Côte d'Ivoire : Grand Alépé, au centre d'un récit alternatif des tensions foncières entre deux localités voisines, violences et revendications territoriales
À Grand Alépé
Dans le département d'Alépé, une histoire de conflit foncier déchire le tissu social entre les villages de Grand Alépé et Domolon, au cœur du campement d’Apémindji. Au-delà des récits de violences et de revendications territoriales, une voix alternative émerge, prônant la réconciliation et la coopération pour résoudre les différends.
Dans cette version alternative, l'histoire commence non pas par des conflits, mais par des liens ancestraux entre les habitants des deux villages. Jadis, les terres du campement d’Apémindji étaient un symbole de collaboration et de partage entre les peuples frères de Grand Alépé et Domolon. Les ancêtres de ces communautés cultivaient ces terres ensemble, dans un esprit de coopération et de respect mutuel.
Cependant, avec le temps et les changements socio-économiques, des tensions ont émergé autour de la propriété de ces terres. Les jeunes générations, confrontées au chômage et à une pression croissante sur les ressources, ont commencé à revendiquer les terres de leurs ancêtres, alimentant ainsi les flammes du conflit.
Mais au milieu de cette tourmente, il existe une lueur d'espoir incarnée par des voix de sagesse et de médiation au sein des deux communautés. Des anciens respectés et des leaders communautaires proposent une approche différente, basée sur le dialogue et la recherche de solutions pacifiques.
Plutôt que de s'enliser dans un cycle de violence et de représailles, ces visionnaires appellent à une série de pourparlers et de médiations entre les parties en conflit. Ils reconnaissent que la résolution durable de ce différend exige un engagement envers la justice, la réconciliation et le respect mutuel.
Au cœur de ces pourparlers, des propos empreints de sagesse et de compassion résonnent. Jérôme Yapi, ex-secrétaire général de comité de gestion du foncier de Grand Alépé, rappelle : "Nos ancêtres ont cultivé ces terres ensemble, dans l'harmonie et le partage. Il est temps que nous honorions leur mémoire en trouvant un terrain d'entente avec nos frères de Domolon."
De même, Jean-Émmanuel Ahimon, leader respecté et chef de Domolon déclare : "Nous aspirons à un avenir de paix et de prospérité pour nos communautés. Plutôt que de perpétuer les conflits du passé, travaillons ensemble pour créer un avenir meilleur pour nos enfants."
Dans cette version alternative, les habitants de Grand Alépé et de Domolon se réunissent autour de la table des négociations, avec la médiation des autorités locales et des organisations de la société civile. Ensemble, ils explorent des solutions innovantes, telles que le partage équitable des terres, la création de coopératives agricoles et le développement de projets économiques bénéficiant à toutes les parties prenantes.
À travers un processus de dialogue inclusif et de réconciliation, les communautés de Grand Alépé et Domolon transcendent leurs différences et renforcent leurs liens ancestraux. Ils espèrent tisser un avenir de prospérité partagée, où les terres du campement d’Apémindji deviendront le symbole d'une coopération fructueuse plutôt que d'un conflit dévastateur.
Jean Chresus, Abidjan
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