Togo : Test de l'opposition à « dire non à la constitution »
Des leaders de l’opposition à Lomé (ph)
Des partis de l’opposition togolaise qui projettent de manifester à Lomé ce vendredi et ce samedi ont réitéré, en dépit d’une interdiction du gouvernement, leur appel à la population à assister massivement aux manifestations des 12 et 13 avril 2024 pour dire non à la nouvelle constitution.
Le maintien de l’appel au peuple à manifester a été relancé lors d’une conférence de presse hier jeudi 11 avril 2024 à Lomé, la capitale du pays.
Les partis initiateurs des manifestations ont vu leur rang être étoffé par d’autres formations de l’opposition. En tout, ils sont ADDI, ANC, FDR, PSR, PARTI DES TOGOLAIS, DMP, CAR Transition, UDS TOGO, GMC et une organisation de la société civile, le FCTD.
En réitérant leur appel à manifester, les partis organisateurs ont lancé un appel aux « Togolaises et Togolais à assister massivement aux manifestations des 12 et 13 avril 2024 pour dire non à la constitution frelatée que le régime et ses acolytes cherchent à leur imposer ».
Rejet des accusations du gouvernement
Suite à une révélation par le gouvernement d’un plan selon lequel « des informations concordantes dignes de foi font état de ce que les organisateurs se seraient réunis et projettent de passer outre l’interdiction et de mettre au défi les forces de l’ordre et de sécurité, d’étendre la manifestation dans toute la ville en délogeant les élèves et de s’attaquer systématiquement aux domiciles de députés préalablement ciblés, les parties concernées ont exprimé leur surprise face à des « accusations graves dénuées de toute fondement ».
Tout en estimant que le plan dévoilé est susceptible de créer des graves troubles à l’ordre public et d’entrainer des atteintes inadmissibles aux personnes et aux biens, le gouvernement a invité les organisateurs à la retenue et au respect des normes républicaines et a prévenu que les éventuels contrevenants répondront de leurs actes conformément aux lois de notre pays.
En réaction, les partis de l’opposition ont qualifié ces accusations de « plan machiavélique orchestré par le régime en place pour étouffer toutes manifestations publiques en créant de graves incidents pour faire porter le chapeau aux organisateurs innocents ». Ils disent être persuadés que ces accusations répondent à une stratégie visant à les accuser plus tard et à tort d’actes commandités.
Au regard de la stratégie qui serait derrière les accusations formulées par le gouvernement, les organisateurs des manifestations disent « prendre à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur tout ce qui adviendra et qui sera uniquement du fait du pouvoir » et rappellent que la liberté de manifester est un droit garanti par la Constitution togolaise et dont ils ne peuvent être privés.
En somme, le maintien de l’appel à manifester, au-delà de toute considération, peut être interprété comme un test démocratique d’une part pour les organisateurs à se surpasser pour se retrouver et constituer un front pour une cause nationale et d’autre part un défi pour les autorités à pouvoir laisser un espace d’expression aux citoyens.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com -
Infos à la une
'...manifester en délogeant les élèves et en s'attaquant aux domiciles des députés...' Qui va croire a cette propagande? Depuis quand les élèves rentrent-ils en classe les samedis au Togo? Le régime machiavélique togolais de Faure Gnassingbé est pire que celui de la Corée du Nord. Et dans tout ceci, silence radio de la Cedeao.
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire