Togo : Le Procureur révèle les griefs retenus contre les 9 opposants de l'Urgence Républicaine arrêtés à Lomé
Une arrestation (ph)
Le Procureur de la République,Talaka Mawama, s’est prononcé sur l’interpellation des 9 opposants du front Urgence Républicaine (UR) contre l’adoption de la nouvelle Constitution et annoncé les faits qui leur sont reprochés notamment des actions constitutives de troubles aggravés à l’ordre public et l’ouverture d’une enquête.
Dans un communiqué rendu public le 04 avril 2024, le Procureur Mawama est revenu sur les conditions dans lesquelles les 9 opposants ont été arrêtés et l’action judiciaire qui est entreprise contre eux.
Sur le vif du sujet, le Procureur a déclaré que « Des premières auditions de ces personnes interpellées, il est apparu que leurs actions s’inscrivent dans le cadre d’un mouvement dénommé « Urgence Républicaine » (UR) ».
Il a précisé que « les actions entreprises par ces personnes sont constitutives de troubles aggravés à l’ordre public au sens des articles 495 et 496 du nouveau code pénal ».
Une enquête judiciaire a été immédiatement ouverte contre les mis en cause et confiée au Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles de la gendarmerie nationale. Cette enquête selon le Procureur se poursuit en vue de faire la lumière sur les faits sus évoqués.
Interpellation et griefs
En revenant sur l’arrestation des 9 personnes, le communiqué issu par le Parquet a mis au point que le 03 avril 2024, aux environs de 17h au marché de Akodessewa à Lomé, alors qu’aucune manifestation publique n’avait été autorisée, des individus ont été surpris distribuant des tracts et scandant des slogans incitant à la révolte populaire.
L’interpellation des 9 personnes à Lomé, lesquelles sont des responsables de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) est intervenue en deux temps. D’après les détails du Procureur, sur les 9 personnes, 4 ont été interpellées dans un premier temps à Akodésséwa et 5 autres dans un second temps à Tokoin-Ramco.
Il leur est reproché d’appeler « à l’arrêt immédiat du processus électoral en cours », « à l’organisation des assises inclusives nationales et à l’ouverture d’une transition politique devant aboutir à la refondation éthique du Togo ».
Rappelons que l’adoption le 25 mars dernier d’une nouvelle Constitution par l’Assemblée nationale a réveillé les leaders de l’opposition togolaise et des voix anonymes au sein de la société qui ne cessent non seulement de remettre le texte en cause mais aussi en appelant les autorités à se focaliser sur les urgences de l’heure dans le pays.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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