Côte d'Ivoire : OCPV, non-application du statut général de la fonction publique, le syndicat réclame la nomination d'un DG fonctionnaire et adresse un courrier au Ministre de tutelle
M.Gnenye Adou Bernard, DG de l’OCPV (DR)
Le syndicat national des agents de l'OCPV (SYNA-OCPV) a adressé le mardi 2 avril 2024 un courrier au Ministre du commerce et de l'industrie, M. Souleymane Diarrassouba.
Dans ce courrier de quatre pages dont KOACI a reçu copie, le SYNA-OCPV répond aux propos du Directeur Général de l’Office d'aide à la Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV) , M.Gnenye Adou Bernard, relayés publiés par un confrère.
Dans l'introduction de son courrier, le syndicat se réjouit d'être en phase avec le directeur qui reconnaît le non-paiement à ce jour de la prime annuelle ADO aux fonctionnaires émergeant sur le budget de l'OCPV et les arriérés de titre de transport qui restent dûs aux agents enquêteurs (7 mois selon le directeur et 8 selon l'organisation syndicale).
A propos des primes évoquées par le directeur sur le site en ligne, le SYNA-OCPV précise que le directeur lui-même les avait présentées dans ses premières déclarations comme des accessoires de salaires.
Sur le critère du mérite tout aussi évoqué par le directeur dans l'attribution de ces primes, le syndicat, citant les articles 69, 70 et 71 du statut général de la fonction publique, répond que le fonctionnaire qui reçoit une notation annuelle moyenne fixée par décret pris en Conseil des Ministres est jugé méritant.
Le SYNA-OCPV indique que le statut général de la fonction publique est un texte complet qui porte la signature de la plus haute Autorité de l'Etat, le Président de la République, et soutient que son respect poserait moins de problèmes à l'OCPV.
Selon le SYNA-OCPV, la décision du directeur a déjà causé assez du tort aux agents de l'OCPV. Pour exemples, le syndicat cite les cas d'agents malades à qui la prime d'incitation a été prélevée à hauteur de 300.000 Francs. Et ce, malgré les justificatifs médicaux produits à la direction de l'OCPV.
A côté de ces cas d'agents malades, le SYNA-OCPV évoque celui d'un travailleur contractuel, aujourd'hui décédé et pour qui le personnel avait dû lever une cotisation pendant la maladie. Le syndicat explique qu'il avait été prélevé la somme de 60.000 francs du salaire de ce collègue. Malheureusement, ce dernier n'a pas survécu alors que cet argent prélevé aurait pu lui servir d'économie et l'aider à acheter une seringue pendant sa maladie. Ce collègue, selon le syndicat, confiait de son vivant percevoir 130.000 f de salaire au lieu de 185.000 f comme fixés par l'arrêté pour les contractuels de son niveau.
De l'avis du SYNA-OCPV, les conditions de vie et de travail du personnel de l'OCPV ne cadrent pas avec les dispositions des articles 30 et 31 du Statut Général de la Fonction Publique.
Face à cette situation qu'il juge critique, le SYNA-OCPV estime qu'il est de son devoir d'interpeller le Ministre du Commerce et de l'inviter à prendre des mesures urgentes qui puissent rassurer le personnel sur son avenir et ramener définitivement la quiétude à l'OCPV.
Ces mesures sont les suivantes : l’annulation par un acte de la décision du directeur ; le remboursement des sommes prélevées aux agents ; le rappel des douze mois imposés aux fonctionnaires nouvellement affectés pour bénéficier des accessoires de salaires ; le parlement mensuel des accessoires de salaires des fonctionnaires ; le paiement normal des salaires des contractuels tels que fixés par l'arrêté interministériel ; la nomination d'un directeur général fonctionnaire pour appliquer le statut général de la fonction publique dans la gestion des fonctionnaires de l'OCPV
Pour terminer, le SYNA-OCPV prévient d'aviser de la conduite à tenir si les accessoires de salaires de ses membres font encore l'objet de prélèvements.
Donatien Kautcha, Abidjan
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