Côte d'Ivoire : Alépé, lutte pour l'accès à l'eau, des populations manifestent pour dénoncer une pénurie persistante
Manifestation de l'eau à Alépé (Ph KOACI)
La matinée du 22 avril 2024 restera gravée dans les mémoires d'Alépé, une ville plongée dans l'ardeur d'une lutte pour l'accès à l'eau, élément vital trop souvent négligé.
Les rues se sont vidées de leur habituelle animation, marquant une protestation sans précédent contre les coupures incessantes d'eau, orchestrées par la Société de Distribution d'Eau en Côte d'Ivoire (Sodeci), et la pénurie persistante dans les localités de Monga et Ingrakon.
Dès l'aube, devant la mairie, un rassemblement hétéroclite s'est formé, où jeunes, femmes, enfants et personnes âgées ont uni leurs voix dans un cri de désespoir. Armés de bassines, de bidons et de seaux vides, ils ont exprimé leur frustration face à une réalité qui empoisonne leur quotidien depuis trop longtemps. Marcelin Akré, porte-parole des manifestants, a traduit avec éloquence cette colère accumulée depuis des années.
Même le maire de la commune, Ossin Yapi Simplice, s'est joint à la cause, partageant le désarroi de ses concitoyens. Pour lui, l'inaction face à cette crise est inacceptable, et il a averti des mesures radicales à venir si des solutions concrètes ne sont pas rapidement mises en œuvre.
Le secrétaire général de la préfecture, Tra Bi Désiré, au nom du préfet du département, a promis une réponse diligente à cette mobilisation citoyenne. Des engagements ont été pris pour améliorer l'approvisionnement en eau, reconnaissant ainsi l'urgence de la situation.
Au cours de cette manifestation, les manifestants ont également dénoncé les coupures d'électricité récurrentes, qui ont ajouté une couche supplémentaire de difficultés en endommageant de nombreux appareils électroménagers, plongeant ainsi la population dans une détresse économique accrue.
Cette journée restera comme un tournant dans la lutte pour l'accès à des services essentiels à Alépé, rappelant à tous que l'eau, source de vie, ne doit jamais être négligée ni politisée.
Jean Chresus, Abidjan
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