Côte d'Ivoire : Bingerville, tensions à l'école régionale d'agriculture, course poursuite entre élèves et forces de l'ordre, voici les revendications
forces de l'ordre et étudiants de l'Era-Sud à Bingerville ce samedi (Ph KOACI)
Une matinée de ce samedi 20 avril 2024 perturbée à l'École Régionale d'Agriculture (ERA-SUD) de Bingerville.
En effet, comme sur place constaté, la journée a été brusquement interrompue par l'intervention musclée des forces de l'ordre.
Aux premières lueurs de l'aube, un déploiement massif des forces de l'ordre a encerclé l'établissement, déclenchant une confrontation tendue avec les élèves qui avaient érigé leur quartier général dans les enceintes de l'école.
Ce qui aurait dû être un jour ordinaire d'étude s'est transformé en un théâtre de tensions et de débordements. Les élèves, arborant des pancartes revendicatives et criant des slogans enflammés, ont été sommés de quitter les lieux sous peine de sanctions. Mais leur détermination, alimentée par des revendications envers l'Institut National de Formation et de Promotion Agricole (INFPA), ne faiblit pas.
Selon les informations en notre possession, la source du conflit réside dans les aspirations professionnelles des étudiants. Ils réclament avec une intégration automatique dans la fonction publique, sans avoir à subir les épreuves concours habituelles. Cette exigence, bien que surprenante, s'inscrit dans leur vision d'une insertion professionnelle immédiate après leur formation.
Les affrontements, loin de se limiter à des échanges verbaux, ont rapidement dégénéré en scènes de violence. Des actes de vandalisme ont été signalés, attribués à des élèves grévistes cherchant à perturber ceux qui souhaitaient passer leurs examens. Les vitres brisées, les murs tagués et le mobilier endommagé témoignent de la fureur qui a animé cette journée tumultueuse.
Face à cette situation hors de contrôle, les autorités de l'INFPA ont pris la décision radicale de fermer toutes les écoles affiliées à l'institut, dans l'espoir de restaurer le calme et d'apaiser les tensions. Les meneurs du mouvement, identifiés et appréhendés par les forces de l'ordre, seront traduits devant le conseil de discipline, avec à la clé le risque d'une exclusion définitive, apprend KOACI de sources proches des responsables de l'école.
À suivre.
Jean Chresus, Abidjan
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