Les chefs traditionnels du Guémon (Ph KOACI)

Avant la visite prévue du Chef de l'État Ivoirien, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, dans la région du Guémon le 16 mai prochain, une délégation de la communauté Wê sera reçue à la Présidence.

Cette annonce, saluée dans l'ensemble, a cependant suscité des interrogations parmi certains chefs traditionnels du Canton Central de Duékoué, dirigés par le chef du village de Fengolo, lors d'une réunion le 9 mars dernier.

La délégation, composée de chefs de villages, de chefs de terre, de chefs de tribus et de chefs de familles, sous la direction du chef Diégaï, connu sous le nom de "Bandou", de Fengolo, a exprimé une vive inquiétude suite à cette annonce.

Leur préoccupation découle principalement de l'absence de progrès du Comité Ad-hoc depuis 2022 dans la mise en place des conditions nécessaires et objectives pour désigner le nouveau chef du Canton Central de Duékoué, suite au décès de leur précédent chef de canton.

Dans leurs déclarations, les chefs traditionnels ont exprimé leur reconnaissance envers le président de la République pour ses efforts en faveur du développement durable de la Côte d'Ivoire, notamment dans la région du Guémon.

Cependant, ils ont plaidé auprès des autorités locales, notamment le Préfet de Région et le Médiateur délégué en charge du Guémon, pour prendre des mesures afin de combler ce vide administratif et traditionnel avant la réception de la communauté Wê au Palais Présidentiel à Abidjan.

Le chef Diégaï, également connu sous le nom de "Bandou", a souligné l'importance de cette démarche non seulement pour préserver la dignité du peuple Wê, mais aussi pour assurer une représentation adéquate de la région du Guémon lors de cet événement présidentiel.

Enfin, tout en exprimant leur gratitude envers le président de la République pour son engagement envers le développement durable, ce collectif de chefs traditionnels lance un appel pressant aux autorités locales afin de garantir que le fauteuil du Chef Central du Canton Central de Duékoué ne reste pas vacant lors de cette occasion historique.

Jean Chresus, Abidjan