Togo : Un journaliste privé de liberté
Le journaliste Apollinaire Mewenemesse (ph)
Un journaliste togolais, Apollinaire Mewenemesse, le directeur de publication du journal « La Dépêche » est en détention préventive suite à une audition par rapport à une publication d’un article de presse.
Afin que Mewenemesse retrouve sa liberté, l’organisation non gouvernementale internationale Reporters Sans Frontières (RSF) demande aux autorités togolaises d’abandonner les charges retenues contre lui.
La requête de RSF arrive au moment où nous apprenons que Mewenemesse, 71 ans, a été placé le jeudi 28 mars sous un mandat. Il est visé par sept chefs d’accusation dont « apologie contre la défense nationale et la sécurité de l’Etat ».
Convoqué le mardi 26 mars 2024 à la Brigade de Recherche et d’Investigation (BRI) pour affaire le concernant, Mewenemesse a été gardé à vue, trois jours durant avant son passage devant le procureur de la République et le doyen des juges d’instruction.
Selon RSF, Mewenemesse qui est placé sous un mandat de dépôt à la prison civile de Lomé en détention provisoire risque jusqu’à 30 ans de prison.
Cité par nos confrères de Togoscoop, Me Darius Atsoo, l’avocat du journaliste a déclaré qu’il a été retenu contre son client sept (7) chefs d’inculpation dont deux (2) qui relèvent du code pénal à savoir faux et usage du faux, diffusion de fausses nouvelles à effet de sédition.
Mewenemesse a vu son journal être suspendu le 04 mars dernier pour une durée de trois mois par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) pour violation des « règles de déontologie et d’éthique de la profession de journaliste » et « d’autres manquements professionnels ».
Ce qui vaut certainement l’ennui au doyen de la presse togolaise est un article de presse ayant trait à l’assassinat du Colonel Bitala Madjoulba, le Commandant du 1er Bataillon d’intervention rapide (BIR). Ce dernier avait été retrouvé mort dans son bureau le 4 mai 2020 au lendemain de l’investiture du Président du Togo. Le procès qui a suivi cette affaire en novembre 2023 s’est achevé avec la condamnation de cinq militaires à des peines de cinq à vingt ans de prison.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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