nous préférons nous retirer. Je l'ai signifié au président du parti », a expliqué Kouassi Kouakou Benoît, alias Gbagbo Kouakou, justifiant les raisons de son désamour avec le "Lion du Moronou".
« Je ne suis pas le premier à quitter le FPI. Je ne serai pas non plus le dernier. D'autres viendront après moi. Et ils sont nombreux. Pour l'heure, c'est toute mon équipe et moi à Didievi, qui quittons le FPI », a-t-il ajouté.
S’agissant de la destination que prendront leurs bagages, Gbagbo Kouakou affirme qu’ils atterriront partout sauf chez Gbagbo.
« Je ne suis pas disposé à adhérer au PPA-CI. Parce que nous nous sommes battus pour le président Laurent Gbagbo, nous qui sommes restées ici. Lorsqu'il est rentré au pays, il nous a ignorés. Il a estimé que nous n'existions pas. Je préfère rester là où je suis. Pas le PPA-CI. C'est mieux que d'aller au PPA-CI », a-t-il tranché, révélant tout de même sa disponibilité de collaboration avec tout autre parti qui le contacterait pour les élections prochaines.
« Si d'aventure un autre parti politique nous approche, nous aviserons ; mes fédéraux et moi. Nous pourrons aider cette formation à remporter les prochaines élections dans notre région », a indiqué Gbagbo Kouakou, rappelant qu'il part par conviction et sans regret.
« Si on quitte un parti politique pour le regretter après, beaucoup l'auraient regretté. Il y a des gens qui avaient quitté le PDCI pour adhérer au FPI quand nous étions au pouvoir. Ils ne l'ont pas regretté. Il n'y a pas de regrets à quitter un parti politique », a-t-il conclu, juste après avoir révélé l'attentat auquel il a échappé au plus fort de son militantisme au FPI dans sa région.
« C'est depuis 1990 que je porte le nom Gbagbo. L'ancien député maire de Didievi à l'époque, N'goran Koffi Noël, avait organisé un meeting qui avait rassemblé tous les 142 villages du département de Didievi. C'est au cours de ce meeting que le nom Gbagbo m'a été attribué, parce que j'étais un homme à abattre. Un ennemi à éliminer. Cette résolution contre ma personne avait été arrêtée au cours d'une réunion au centre culturel de Didievi. Ils ont dit que c'est moi seul qui détestait Houphouët Boigny dans le département de Didievi. Ils ont dit pourquoi j'ai décidé de suivre Laurent Gbagbo. Dans le canton N'zipri et N'gban qui composent notre département, j'étais le seul à adhérer au FPI. Ils ne me l'ont pas pardonné. Il fallait me tuer. Ainsi, à l'occasion du meeting dont je parlais tantôt, Ils ont voulu savoir qui est cet homme ? Les gens ont répondu ; "il s'appelle Kouakou. C'est son papa qui est Gbagbo". C'est à partir de là qu'on m'a donné le nom Gbagbo Kouakou. Quand tous les participants au meeting rentraient dans leurs villages respectifs, le nom Gbagbo Kouakou était sur toutes les lèvres. Voici comment ce nom m'a été collé. Je vous signale au passage que j'ai été fusillé dans mon propre village; N'dougna, parce que j'ai décidé de suivre Gbagbo. Par la grâce de Dieu j'ai survécu », avait-il expliqué.
L'ancien vice-président gouverneur du District autonome de Yamoussoukro, ancien DRH de la RTI, Konan Koffi Joachim a également démissionné. Il était Secrétaire national technique chargé des ressources humaines et de la promotion des cadres.
Wassimagnon
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