Burkina Faso : Le gouvernement s'insurge contre les allégations tendancieuses de tueries attribuées à l'armée
Le ministre Jean-Emmanuel Ouédraogo (Ph)
Le Gouvernement du Burkina Faso s’est insurgé contre les « allégations tendancieuses et malveillantes » à l’encontre des Forces combattantes burkinabè, accusées dans un article de l’agence de presse, Associated Press (AP), intitulé : « Les forces de sécurité burkinabè tuent de plus en plus de civils. Les survivants ont détaillé le massacre d’un village », publié ce 22 mars.
« En s’appuyant sur le « témoignage » de trois (3) soi-disant « rescapés », AP tente de vendre à l’opinion l’idée de ce qu’elle qualifie de « forte augmentation des meurtres de civils par les forces de sécurité du Burkina Faso », note le gouvernement burkinabè, en formation dans un communiqué signé du porte-parole et ministre de la Communication, Jean-Emmanuel Ouédraogo.
À cet effet, poursuit-il, AP met en avant les « certitudes » de ses prétendus témoins quant au fait que les auteurs de ces massacres « étaient des membres des forces de sécurité, et non des djihadistes » parce que « vêtus d’uniformes militaires, dont l’un avec un drapeau burkinabè attaché à lui ».
« Le Gouvernement est sidéré de voir qu’une agence comme AP puisse forger sa conviction sur des explications aussi simplistes », a-t-il ajouté.
Selon lui, « il est à craindre qu’elle en soit arrivée à se cacher sous la couverture du journalisme pour prendre une part active à la campagne de communication orchestrée contre le Burkina Faso et dont le but à peine voilé est de jeter le discrédit sur les Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que les Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) qui mènent avec courage et professionnalisme un combat héroïque pour la reconquête de notre territoire et pour la paix ».
Le Gouvernement dit trouver « regrettable que des journalistes fassent le choix de surfer sur les émotions du public pour semer la confusion dans les esprits ».
Du reste, poursuit-il, une enquête ouverte sur ces massacres par le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Kaya est actuellement en cours.
« Il est plus lucide de s’en remettre à la justice plutôt que de se perdre en conjecture dans la formulation d’accusations à tort et à travers sur les auteurs présumés de ce drame qui frappe en premier les Burkinabè », a indiqué M. Ouedraogo qui assure que le gouvernement « reste serein face à ces gesticulations stériles et invite les populations à se départir de ces menées déstabilisatrices qui visent à rompre le lien FDS-VDP-Nation et à saper les fondements de notre engagement collectif pour la reconquête de notre territoire et l’instauration de la sécurité et d’une paix durable ».
Boa, Ouagadougou
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