Côte d'Ivoire : Hydrocarbures, une nouvelle menace de grève des employés plane pour non application des accords, voici les entreprises concernées
Une nouvelle menace de grève plane dans le secteur des hydrocarbures en Côte d’Ivoire. Après la suspension de l’avis de grève, les employés dénoncent le non-respect des accords par des entreprises.
« Malgré notre habitude connue permettant le règlement de toute situation de crise par le dialogue social, nous n'avons été conviés à aucune rencontre. Pourtant ces situations ont été l'objet d'accords mais non appliqués par les entreprises: PETROFAC, NOPCI, PETROCI CI 11 », relèvent-ils dans une note adressée à leurs différentes Directions.
La Fédération de l’Amont Pétrolier Offshore et Onshore (FAPOO) annonce avoir saisi les autorités pour le service minimum.
« Par conséquent, nous vous informons qu'à partir de ce jour, à tout moment nous pourrons rentrer en grève si nos revendications demeurent inappliqués », peut-on lire dans le document.
Conformément au décret 2018-483 du 16 Mai 2018, un service minimum pourrait être observé en cas de grève dans le secteur pétrolier et gazier.
« L'article 4 dudit décret nous indique que: « L'effectif nécessaire à l'accomplissement du service minimum ne peut être inférieur au dixième de l'effectif des services concernés. » Ce qui revient à dire que sur un effectif total de cent (100) personnes l'effectif requis est de 10 personnes. Nous nous engageons donc à respecter scrupuleusement cette exigence légale. Pour des raisons évidentes de sécurité, toute opération de production de pétrole et de gaz doit se dérouler sous le contrôle des travailleurs affectés à la production. En cas d'arrêt de travail consécutif à un mot d'ordre de grève, l'arrêt total de la production permet d'assurer la sécurité du personnel, la préservation des équipements et la protection de l'environnement », souligne le syndicat.
De ce fait, le FAPOO fait savoir que, le service minimum ne concerne que les activités indépendantes de la production telles que : la maintenance et les services de restauration.
Et que, pour ce qui est de la production, il est difficile voire impossible d'observer un service minimum compte tenu de situations catastrophiques qui peuvent découler inévitablement de l'absence de contrôle des équipements de production.
Le syndicat des agents du pétrole et du gaz soutient que le code du travail accorde au travailleur dans l'éventualité de toute situation présentant un danger pour sa vie ou pour celle d'autrui de se retirer c'est à dire d'abandonner le site du travail (Article 41.4 Al. 2 et 3).
Par ailleurs, la Fédération rappelle que le motif de cet arrêt de travail est de réclamer satisfaction des attentes légitimes des agents du secteur pétrolier en privilégiant le dialogue social.
Donatien Kautcha, Abidjan
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