Côte d'Ivoire : Le projet de loi relatif à la politique nationale d'endettement et de gestion de la dette publique adopté, les Députés PDCI disent non !
Les Députés PDCI (Ph KOACI)
Le projet de loi portant politique nationale d’endettement et de gestion de la dette publique a été adopté à la majorité des 210 députés présents à la séance du Mardi 16 Avril 2024, à l’Assemblée Nationale.
Ledit projet vise principalement à définir le cadre juridique et institutionnel de la politique nationale d’endettement et de gestion de la dette de l’Etat et de ses démembrements.
Il permettra de limiter les risques liés à l’instabilité des marchés financiers et à la volatilité des taux de changes, de contribuer à la viabilité de la dette publique et à la soutenabilité des finances publiques, et de faire de la politique d’endettement un véritable outil de développement.
Les députés du Groupe Parlementaire du PDCI ont dit non au projet émettant des réserves.
Les députés de l’opposition rappellent que, en 2011 le stock de la dette était de 8 000 milliards de FCFA. L'éligibilité de la Côte d'Ivoire au programme Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) a permis de réduire le stock de moitié à 4 000 milliards de FCFA en 2012.
Donatien Kautcha, Abidjan
Ci-dessous les grandes lignes de la déclaration du Groupe parlementaire du PDCI...
« Depuis cette date, le stock a repris une croissance exponentielle qui s'est particulièrement accentuée à partir de l'année 2019. En 2022, il est quasiment multiplié par Six et demi (6,5) pour être à 24 774,8 milliards de FCFA, soit 11 474,2 milliards de FCFA en trois ans, ce qui est énorme. Quant à l'encours de la dette publique et publiquement garantie, il est estimé à 25 350,1 milliards de franc CFA (58,0% du PIB) à fin 2022. Pour ce qui est des remboursements de la dette publique, il est projeté pour cette année 2024 à 796,3 milliards de FCFA, ce qui représente 75,87% des recettes domestiques (recettes fiscales et recettes non-fiscales) estimées à 6 321,1 milliards de FCFA. Quant aux emprunts envisagés pour 2024, ils sont projetés dans leur ensemble (emprunts sur le marché financier, emprunts projets et emprunts programmes) à 5.813,3 milliards de FCFA, soit 42% du Budget général évalué à 13 320,7 milliards de FCFA. De plus, sur la destination des emprunts, il est observé que sur les 5 813, 3 milliards de FCFA de ressources d'emprunts, 1 298,8 milliards de FCFA sont affectés aux investissements, 3475,4 milliards de FCFA au remboursement du capital de la dette et 1 039,1 milliards de FCFA soit 18% au fonctionnement. Si le risque de surendettement global de la Côte d'ivoire est jugé modéré par les Institutions financières internationales et les agences de notations, il n'en demeure pas moins que la Côte d'ivoire, selon ces mêmes organismes, reste un pays vulnérable aux chocs externes, notamment sur les exportations en raison du caractère extraverti de son économie. Au demeurant, deux missions du Fonds Monétaire International (FMI) effectuées dans notre pays ont recommandé la gestion et le suivi des risques budgétaires. En effet, le budget de l'État pourrait être confronté à des risques liés à la baisse du PIB notamment des recettes du Cacao et du Pétrole ainsi qu'à des risques liés à la dette. De plus, pour le Groupe parlementaire PDCI-RDA, au regard des ratios dette sur exportations et dette sur recettes budgétaires, la Côte d'ivoire se trouve en quasi situation de PPTE et est sous ajustement structurel. En effet, ces ratios sont évalués respectivement à : * 134% et 312% en 2017, * 164% et 371% en 2019 et 225% et 463% en 2022.
Au demeurant, Il est bon de rappeler qu'un pays est classé Pays Pauvre Très Endetté (PPTE) à partir du moment où le ratio dette sur exportations est évalué à 150% et le ratio dette sur recettes budgétaires à 250%. Dès lors, le Groupe parlementaire PDCI-RDA a et exprime, clairement et sans ambiguïté, ses inquiétudes quant à la mauvaise allocation des ressources empruntées qui ne favorise pas la réalisation de programmes et de projets socio-économiques viables, productifs. L’endettement de notre pays n'est pas orienté vers une croissance économique durable, la création d'emplois, la valorisation des ressources nationales et la promotion d'hommes d'affaires nationaux. Pour preuves et malgré le niveau d'endettement élevé: - Le niveau de pauvreté encore trop élevé (plus de 60%) des populations de l'arrière-pays, Plus particulièrement au Nord et à l’ouest ; Le niveau élevé de chômage des jeunes... »
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-A chaque fois, ce gouvernement d'incompétents nous parle des agences de notation, qui auraient amélioré la notation de la côte d'Ivoire. -Pas besoins d'être un spécialiste de la finance. Je conseille aux curieux de taper dans google les "critiques contre ces agences de notation" qui sont toutes privées et à 90% américaines. Ce sont des agences gérées par des acteurs qui ne déclarent pas les conflits d'intérêts,..et elles se plantent souvent lamentablement dans leurs appréciations sur différents acteurs, par exemple avant la crise des subprimes de 2008. Alors STOP !! -1, 2, 3, ...on a été bien noté par Moody's, par S&P, ...patati patata. Ce sont des organisations dont les gérants méritent le sort de Bernard Madoff...
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