Côte d'Ivoire : Korhogo, l'arrêt des travaux de bitumage crée un mouvement d'humeur des populations, des routes barrées
Rues de Korhogo barrées (Ph KOACI)
Route barrée, mouvement d'humeur, dans la ville de Korhogo, une agitation a éclaté ce mardi 19 mars 2023, alors que les habitants du quartier Natio Kobadara exprimaient leur frustration croissante face à l'arrêt soudain des travaux de bitumage de leur voie principale.
Ce mouvement d'humeur, amplifié par les problèmes de circulation qui en découlent, met en lumière les tensions sous-jacentes entre la municipalité et ses citoyens, ainsi que les enjeux cruciaux de développement urbain dans cette région en pleine expansion.
En effet, comme rapporté à KOACI par des sources sur place, depuis des mois, les résidents de Natio Kobadara avaient attendu avec impatience l'achèvement des travaux de bitumage de leur route principale, considérée comme un axe vital pour la connectivité et le développement économique du quartier. Cependant, l'espoir s'est transformé en déception lorsque les bulldozers et les ouvriers ont brusquement quitté le chantier, laissant derrière eux une route à moitié pavée et des promesses non tenues.
Le mécontentement palpable des habitants est alimenté par une série de frustrations accumulées, allant de la dégradation des infrastructures à l'absence de consultation publique sur les projets de développement urbain.
Pour beaucoup, l'arrêt des travaux de bitumage est perçu comme le dernier affront en date, symbolisant l'indifférence des autorités municipales à l'égard des besoins et des aspirations de la population locale.
« Nous avons été négligés et ignorés pendant trop longtemps », a déclaré Amadou Traoré, un résident de longue date de Natio Kobadara. « Ces routes sont notre lien avec le reste de la ville, et leur état actuel entrave notre quotidien. Nous demandons simplement ce qui nous est dû : des infrastructures décentes et un traitement équitable de la part de nos dirigeants. », a-t-il ajouté.
La colère des habitants a été exacerbée par les conséquences directes de l'arrêt des travaux.
Face à cette situation tendue, les autorités municipales ont tenté de calmer le jeu en promettant une réunion publique pour discuter des prochaines étapes.
Cependant, pour de nombreux habitants, ces gestes sont perçus comme des tentatives superficielles de désamorcer une crise qui trouve ses racines dans des années de négligence et de marginalisation.
Jean Chresus, Abidjan
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