Côte d'Ivoire : Fête des rameaux, les chrétiens se remémorent l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem six jours avant sa passion
Six jours avant la fête de la Pâques juive, Jésus vient à Jérusalem. La foule l’acclame lors de son entrée dans la ville. Elle a recouvert le sol de manteaux et de rameaux verts, formant comme un chemin royal en son honneur.
C’est en mémoire de ce jour que les chrétiens du monde entier, six jours avant Pâques, portent des rameaux (de buis, d’olivier, de laurier ou de palmier, selon les régions). Ces rameaux, une fois bénis, sont tenus en main par les fidèles qui se mettent en marche, en procession à travers les rues à la suite du Christ, pour ensuite vivre sa passion au cours de la célébration de la messe.
En Côte d'Ivoire, cette solennité a été vécue dans l'allégresse par les fidèles chrétiens dans les temples, chapelles et paroisses sur l'ensemble du territoire national. Munis de leurs rameaux, ils ont chanté à pleine voix le Hosannah à Celui qui vient, tout rayonnant de bonté.
A la paroisse Bon Pasteur de la Riviera 3 et 4, le père célébrant dans son homélie, précédant la lecture de la passion du Christ qui a conduit à sa crucifixion et à sa mort, est revenu sur le spectacle affligeant de la condamnation de Jésus-Christ et la relaxation de Barabbas le grand bandit.
Rapprochant cet événement au vécu de tous les jours, il a dénoncé la versatilité de l'homme. " La foule qui avait acclamé Jésus-Christ peu de temps avant, change ses louanges en cris d'accusation, préférant même la libération de Barabas le criminel, à sa place. Voilà les caractéristiques de notre humanité. Les gens qui sont capables d'apporter la lumière, le changement, sortir l'humanité de l'obscurité, des ténèbres, de l'aveuglement, de la misère, de la corruption, enseigner la vérité, sont parfois condamnés, emprisonnés et tués. Une humanité où ceux qui oublient la règle du silence ou refusent de se plier, s'exposent à être arrêtés, mis en prison où tués de manière plus ou moins illégale. Une humanité dominée par le pouvoir du mal, de l'égoïsme, de la haine, de la jalousie et de la peur de César", a déploré l'homme de Dieu.
Poursuivant, il a regretté le fait que dans ce monde, " vivre en homme juste, ou avoir des idées contraires dans notre société n'est pas facile, car les pratiques malhonnêtes semblent les plus normales. Être juste, intègre et véridique, devient un motif de condamnation. On a horreur des hommes intègres et véridiques, on a horreur de la contradiction. Celui qui est dans cette logique, est présenté comme dit le livre de la sagesse, un démenti de nos idées. Sa simple présence est condamnée et rejetée. C'est le paradoxe de l'esprit humain, c'est toute la versalité qui est exprimée par cette foule qui passe de Hosannah à Crucifié le. C'est notre propension à suivre celui qui semble le plus fort. Le fanatisme et les affinités nous poussent à choisir le plus souvent les incompétents et les médiocres et à vivre dans la compromission", a-t-il relevé.
Jésus condamné, va vivre la pire souffrance de l'humanité à travers sa passion. Il sera humilié, maltraité, insulté puis crucifié avant de mourir sur la croix à Golgotha, le lieu dit du Crâne.
La fête des rameaux ouvre ainsi la semaine sainte qui s'achèvera dans la soirée du vendredi saint par le grand chemin de croix. Le samedi et le dimanche, seront consacrés aux festivités pascales marquant la résurrection du Christ, trois jours après sa mort.
Wassimagnon
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